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885. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. Suite et fin. » pp. 73-95

C’est un doute historique qui vaudrait la peine d’être discuté. […] Et pour prendre ma comparaison hors de ce temps-ci, il vaut mieux avoir fait Gil Blas que Sèthos.

886. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Œuvres de M. P. Lebrun, de l’Académie française. »

il la vaudrait mieux pleine. […] Lebrun ne passa pas moins de neuf belles saisons, jouissant du bonheur présent, anticipant en idée l’avenir, prenant volontiers sa paresse pour de l’étude, préparant de longues œuvres, se jouant à de moindres essais, se laissant aller à l’inspiration du moment, s’oubliant peut-être parfois en d’autres doux songes et en des erreurs qui valent mieux que la gloire.

887. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid. »

Il riposte et lui rend dédain pour dédain, en se redressant dans sa fierté et dans sa gloire : « Marquise, si mon visage A quelques traits un peu vieux, Souvenez-vous qu’à mon âge Vous ne vaudrez guère mieux. […] Pensez-y, belle Marquise : Quoiqu’un grison fasse effroi, Il vaut bien qu’on le courtise Quand il est fait comme moi. » Il semble, après la lecture de ces vers si naturels, si francs, si bien dans le ton et dans le tour des sentiments de Corneille, qu’il n’y ait plus qu’une question à se faire : c’est de se demander quelle est cette marquise.

888. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Entretiens sur l’histoire, — Antiquité et Moyen Âge — Par M. J. Zeller. (Suite et fin.) »

Martha nous a déjà valu une fine appréciation de M.  […] Bouilhet, Faustine, nous avait valu un Marc-Aurèle aussi, non plus dessiné, mais peint par M. 

889. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre II. Distinction des principaux courants (1535-1550) — Chapitre I. François Rabelais »

L’art de Rabelais Rabelais est un grand artiste, et sans lui faire injure, on peut dire que toute sa philosophie vaut au fond par son art. […] Comme il croit au moi, il a foi à la vie : elle vaut par ce qu’elle est.

890. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre II. L’éloquence politique »

Une vie désordonnée, des dettes, des duels, des séductions : tout ce que de charmants seigneurs faisaient communément sans perdre leur réputation de galants hommes, tout ce qui valait à un Lauzun sa royauté mondaine. […] Après tout, c’est par l’intelligence que vaut Mirabeau.

891. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre VI. Science, histoire, mémoires »

Il y a un point où l’histoire se réduit à l’archéologie, qui se confond à son tour dans l’anthropologie ; et la curiosité historique, qui est un des caractères de ce temps, a valu des lecteurs inattendus à des travaux tout à fait techniques926 . […] Contre la foi, nulle critique ne vaut : mais dès qu’on ne croit pas « comme un petit enfant », inutile de se monter la tête, inutile de se griser d’esthétique, de s’inventer des raisons de croire : de l’affirmation déterministe sort la dissolution des religions.

892. (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre XI. La Science et la Réalité. »

Ce n’est que par la Science et par l’Art que valent les civilisations. On s’est étonné de cette formule : la Science pour la Science ; et pourtant cela vaut bien la vie pour la vie, si la vie n’est que misère ; et même le bonheur pour le bonheur, si l’on ne croit pas que tous les plaisirs sont de même qualité, si l’on ne veut pas admettre que le but de la civilisation soit de fournir de l’alcool aux gens qui aiment à boire.

893. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Stéphane Mallarmé » pp. 146-168

Charles Cros disait : « Mallarmé est un Baudelaire cassé, dont les morceaux n’ont jamais pu se recoller. » Ne prenons la boutade que pour ce qu’elle vaut, mais avouons que Mallarmé est resté sous l’empire de Baudelaire et que son œuvre, comme on l’a dit, n’est qu’un appendice édulcoré des Fleurs du Mal. […] L’esquisse merveilleuse s’éparpillait en croquis légers ; la haute théorie s’enguirlandait d’anecdotes charmantes qui, exquises dans leur grâce ou plaisantes en leur malice, valaient un rire juste et sobre. » « On entrait chez Mallarmé, écrit encore un poète de la génération suivante, M. 

894. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Mémoires de Philippe de Commynes, nouvelle édition publiée par Mlle Dupont. (3 vol. in-8º.) » pp. 241-259

Les archers, selon Commynes (ce qui répond à l’infanterie de nos jours), sont « la souveraine chose aux batailles » ; mais pour cela il faut qu’ils soient par milliers (car en petit nombre ils ne valent rien). […] On reconnaît là l’homme qui a couché de longues années, comme chambellan, dans leur chambre, qui a assisté à leurs insomnies et à leurs mauvais songes, et qui, depuis la fleur de leur âge jusqu’à leur mort, n’a pas surpris dans ces destinées si enviées un seul bon jour : Ne lui eût-il pas mieux valu, dit-il de Louis XI, à lui et à tous autres princes, et hommes de moyen état qui ont vécu sous ces grands et vivront sous ceux qui règnent, élire le moyen chemin… : c’est à savoir moins se soucier et moins se travailler, et entreprendre moins de choses ; plus craindre à offenser Dieu et à persécuter le peuple et leurs voisins par tant de voies cruelles, et prendre des aises et plaisirs honnêtes ?

895. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293

À deux de jeu ; l’un vaut bien l’autre. […] Cette lettre de Patru à d’Ablancourt, où se lit cet agréable récit, est restée dans le souvenir et vaut mieux pour nous aujourd’hui que tout le gros de ses œuvres.

896. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — III. (Suite et fin.) » pp. 128-145

Carrel donnait là l’idéal de sa forme préférée de gouvernement : mais il restait par trop dans son rôle de journaliste, quand il accusait uniquement de ces désordres populaires le manque d’institutions Les institutions, en ces heures de trouble et de crise, ne valent que ce que vaut l’homme qui les tient en main ; il n’y a de république du Consulat que quand il y a un consul, un chef.

897. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « La reine Marguerite. Ses mémoires et ses lettres. » pp. 182-200

Ce sont de ces livres faits sans qu’on y pense et qui n’en valent que mieux. […] Si la conduite des deux royaux époux laisse tout à désirer à l’égard l’un de l’autre et à l’égard aussi du public, reconnaissons que leur correspondance est celle d’honnêtes gens, de gens de bonne compagnie, et dont le cœur vaut mieux que les mœurs.

898. (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »

Les auteurs qui ont ce goût nous diront volontiers que ce sont les plus intéressants des livres, puisqu’ils apprennent quelque chose ; ceux que vous pouvez contrôler par vos observations propres ne valent pas la peine d’être écrits, puisque vous pourriez presque les faire et que par conséquent il vous est peu utile de les lire ; les nôtres sont des livres d’observation et les livres d’observation par excellence, puisqu’ils sont d’observation inédite et qu’ils étendent le domaine de l’observation. […] Je ne songe pas à leur en vouloir ; mais il me semble que peut-être il vaudrait mieux qu’ils s’adressassent à un autre art qu’à la littérature.

899. (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »

On se contenterait de ses pensées, en estimant qu’elles valent bien toutes celles qu’un autre peut avoir. […] Mais si l’on a comme le choix, si, avec des penchants, comme tous les hommes, à l’orgueil, à la taquinerie, à la dispute, au désir de se distinguer, à l’horreur d’être dupe, on en a aussi à l’admiration ou simplement au plaisir de goûter les belles choses, il vaut certainement mieux incliner de ce dernier côté et, si vous êtes ainsi partagé, je vous dirai : Considérez le « plaisir de la critique » comme le plus grand ennemi et le plus dangereux de la lecture et faites-lui bonne guerre.

900. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Fervaques et Bachaumont(1) » pp. 219-245

Ce jeune écrivain, qui s’est intitulé Bachaumont et qui vaut dix fois mieux, que le masque qu’il a pris, ne se contente pas, comme l’homme de son masque, de ramasser, sans choix et à la pelle, les cancans et les mots et tous les détritus d’un siècle, et de les jeter dans un tombereau qu’il pousse à la postérité. […] Déjà, en 1832, un romancier, oublié maintenant et qui valait mieux que beaucoup de ceux dont on parle, Horace de Vielcastel, impatienté de voir le faubourg Saint-Germain, dont il était, donner sa démission de l’action politique et se refuser à devenir le parti tory de la France, après en avoir été le parti jacobite, voulut nous en faire une forte peinture dans des romans qui portèrent hardiment ce nom.

901. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Mieux vaut sans doute s’affirmer par la révolte qu’aboutir au suicide du désespoir. […] Castille, il est vrai, reconnaissait que le style de son ami ne valait pas celui de madame Sand ; — bien plus, il ajoutait avec une sorte d’orgueil que l’école soi-disant réaliste, dont M.  […] » Franchement, ceci vaut bien de l’Aurélien Scholl, ou je ne m’y connais pas. […] Il ne lui donne cette fois que mademoiselle Grangé, mais une femme de la sorte en vaut quasiment une douzaine ! […] Autant vaudrait, tirant sa propre condamnation de l’excès même de son génie, lui imputer à crime d’avoir voulu être l’historien complet des mœurs de son temps.

902. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

N’eût-il pas mieux valu que Musset n’admirât pas tant Byron ? […] Tant vaut l’Intelligence d’une société, tant vaut cette société. […] La distinction est capitale et vaut la peine d’être précisée. […] Les deux armées ont valu ce que valaient leurs chefs. […] Autant vaudrait dire qu’il n’y aura plus d’espace ni de temps.

903. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

ce Roumestan, ce qu’il m’a valu de ces injures, de ces énormités oubliées de part et d’autre juste une minute après qu’elles ont été dites ! […] J’insistai pour qu’il crût aussi à ma sincérité, car son œuvre valait mieux que des compliments ; elle méritait la vérité et on la lui avait dite. […] Petites pensées de là-bas qui en valent bien des grandes d’ici, souvenir charmant d’un rapetissement de civilisation à la manière des réductions de Barbedienne. […] De quelque crédit qu’on honore un critique, rien ne vaut dans son plaidoyer, pour ou contre, un exemple tiré de l’œuvre qu’il veut louer ou blâmer. […] Des vers ne se discutent pas, et la prose est mal venue à vouloir en reproduire l’impression ; mieux vaut en donner un échantillon.

904. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

La prévention fut la plus forte ; le nom de l’auteur fit valoir le poème ; et douze ou quinze ans s’écoulèrent avant que le poème à son tour discréditât le nom de l’auteur. […] Il s’agit de savoir ce que valent ces conquêtes ou ces innovations. […] Ce qui semble également admis, c’est qu’il y a d’autres modèles que ceux de l’antiquité ; que nos auteurs peuvent valoir les siens, et les dépasser même au besoin. […] C’est sa manière d’acquitter sa dette ; et, après tout, elle en vaut bien une autre. […] Avant de suivre et avant d’imiter la nature, il faut nous assurer de ce que vaut la nôtre ; — et je dirais volontiers que le premier soin à prendre pour cela c’est de nous en défier.

905. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

Une fille du même prix vaudrait mieux à tous égards. » Il en crut mademoiselle Girault, et revint à Paris jouer le rôle de solliciteur. […] Pourquoi d’ailleurs cela vaut-il mieux ? […] Sans doute ils ne se valent pas tous, et l’avenir fera son choix entre eux. […] Je trouve le moyen fâcheux ; et, quant au genre de succès qu’il lui vaut, je crains bien que M.  […] Et qui ne jugera qu’en vérité le sujet en valait la peine ?

906. (1874) Premiers lundis. Tome I « Fenimore Cooper : Le Corsaire Rouge »

Un galion espagnol tout chargé d’or, ou une riche cargaison hollandaise ne vaut pas à ses yeux l’honneur d’humilier l’Allemand qui siège au trône d’Angleterre, le plaisir de faire couler Saint-George au fond de l’eau.

907. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Deuxième partie. Invention — Chapitre premier. De l’invention dans les sujets particuliers »

Mieux vaut justifier ce que je dis par quelque page d’un grand écrivain.

908. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Philosophie du costume contemporain » pp. 154-161

Philosophie du costume contemporain On vient de publier les jugements de quelques personnes considérables sur le chapeau haut de forme. « Élargissons la question », si vous le voulez, et cherchons ce que vaut le costume contemporain.

909. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la distribution des prix du lycée d’orléans. » pp. 223-229

Vous êtes d’une si bonne province, et si française, que, rien qu’en étant profondément des gens de chez vous, vous avez des chances de valoir déjà quelque chose.

910. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Moréas, Jean (1856-1910) »

Il y montra plus de curiosité d’art et de goût de forme que d’esprit critique et de philosophie… Son livre, son Pèlerin passionné, vaut qu’on en parle, d’abord parce qu’on y trouve çà et là de l’aimable et même de l’exquis… Pour ma part, la prosodie de M. 

911. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 211-219

Les autres Ouvrages de du Bartas valent encore moins que son Poëme des sept Jours ou de la Semaine, ou de la Création, car il est connu sous ces trois noms.

912. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Hernani » (1830) »

Elle ne vaudra qu’autant qu’elle sera terminée.

913. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Examen du clair-obscur » pp. 34-38

Le jeune homme qui avait du goût et de la vérité dans le caractère, dit à sa famille en la remerciant : Vous n’avez rien fait qui vaille, ni vous, ni le peintre.

914. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 20, de quelques circonstances qu’il faut observer en traitant des sujets tragiques » pp. 147-156

Il est vrai que les défauts qui resultent de cet embarras ne sont remarquez que par un petit nombre de personnes assez instruites pour les connoître ; mais il arrive que, pour faire valoir leur érudition, elles exagerent souvent l’importance des défauts, et il ne se trouve que trop de gens qui se plaisent à repeter leur critique.

915. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 34, du motif qui fait lire les poësies : que l’on ne cherche pas l’instruction comme dans d’autres livres » pp. 288-295

Despreaux, qu’un vers de Virgile vaut mieux que tout le clinquant du Tasse .

916. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Émile Augier »

Après la satire de Laprade, à laquelle, du reste, Augier a répondu en une prose qui valait ses vers ; après ce dernier coup de pied des académiciens entre eux, que peut-il arriver à Émile Augier en fait de claque scandaleuse ?

917. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — VI »

Je voudrais vous soumettre un document qui vaut par son origine. ‌

918. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »

Il vaudrait mieux le moins démontrer de soi et laisser les autres conclure. […] Quels qu’aient été les raffinements de la vengeance et les choix exprès de la cour, vous savez que sa manière en général est assez imposante…. » Une telle façon d’endurer le martyre politique vaut bien celle de l’excellent Pellico85. […] Cet ensemble, soit dit entre nous, en vaut bien un autre ; tenons-nous-y, sans caresser l’opinion quelconque du moment. […] Mais il vaut mieux que ce soit avec vous qu’il marche, et lui-même l’aimerait mieux ; et puis, vous pourrez un peu le retenir… » Quand Bonaparte lui fit ce fameux cadeau de terre qui l’engloutit, le message arriva à l’assemblée aux mains de Daunou, alors président. […] Après la séance, on alla chez lui ; on lui exposa le tort qu’il se ferait en acceptant, le don de cette sorte ; que c’était un tour de Bonaparte pour le décrier, pour l’absorber ; qu’il valait mieux, s’il y tenait, faire voter la chose comme récompense publique.

919. (1928) Les droits de l’écrivain dans la société contemporaine

Il peut arriver sans doute, je le dirai plus loin, que les collectionneurs eux-mêmes enfouissent leurs documents dans des coffres à clefs multiples : cependant il vaut encore mieux que les manuscrits de valeur dorment dans des tiroirs secrets plutôt que de servir de cornets de papier. […] Ainsi, si le manuscrit, qu’un auteur a vendu cinq cents francs à vingt ans, vaut, lorsque cet écrivain a atteint quatre-vingts ans, cinq millions de francs2 n’est-il pas légitime que l’écrivain touche une partie de cette plus-value ? […] ce ne sera pas sans frais ni ennuis, et le jeu n’en vaudra pas toujours la chandelle. […] J’ai affirmé ainsi l’idée où je suis qu’en principe la propriété littéraire d’une lettre missive, comme sa propriété mobilière, doit appartenir au destinataire ; étant prêt d’ailleurs à m’incliner devant décision de justice si le quasi-délit que je pouvais commettre m’eût valu une poursuite. […] Mais des délégués de l’Institut, de la Sorbonne, des sociétés savantes compétentes, ne devraient-ils pas prendre officiellement des copies de tout ce qui en vaudrait la peine, lesquelles seraient déposées à la Bibliothèque nationale ?

920. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

Soulié a eu en outre de grands succès au théâtre, et Clotilde a valu à Mme Dorval de belles ovations au Théâtre-Français. […] C’est un homme d’environ 38 ans, fort laid, mais d’une laideur si pétillante, si spirituelle, que cette laideur-là vaut toutes les beautés de têtes de coiffeurs possibles. […] Souvestre passait, dans le monde littéraire, pour n’être pas étranger au drame d’Antony, qui a valu tant de gloire à M.  […] Mais il eut une idée, et une idée vaut de l’or et de la réputation en France, à Paris. […] Notre pays vaut les autres, je crois, et je ne sais vraiment de quel droit un méchant écrivain viendrait y rire et en remporter de quoi faire rire les autres.

921. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

Ils ne valent que ce qu’ils valent. […] Elle peut valoir pour la commodité du langage. Elle ne vaut pas pour le philosophe. […] Mais elle vaut infiniment plus. Car elle vaut un monde de mémoire.

922. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. de Falloux » pp. 311-316

Son second ministère, le ministère dit du 15 avril, se dessine à présent et restera dans l’histoire comme le moment le plus serein et le plus calme des dix-huit années ; et lorsqu’on vient à se rappeler à combien d’attaques, à combien de violences cet honorable ministère fut en butte de divers côtés, combien on l’accusait tout haut d’être un ministère d’abaissement, on rougit aujourd’hui, on devrait rougir, et sentir une bonne fois ce que valent ces coalitions où les meilleures intentions se faussent, où les meilleurs esprits s’aveuglent.

923. (1874) Premiers lundis. Tome II « Étienne Jay. Réception à l’Académie française. »

de Montaigne et le peut-être de Rabelais, ne valent pas ce doute sublime qui suffisait presque pour mériter le fauteuil et en justifier la possession à l’abbé gentilhomme.

924. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Un grand voyageur de commerce »

Cela vaut la peine d’être expliqué.

925. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Desbordes-Valmore, Marceline (1786-1859) »

Ce sont là de grandes impiétés et mieux vaudrait cent fois l’absence de toute allusion aux idées religieuses qu’une aussi déplorable profanation.

926. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127

Chacun disait que de longtemps on n’avait vu à Paris farce plus plaisante, mieux jouée, ni d’une plus gentille invention, mêmement à l’Hôtel de Bourgogne, où ils sont assez coutumiers de ne jouer chose qui vaille. » Telle était la Farce française pendant les premières années du dix-septième siècle.

927. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les Zutistes » pp. 19-27

C’était, avec infiniment plus d’art, le digne pendant de la Jument morte qui valut une heure de célébrité au poète Poussin et dont toutes les brasseries du Quartier Latin retentirent durant quelques saisons.

928. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre cinquième. »

Cela est commun et ne valait pas trop la peine d’être dit ; mais il y a plusieurs vers charmans, comme : V. 6.

929. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « V »

C’est cette question du style qui nous a valu le plus d’attaques.

930. (1888) Impressions de théâtre. Deuxième série

Mais enfin, à la minute précise où il la tue (et dans d’autres moments encore), il ne vaut pas mieux qu’elle. […] Bergerat n’est jamais médiocre ; il préfère être détestable, et cela, en effet, vaut bien mieux. […] Je vous donne ces idées pour ce qu’elles valent. […] Cela vaut tous les boucliers, cela vaut toutes les lances. […] Il s’en faut que les deux se vaillent, en tant que matière dramatique.

931. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Cela vaut parfaitement que Rouget soit immortel, et il l’est ; voilà qui est bien. […] Puis il s’est dit, conformément au précepte de Pascal, que quand le mot est le seul mot propre, mieux vaut encore le répéter. […] Si un auteur n’est qu’un bon renseignement historique, s’il ne vaut qu’en tant que signe exact de l’esprit du temps où il vit, c’est pourtant là qu’il en faut venir. […] En face d’un homme qui, en faisant de l’art, n’a aucune préoccupation morale, il est bien étonné ; mais il est renversé absolument devant un homme qui prétend que la beauté vaut la vertu, que le beau vaut le bien. […] Un sonnet pareil vaut non pas un poème, mais un tableau de maître.

932. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

Je crois que l’enseignement de nos facultés vaut mieux que celui des Universités anglaises. […] La politesse anglaise, qui vaut bien la nôtre, consiste à ne pas gêner le voisin. La dignité anglaise, qui vaut bien notre amour-propre, consiste à ne pas se laisser gêner par le voisin. […] Mais ce spectacle, même s’il est trop séduisant, vaut mieux que le brouillard. […] La collaboration de l’École d’Athènes et de la Villa Médicis nous a valu cet ingénieux et savant livre, où MM. 

933. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

Trop penser ne vaut rien9. » Cette sage formule que ce politique aigu qui fut J. […] Elles sont déjà comblées puisqu’elles m’ont valu de votre part cette belle lettre trop flatteuse, et dont vous remercie votre dévoué confrère et ami.‌ […] Un peuple n’est que l’addition de vingt, de trente tribus en lui, et tant vaut l’énergie de chacun des éléments constitutifs, tant vaut l’énergie de l’ensemble, pourvu que l’unité ne soit pas brisée. […] Il s’est avisé de deux artifices, très ingénieux et qui valent d’être étudiés d’un peu près. […] Tout le problème de l’au-delà s’est dressé devant votre esprit : la Foi simple et humble vaut-elle mieux que l’orgueilleuse Science ?

934. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Ne vaut-il pas la peine de noter en passant que toutes les « régences » de notre histoire en ont vu ou en verront surgir de semblables : régence de Catherine, régence de Marie de Médicis, régence d’Anne d’Autriche, et régence de Philippe d’Orléans ? […] » Et, en effet, la question valait la peine d’être posée. […] Il ne fait point de paradoxe et il sait parfaitement ce qu’il dit, quand il écrit « qu’il vaut mieux être athée qu’idolâtre » ; et surtout il sait bien où il va. […] II, p. 238 et p. 241]. — Si ce sont ses Satires, ou son Traité de l’Immortalité de l’âme, ou son Parnasse, qui lui ont valu son premier exil, en 1619 ? […] — Le pensionnaire du surintendant Fouquet, 1657. — Sonnets, Madrigaux et Ballades. — Le poème d’Adonis [Cf. l’Adonis de Shakespeare], 1658. — Le Songe de Vaux, 1658 ; — l’Élégie aux nymphes de Vaux, 1661. — Liaison de La Fontaine avec Molière, Boileau et Racine [Cf. le Prologue de Psyché ; et Scherer, « Le Cabaret du Mouton blanc », dans ses Études critiques]. — Il passe de la protection de Fouquet sous celle de la duchesse de Bouillon [Cf. 

935. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Son élan, sa chaleur, sa déclamation soutenue, lui valurent un succès indubitable. […] … il ne fera point peur aux Cyclopes ; car nous valons mieux que lui. […] Guillaume, et mille autres facéties qui valent bien, dit-on, ses grands travaux archéologiques. […] Plus tard, Pinto, qui mêlait le grave au bouffon, lui valut d’être acclamé comme novateur. […] La tragédie de La Fosse est médiocre, et le drame boursouflé d’Otway ne vaut guère mieux.

936. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Il m’a manqué sa fertilité ingénieuse à trouver les moyens de faire valoir honnêtement une publication, son érudition si fine et si variée, son tact si discret. […] Celui qui convoite le pouvoir vaut mieux que celui qui convoite l’argent. […] Ma qualité de journaliste m’avait jusque-là valu quelques politesses de M.  […] Je ne la dois du moins à aucune des puissances qui font arriver les gens en dépit du peu qu’ils valent. […] — Vous me faites tort, lui dis-je ; je pense d’un bon vaudeville ce que pensait Boileau du « sonnet sans défaut » qui « vaut seul un long poème » ; il vaut même tous les longs poèmes du monde.

937. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Les dignités municipales exercées sous la main de l’intendant ne valent pas la peine qu’on se sacrifie à elles ; échevin, maire, élu, il n’est qu’un fonctionnaire, fonctionnaire exploité et tenté d’exploiter les autres. […] Il réclame contre cet abus en théoricien spiritualiste : la grosseur et l’étalage ne font pas le mérite ; l’animal raisonnable ne vaut point « par la place qu’il occupe », mais par l’esprit qu’il a. […] Par le digne voeu de Charrous, le moindre de ces moutons vaut quatre fois mieux que le meilleur de ceux que jadis les Coraziens, en Lusitanie, vendaient un talent d’or. Et que penses-tu, ô sot à la grande paye, que valait un talent d’or ? […] Si par hasard en lui une idée s’éveille, elle l’incommode ; elle bourdonne dans sa tête comme une mouche dans une chambre close ; Garo, au bout de deux minutes, se trouve las d’avoir réfléchi sur le gland et la citrouille : « On ne dort pas, dit-il, quand on a tant d’esprit. » Et il va dormir ; un bon somme vaut mieux que tous les raisonnements du monde. — Toute cette peinture est assez repoussante, grotesque surtout, donnant matière aux railleries ; La Fontaine ne s’en est pas fait faute ; il prend ses aises aux dépens de ces manants, meuniers, aubergistes, « de Philipot la bonne bête, des phaétons des voitures à foin, des âniers qui mènent en empereurs romains un coursier à longues oreilles. » Il sait leur langage familier, coloré, gouailleur, et le parle comme s’il était allé d’habitude aux foires de Troyes pour y échanger des gaudrioles et des quolibets.

938. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »

Et Kobus de son côté pensa : « Cette petite est fière, elle croit que je la traite comme une servante, et cela lui fait de la peine. » C’est pourquoi, remettant le goulden dans sa poche, il dit : « Écoute, Sûzel, je t’achèterai moi-même quelque chose, cela vaudra mieux. […] — Non : seulement, il vaut mieux se marier jeune, que de prendre sa servante pour femme, comme font tous les vieux garçons. […] Depuis que j’observe les femmes, et il y a pas mal de temps, je crois m’y connaître, je sais tout de suite ce qu’elles sont et ce qu’elles valent, ce qu’elles seront et ce qu’elles vaudront. […] dit Christel, Moi, je pense qu’après la rentrée des foins…. » Fritz regarda le vieux rebbe, qui dit : « Écoutez, Christel, les foins sont une bonne chose, mais le bonheur vaut encore mieux.

939. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321

Le résultat chez lui vaut mieux que le chemin. […] Mais prenez garde : l’irritation qui en résulte, si elle se prolonge, vaut à elle seule ce mal qui révolte, et l’opère en vous. […] qu’un peu mieux valait cet âge où la terre facile donnait tout d’elle-même : ……..Tibi dædala Tellus Submittit flores……… !

940. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Charles Labitte »

» Voilà ma vue rétrospective de postérité, et celle-là en vaut bien une autre226. […] Cet honorable ouvrage, et la préface qu’il mit depuis à la publication de la Satyre Ménippée 230, lui valurent des attaques, parmi lesquelles je ne m’arrêterai qu’à la plus sérieuse, à celle qui touche un point d’histoire saillant et délicat. […] Si de nos jours, à propos d’un autre pamphlet royaliste bien différent, qui n’exprimait que l’étincelante colère et les représailles d’un écrivain de génie, un moment homme de parti avant d’être l’homme de la France, — si Louis XVIII pourtant a pu dire de la brochure intitulée De Buonaparte et des Bourbons, apparue sur la fin de mars 1814, qu’ elle lui avait valu une armée , Henri IV n’aurait-il pas pu dire plus justement la même chose de sa bonne Satyre nationale ?

941. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »

Est-ce que par hasard Mithridate vaut beaucoup mieux, moralement, que Joad ? […] Si c’est une convention, reconnaissons d’abord qu’elle vaut largement ce qu’elle coûte. […] Nous voilà en train de ressasser les lieux communs sur le théâtre de Racine : mieux vaut le relire.

942. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Mme Desbordes-Valmore » pp. 01-46

Il paraît que la question est excitante, car elle m’a valu tout un paquet de lettres. […] Quand on a été aussi malheureux que possible pendant des années, on finit par être tranquille sur l’avenir : on sait qu’il vaudra toujours bien le passé. […] Et enfin Sainte-Beuve faillit épouser Ondine, la fille aînée de Mme Valmore ; et c’est une histoire qui vaut peut-être la peine d’être brièvement contée, d’autant plus que cette Ondine ne fut point une personne négligeable2.

943. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »

Autant valait le laisser flotter dans sa vaste mémoire, puisqu’en le fixant sur le papier, il n’a pas su voir par où il péchait. […] Ces vers de Zaïre, qui ne coûtèrent que vingt jours de travail, valent mieux que les vers si souvent retouchés de Mérope. […] L’œuvre de Ducis ne valait pas tout ce dépit.

944. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Crétineau-Joly »

Mais à cela près de l’estime des esprits clairvoyants, acquise à l’auteur, et qui vaut mieux que les faveurs de cette Gloire, fille de la Fortune et plus aveugle que sa mère, quelles contradictions un tel ouvrage a-t-il soulevées, et quels bruits ? […] Nul plus que nous ne se préoccupe du raffermissement d’une autorité ébranlée ; nul ne prend plus en considération les grands motifs que nous avons fait valoir de voiler, pendant certaines phases, les côtés dangereux de l’histoire, comme Montesquieu veut qu’on voile la statue de la Liberté ; de contenir la vérité dans son intérêt même, car elle est une ; enfin, de mettre la main autour du flambeau pour sauver la lumière, parce que l’air est agité encore. […] Comme le vent détache des pics des montagnes ces blocs de neige qui tombant en ramassent d’autres dans leur chute, les entraînent et les brisent pour éclater tous ensemble dans quelque avalanche formidable, l’esprit humain, naturellement enclin au désordre, secoua et fit choir bien des révoltes sur sa route, bien des hérésies que le temps entraîna avec lui, mais qui, rapprochées et mêlées dans cet entraînement même, semblèrent au xve  siècle se précipiter et éclater en une seule qui les valait toutes, et qui s’appela le Protestantisme.

945. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Gustave Flaubert »

Et cela, avec son personnage de Madame Bovary, qui est la femme-type du genre de corruption le plus particulier à la femme du xixe  siècle, lui valut ce succès sur lequel il a toujours vécu et vit encore, mais qu’il ne recommencera plus. […] C’est elle qui est en train de nier l’héroïsme et les héros, posant en principe, par la plume de tous ses petits polissons, « qu’il n’y a plus de héros dans l’humanité », et que tous les lâches et les plats de la médiocrité les valent et sont même mille fois plus intéressants qu’eux. […] Dans ce récit, écrasant vraiment de vulgarité et de bassesse, dans cette histoire de deux idiots qui se sont rencontrés un jour sur un banc de promenade et se sont raccrochés par vide de tête, badauderie, flânerie, bavardage et nostalgie d’imbécillité, et dont les deux niaiseries, en se fondant voluptueusement l’une dans l’autre, sont devenues la plus incroyable et la plus infatigable des curiosités, — comme, en grammaire latine, deux négations valent une affirmation, — il n’y a pas un mot, pas un sous-entendu qui puisse faire croire que l’auteur se moque de ces deux benêts qui sont les héros de son livre, et qu’il n’est pas la dupe de ce récit prodigieux de bêtise voulue et réalisée… Et il n’est pas que bête, ce récit, qui est un phénomène de bêtise !

946. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Le prince de Ligne. — I. » pp. 234-253

Vous vous croyez au dernier degré ; mais le prince de Ligne qui ne se contente pas à peu de frais, et qui porte dans cette grâce et dans cette félicité sociale quelque chose de ce feu, de cette poésie vivifiante que nous lui avons vu mettre dans les entreprises de guerre, dira en complétant son modèle et en nous laissant par là même son portrait : Si, ajouté encore à cela, on inspire l’envie de se revoir, si l’on y fait trouver un charme continuel, si l’on a une grande occupation des autres, un grand détachement de soi-même, une envie de plaire, d’obliger, de prendre part aux succès d’autrui, de faire valoir tout le monde ; si l’on sait écouter ; si l’on a de la sensibilité, de l’élévation, de la bonne foi, de la sûreté, et un cœur excellent ; oh ! […] Combien de fois ces jours derniers, en lisant cette suite de pensées et d’excursions du prince de Ligne sur les jardins, en comparant l’édition de 1781 avec celle de 1795 des Œuvres complètes, et y voyant des différences sans nombre et sans motif explicable, j’ai souhaité que, pour ce travail comme pour le reste de ces Œuvres, un homme d’attention et de goût (non pas un éditeur empressé et indifférent) pût faire un choix diligent et curieux qui ferait valoir tant d’heureux passages !

947. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — I. » pp. 204-223

Parlant, je crois, de quelque souper chez le président Hénault, qui faisait les honneurs de chez lui en mangeant beaucoup, le prince de Ligne nous dit : « Marmontel l’a secondé à merveille ; Duclos pas mal, avec sa sécheresse et son sel ordinaire ; sel de mer à la vérité, sel amer, mais qui vaut mieux que le sel attique dont on parle toujours et où je ne trouve jamais le mot pour rire. » Les portraits des gens de lettres qui terminent le fragment trop court des Mémoires de Duclos, et où l’on voit passer Fréret, Terrasson, Du Marsais, La Motte, forment un des meilleurs et des plus agréables chapitres de notre histoire littéraire. […] M. de Forcalquier remarque très bien chez Duclos ce qui le distinguera de plus d’un bel esprit et d’un philosophe du temps, c’est qu’en tenant à être compté pour ce qu’il vaut, et en mordant par habitude à droite et à gauche sans trop épargner personne, « il pardonne au roi de ne pas le faire ministre, aux seigneurs d’être plus grands que lui, aux gens de son état d’être plus riches.

948. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) «  Œuvres de Chapelle et de Bachaumont  » pp. 36-55

Ici toutefois, nous le retrouvons rendant à Bernier le même service qu’à Molière ; il le force à donner une réplique qui vaut mieux que la question. […] Elles se mirent exprès sur le chapitre des beaux esprits, afin de nous faire voir ce qu’elles valaient, par le commerce qu’elles ont avec eux.

949. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Une Réception Académique en 1694, d’après Dangeau (tome V) » pp. 333-350

Il divisait cette fin de harangue en deux points comme un sermon ; insistant sur les grâces de l’homme et s’y laissant ravir, il posait en principe qu’il vaudrait mieux être Louis sans être roi, que d’être roi sans être Louis. — Rare et inimitable original ! […] Il sait mieux que personne ce que vous valez, il vous connaît à fond, il aime à vous entretenir, et lorsqu’il vous parle, une joie se répand sur son visage, dont tout le monde s’aperçoit.

950. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — I » pp. 93-111

Il avait une maison à la ville et une à la campagne que ma grand-mère lui prêtait, c’est la Poyade sur les bords de la Charente, qu’on dit être un séjour charmant ; la charge lui valait un revenu honnête. […] Parlant quelque part d’un homme d’un esprit étroit et faux qui mettait son orgueil à déplaire, et qui méprisait par principe la bonté et la douceur des gens véritablement grands : « Il n’admire du fer, dit-il, que la rouille. » Parlant du caractère des Français qu’il a si bien connus, qui sont portés à entreprendre et à se décourager, à passer de l’extrême désir et du trop d’entrainement au dégoût, il dit : « La lassitude du soir se ressent de l’ardeur du matin. » Enfin, voulant appeler et fixer l’attention sur les misères du peuple des campagnes dont on est touché quand on vit dans les provinces, et qu’on oublie trop à Paris et à Versailles, il a dit cette parole admirable et qui mériterait d’être écrite en lettres d’or : « Il nous faut des âmes fermes et des cœurs tendres pour persévérer dans une pitié dont l’objet est absent. » Si ce n’est pas un écrivain, ce n’est donc pas non plus le contraire que d’Argenson : sa parole, livrée à elle-même et allant au courant de la plume, a des hasards naturels et des richesses de sens qui valent la peine qu’on s’y arrête et qu’on les recueille.

951. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La Margrave de Bareith Sa correspondance avec Frédéric — I » pp. 395-413

les sujets de différends que nous avons eu étalent si minces dans leur origine, que ç’aurait été bien méconnaître les lois de l’amitié que de se brouiller sérieusement pour des choses qui en valaient si peu la peine. […] C’est une consolation pour les bêtes de voir qu’avec tant d’esprit souvent on n’en vaut pas mieux.

952. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Divers écrits de M. H. Taine — I » pp. 249-267

Si l’on est critique, si l’on veut rester dans les voies de la science et de l’histoire littéraire, on paraîtra complet dès le début ; on ne sera pas de ceux qui se jettent dans la mêlée à l’improviste et ont dû achever de s’armer vaille que vaille tout en combattant ; on aura sa méthode, son ordre de bataille, son art de phalange macédonienne à travers les idées et les hommes.

953. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset, professeur d’histoire au lycée Bonaparte. »

. — Louvois, mort, n’eut point les honneurs de l’oraison funèbre, comme tant d’autres (à commencer par son père, Michel Le Tellier), qui ne valaient certes pas mieux que lui par le caractère, et qui ne l’égalaient pas en génie. […] Le fond vaut mieux que la forme.

954. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. (suite) »

Ces petits amours sont des oiseaux fort farouches ; les grands mots surtout leur font peur. » En général, Michel se fait peu d’illusion sur les femmes ; il sait la vie, il sait ce que valent la plupart du temps ces grandes défenses : « La parole chez les femmes est toujours un mensonge convenu ; on peut facilement la mal traduire et se tromper de ruse. » Mais ici ce n’est pas le cas. […] Avec les lettres, les sciences, les arts, nous avons encore l’amour, l’amour qui vaut tout cela, cent fois tout cela !

955. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »

Je ne demande que la faveur de lui parler un instant ; pour l’obtenir, je m’adresserais à sa femme elle-même. » Noirmont n’insiste plus : il comprend qu’il vaut mieux pour Herman, puisqu’il faut tôt ou tard la rencontrer, revoir cette fois Pompéa, et à l’instant même, et livrer résolument le grand combat ; car c’est bien de ce côté que se présente la bataille rangée et que va être le fort du péril ; le reste n’est rien ou servira plutôt de diversion et de secours ; la coquetterie avec la future belle-sœur n’est qu’une escarmouche plus vive qu’effrayante, entamée à peine ; mais revoir Pompéa belle, jeune, ayant les droits du passé, dans la plénitude de la vie, à l’âge de vingt-six ans, avec ce je ne sais quoi d’impérieux et de puissant qu’une première douleur ajoute à la passion et à la beauté… le danger est là, danger d’une reprise fatale ; et, en pareil cas, mieux vaut affronter une bonne fois, qu’éluder.

956. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »

Mme de Pompadour, du moins, eut le tact de comprendre qu’elle ne pouvait avoir vis-à-vis de cette reine vertueuse et offensée qu’une ligne de conduite et qu’une attitude tolérable : le respect le plus profond, la soumission la plus entière, le désir de lui complaire en tout et de la servir ; faire dire d’elle en un mot : « Mieux vaut celle-là qu’une autre. » Cet éloge tel quel, Mme de Pompadour le mérita. […] Elle l’interroge et le force de le lui nommer. « Apprenez, Monsieur, lui dit-elle, que jamais ces sortes de mots ne sauraient choquer la pudeur de mes filles, et qu’il vaut mieux jouer devant elles ces excellentes pièces que toutes les pièces à sentiments dont nous sommes inondés. » (Mémoires manuscrits de Dufort, introducteur des ambassadeurs sous Louis XV.)

957. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Correspondance de Louis XV et du maréchal de Noailles, publiée par M. Camille Rousset, historiographe du ministère de la guerre »

Il y a problème, et un problème qui vaut la peine d’être éclairci, d’être résolu autant que ces sortes de problèmes peuvent l’être. […] Cependant il prêche aujourd’hui la paix, et je l’en révère. » Ce sont là les compliments et les révérences de d’Argenson à l’égard du maréchal de Noailles : mieux valaient presque les injures flamboyantes de Saint-Simon. — Et, toutefois, je ne pense pas que d’Argenson ait mérité d’être immolé à Noailles aussi complètement que le fait l’éditeur.

958. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Saint-Simon considéré comme historien de Louis XIV, par M. A. Chéruel »

Au sortir, les princes et princesses allèrent à une grande collation qui leur avait été préparée à l’Hôtel de ville ; elle fut suivie d’un grand bal et d’un beau feu d’artifice qui finit toute cette fête, qui n’aura, je crois, de longtemps sa pareille. » C’est au sortir de cette cérémonie qu’un des ancêtres de Mirabeau qui servait dans le régiment des gardes, passant sur le Pont-Neuf à la tête de ses hommes, fit arrêter devant la statue d’Henri IV et saluant le premier de la pique, il s’écria : « Mes amis, saluons celui-ci, il en vaut bien un autre !  […] je sais ce que valent bien souvent tant d’éloges que chacun répète et enregistre.

959. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SÉVIGNÉ » pp. 2-21

Ce ne fut qu’après Richelieu, après la Fronde, sous la reine-mère et Mazarin, que tout d’un coup, du milieu des fêtes de Saint-Mandé et de Vaux, des salons de l’hôtel de Rambouille1 ou des antichambres du jeune roi, sortirent, comme par miracle, trois esprits excellents, trois génies diversement doués, mais tous les trois d’un goût naïf et pur, d’une parfaite simplicité, d’une abondance heureuse, nourris des grâces et des délicatesses indigènes, et destinés à ouvrir un âge brillant de gloire où nul ne les a surpassés. […] On s’aperçoit d’abord que, comme notre bon fabuliste, elle a lu de bonne heure l’Astrée, et qu’elle a rêvé dans sa jeunesse sous les ombrages mythologiques de Vaux et de Saint-Mandé.

960. (1892) Boileau « Chapitre VI. La critique de Boileau (Fin). La querelle des anciens et des modernes » pp. 156-181

Pascal ne vaut-il pas bien Platon, et La Bruyère Théophraste ? […] Il y a un sentiment fin et juste de la couleur, si l’on peut dire, des expressions et des langues dans la démonstration que Boileau entreprend ; mais la gaucherie de la forme est plus sensible que la vérité du fond, et l’on ne peut s’empêcher de sourire, quand on voit Boileau alléguer Thalès, Empédocle et Lucrèce, pour faire valoir la dignité de l’eau dans l’antiquité, quand il ne veut pas qu’Homère ait parlé du « boudin » : un « ventre de truie », à la bonne heure, voilà qui est noble ; ou quand enfin il aime mieux mettre aux pieds de Télémaque une « magnifique chaussure » que de «  beaux souliers », et maintient obstinément qu’il ne faut pas appeler «  cochons » ou « pourceaux » les animaux de nom « fort noble », en grec, dont avait soin le « sage vieillard » Eumée, qui n’était pas un « porcher ».

961. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre IV. Des figures : métaphores, métonymies, périphrases »

Le roitelet, la bergeronnette, le bouvreuil, ne sont pas pour nous un petit roi, une petite bergère, un petit bouvier : nous ne songeons guère à ces gentilles et poétiques images ; et ces mots valent pour nous autant que chat ou cheval, où l’étymologie ne découvre pas de figure. […] Mieux vaut appeler la chose par son nom, qui évoquera mieux les idées et les images qui s’y sont associées : à cet égard, le mot mer est plus expressif, traîne un plus riche cortège d’impressions, que le mot Thétis.

962. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre II. La première génération des grands classiques — Chapitre I. La tragédie de Jodelle à Corneille »

Aucun principe, aucune doctrine d’art n’est en jeu ; et c’est pourquoi nous pouvons ne pas nous arrêter aux pamphlets de Mairet, accusant Corneille de plagiat, aux Observations de Scudéry se faisant fort de démontrer : 1° que le sujet du Cid ne valait rien ; 2° qu’il choquait les règles ; 3° qu’il manquait de jugement en sa conduite ; 4° que les vers en étaient méchants — et qualifiant Chimène d’impudique et de parricide. […] Il avait défini les caractères de l’action tragique : elle doit être morale et intérieure en son principe ; l’intéressant, ce n’est pas l’événement, c’est le sentiment, et les faits extérieurs, même nécessaires à l’action, ne valent que comme donnant une expression aux faits moraux, ou ayant sur eux un contre-coup.

963. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Le père Monsabré »

Mais ce n’est là qu’une impression que je donne pour ce qu’elle vaut. […] Ils s’attaquent au matérialisme, au positivisme, au scepticisme et autres monstres avec une éloquence qui m’a semblé chez quelques-uns, sincère et cordiale, et tour à tour par des raisons de sentiment et par des arguments un peu gros, bien appropriés à leurs auditoires  Le Père Lange, l’abbé Frémont, surtout l’abbé Perraud et plus encore l’abbé Huvelin valent certes la peine d’être entendus.

964. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »

Au reste, je crois surtout à la mienne et, comme je sens qu’elle ne vaut que pour moi, je tire de là des conséquences. […] Il vaut mieux qu’il soit comme il est ; car, s’il pensait comme nous, il ne serait, tout au plus, qu’un stérile dilettante, et cela nous est tout à fait égal qu’il méprise les bons et utiles Astiers-Réhus, et qu’il n’aime pas la tragédie, puisqu’il écrit le Nabab et Sapho.

965. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Émile Zola, l’Œuvre. »

C’est sans doute que la peinture l’a toujours intéressé et que les théories, les vues, les pressentiments des peintres du « plein air » valaient la peine d’être exprimés dans un roman. […] À signaler l’emploi de plus en plus fréquent des deux adverbes justement et même commençant les phrases, et l’abus de certaines constructions que je définirais si cela en valait la peine.

966. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

Les maximes fondamentales de l’école étaient qu’on ne doit appeler personne « maître », ce titre appartenant à Dieu seul, et que la liberté vaut mieux que la vie. […] Encore faut-il remarquer que l’auteur de ce dernier traité ne fait valoir qu’en seconde ligne le motif de rémunération personnelle.

967. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Campagnes d’Égypte et de Syrie, mémoires dictés par Napoléon. (2 vol. in-8º avec Atlas. — 1847.) » pp. 179-198

Le sujet vaut la peine qu’on y revienne : dernièrement, à l’occasion de l’ouvrage de M.  […] Le résultat désormais, pour tous, est manifeste : mieux a valu pour Napoléon subir jusqu’au bout les années de la captivité et du malheur, puisqu’il devait ainsi les employer.

968. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Mme du Châtelet. Suite de Voltaire à Cirey. » pp. 266-285

un bonheur obscur vaudrait bien mieux. » S’il avait choisi et embrassé cette obscurité qu’elle lui désire, elle ne l’aurait peut-être pas choisi lui-même, et sans doute elle l’en aimerait moins. […] Quant aux lettres de Saint-Lambert, elles sont plutôt propres à faire valoir celles de la femme passionnée, mais non pas à justifier son goût pour lui.

969. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur de Balzac. » pp. 443-463

Quand il en fut de sa lecture au passage où il dit : « Mais je craindrais, en lisant Rousseau, d’arrêter trop longtemps mes regards sur de coupables faiblesses, qu’il faut toujours tenir loin de soi… » Sieyès l’interrompit en disant : « Mais non, il vaut mieux les laisser approcher de soi, pour pouvoir les étudier de plus près. » Le physiologiste, avant tout curieux, venait ici à la traverse du littérateur qui veut le goût avant tout. […] Elle s’en prend surtout à la société, et déprime des classes entières, pour faire valoir quand même des individus, qui restent encore, malgré tout, à demi abstraits.

970. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Les Confessions de J.-J. Rousseau. (Bibliothèque Charpentier.) » pp. 78-97

Mais Rousseau, avec tous ces désavantages que nous ne craignons pas d’après lui d’indiquer par leur nom, vaut mieux que Chateaubriand en ce sens qu’il est plus humain, plus homme, plus attendri. […] Lent à penser, prompt à sentir, avec des convoitises ardentes et rentrées, avec une souffrance et une contrainte de chaque jour, Rousseau arrive à l’âge de seize ans, et il se peint à nous en ces termes : J’atteignis ainsi ma seizième année, inquiet, mécontent de tout et de moi, sans goût de mon état, sans plaisirs de mon âge, dévoré de désirs dont j’ignorais l’objet, pleurant sans sujet de larmes, soupirant sans savoir de quoi ; enfin caressant tendrement mes chimères, faute de rien voir autour de moi qui les valût.

971. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Florian. (Fables illustrées.) » pp. 229-248

Ce qui vaut mieux, c’est que plus tard, avec le prix de ses ouvrages si goûtés, il paya toutes les dettes qu’avait léguées cet aïeul dissipateur, et qui grevaient la succession paternelle. […] Florian, pour réussir dans le monde et saisir la veine du moment, avait eu à choisir dans ses propres goûts ; il y avait en lui un coin de pastoureau et de troubadour langoureux, qu’il s’était plu à développer exclusivement, plume en main : sa réalité, plus mêlée et plus vive, valait mieux que cet idéal-là.

972. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269

Établissant des degrés dans le mal et dans la calamité publique : La paix vaut mieux que la guerre, dit-il ; la guerre qui est faite contre l’ennemi étranger est beaucoup plus tolérable que l’autre qui se fait de citoyen à citoyen : mais, entre les guerres civiles, il n’y en a point de si aiguë, et qui apporte tant de maux, que celle qui est entreprise pour la religion… Il y a deux grands camps par la France… Il revient en maint endroit sur cette idée que, de toutes les guerres, il n’en est de pire que celle qui se fait sous voile de religion. […] Achille de Harlay lui envoyait en retour quelque sonnet, lequel ne vaut pas tout à fait sa sublime parole au duc de Guise.

973. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La Harpe. » pp. 103-122

La Harpe débuta donc par des héroïdes (1759) ; mais il fit précéder les siennes de quelques pages intitulées Essai sur l’héroïde, dans lesquelles, parlant de ses prédécesseurs, il disait de Fontenelle : « M. de Fontenelle, estimable sans doute à bien des égards, a tenté presque tous les genres de poésie parce qu’il n’était né pour aucun. » Ce jugement, et la forme sous laquelle il est exprimé, valent mieux que tous les vers qui suivent. […] Tel je trouve La Harpe dans la plupart des articles du Mercure qui lui ont valu tant de représailles et de rancunes ; tel dans la Correspondance avec le grand-duc de Russie, où il se donne toute carrière en fait de décisif.

974. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « La princesse des Ursins. Lettres de Mme de Maintenon et de la princesse des Ursins — I. » pp. 401-420

Il semble que le philosophe Condorcet se soit chargé formellement d’y répondre lorsque, dans une dissertation insérée au Journal de la Société de 89, plaidant pour L’Admission des femmes au droit de cité, il alléguait à l’appui de leurs prétentions les grands exemples historiques de la reine Élisabeth d’Angleterre, de l’impératrice Marie-Thérèse, des deux impératrices Catherine de Russie ; et il ajoutait en parlant des femmes françaises : La princesse des Ursins ne valait-elle pas un peu mieux que Chamillart ? […] Elle se serait demandé si cette perspective de la remplacer en France ne valait pas mieux que ce qu’elle allait retrouver en Espagne.

975. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — III. (Suite et fin.) » pp. 242-260

On racontait alors de Beaumarchais et de sa vie intérieure mille singularités vraies ou fausses, mais qui visaient au scandale ou au ridicule : celle-ci, par exemple, qui est assez piquante, et que je donne pour ce qu’elle vaut : Beaumarchais a une pantoufle en or clouée sur son bureau, c’est celle de sa maîtresse ; avant de travailler, il la baise, et cela l’inspire. — Il embrasse tout et se croit propre à tout. […] Si j’avais voulu entrer dans le détail de certaines négociations où fut mêlé Beaumarchais, dans celles particulièrement qu’il mena à Londres, tant avec le chevalier d’Éon qu’avec le gazetier Morande, on l’aurait surpris dans des manèges peu grandioses, et qu’il vaut mieux ignorer.

976. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le président de Brosses. Sa vie, par M. Th. Foisset, 1842 ; ses Lettres sur l’Italie, publiées par M. Colomb, 1836. » pp. 85-104

Son goût n’a rien d’exclusif et se prend à quoi que ce soit qui en vaille la peine, tableaux, statues, jolies boiseries, vieux livres, raretés bibliographiques : « Car je suis comme les enfants, les chiffonneries me délectent. » En toute rencontre, et principalement dans le cabinet du grand-duc à Florence, devant « cet abîme de véritables curiosités », il s’arrête à tous les chefs-d’œuvre d’art, de sciences, de curiosités, et de douces chiffonneries, qui en font véritablement la chose la plus surprenante du monde ». […] Plus je le lis, plus je m’y plais ; il vaudrait lui seul, à mon gré, la peine que l’on apprît la langue pour le lire.

977. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Le cardinal de Richelieu. Ses Lettres, instructions et papiers d’État. Publiés dans la Collection des documents historiques, par M. Avenel. — Premier volume, 1853. — II. (Fin.) » pp. 246-265

Il pense « qu’il ne peut y avoir de si mauvaise paix qui ne vaille mieux qu’une guerre civile ». […] Dans ses peintures morales, et dans l’examen des conditions qu’il exige des hommes appelés à être des conseillers politiques, il avait certainement en vue tel ou tel de ceux qu’il avait connus ; mais ses observations sont si justes et si fortes que, rien qu’à les transcrire ici, il semble encore aujourd’hui qu’on puisse mettre des noms propres au bas des qualités et des défauts : Les plus grands esprits, dit Richelieu, sont plus dangereux qu’utiles au maniement des affaires ; s’ils n’ont beaucoup plus de plomb que de vif-argent, ils ne valent rien pour l’État.

978. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — II. (Fin.) » pp. 476-495

Dès l’entrée en campagne, le roi a confiance en ses troupes ; il a su les animer de sa passion de gloire : « Mes troupes en ont le cœur enflé, et je te réponds du succès. » Au camp de la Neisse (15 septembre 1741), au moment où il espère encore amener M. de Neipperg à une bataille, le roi écrit : « Nous avons le plus beau camp du monde, et ces deux armées qu’on aperçoit d’un coup d’œil semblent deux furieux lions couchés tranquillement chacun dans leur repaire. » Un jour, trois ou quatre mille hommes de la garnison de Brünn, dans une sortie, attaquent un régiment de quatre cents Prussiens logés dans un village ; le village est brûlé, mais les ennemis sont repoussés et chassés sans avoir gagné le moindre avantage : Truchsess (le colonel), Varenne et quelques officiers, écrit le roi, ont été légèrement blessés ; mais rien ne peut égaler la gloire que cette journée leur vaut. […] Plus habituellement, il s’entretient avec lui de leurs goûts communs ; dans les intervalles de loisir, le roi continue d’étudier sous sa tente et d’appliquer son esprit à tous les sujets ; mieux vaut, pense-t-il, dans cette courte vie, user soi-même de ses ressorts, « car ils s’usent sans cela inutilement et par le temps, sans que l’on en profite ».

979. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre V. Séductions pour la compréhension de la psychologie indigène. — Conclusion »

— « Mieux vaut peu de nourriture et point de soucis que de la nourriture à satiété et des ennuis à l’avenant » (Les trois frères en voyage — Kahué). — « Il ne faut pas se confier aux femmes » (Guéhuel et damel, —Mariage ou célibat ?  […] Ils prônent la discrétion, parfois même aux dépens de la franchise, car la vérité n’est pas toujours bonne à dire et mieux vaut la taire quand elle est trop désagréable à entendre.

980. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Baudelaire  »

Charles Baudelaire, qui nous a introduit Edgar Poe dans la littérature française (et c’est une bonne introduction), paraît vouloir y introduire cet autre esprit malade de son vice, qu’il nous donne pour plus qu’il ne vaut. Ce qu’il en cite ne vaut, certes !

981. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »

Pour la masse des soldats, elle vaut surtout pour les rattacher à ce qu’ils faisaient autrefois. […] Quand des soldats se sont offerts et meurent pour la France, le prêtre les reconnaît pour ses modèles et reçoit d’eux avec prodigalité l’enseignement qu’il leur donnait la veille. « Leur mort leur a valu la sainteté suprême.

982. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Telle interpellation à Chateaubriand, venue de Sainte-Hélène, vaut les plus belles pages des Mémoires d’outre-tombe. […] Ils valent souvent ce que valent les ouvrages de seconde main dont la lecture les a inspirés à l’auteur. […] Ils valent le Crucifix. […] Il fallait qu’un de ses poèmes fût consacré à la civilisation, à l’effort, l’effort qui vaut pour lui-même, même si, comme dans la Flûte il n’aboutit pas. […] Le 2 décembre lui a valu un Sinaï, le 16 mai lui a donné l’apothéose de 1885.

983. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

Il ne valait rien, mais il a séduit tout le monde. […] Mais il vaut mieux n’espérer guère et attraper les chances l’une après l’autre. […] Il y a des retournements de la situation, qui valent par leur promptitude. Et il y a des dénouements, qui valent par leur soudaineté. […] L’excuse ne vaut rien : l’excuse est ignominieuse comme la faute.

984. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « I » pp. 1-8

En un endroit, il parle des quatre religions principales qui s’en vont : 1° celle de la Chine ; 2° celle de l’Inde, brahmanisme et bouddhisme ; 3° celle de Mahomet ; 4° enfin le christianisme qui vaut mieux, mais dont la vérité en sa portion relative a fait son temps.

985. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIII » pp. 133-140

Il a beau jeu pour venir démontrer aussi clair que le jour que le drame de Hugo ne vaut pas celui de Sophocle, et que le Père Goriot n’égale pas non plus en beauté Mérope ou Niobé.

986. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Note »

Note Tels sont ces articles sur Chateaubriand qui m’ont valu, par la suite, tant d’injures, et au nom desquels on m’a contesté le droit d’étudier plus à froid et de juger Chateaubriand mort à un point de vue toujours admiratif, mais moralement plus vrai et plus réel.

987. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « Mme DESBORDES-VALMORE. (Pauvres Fleurs, poésies.) » pp. 115-123

quand l’Italie et son soleil n’auraient valu à la chère famille errante que cette fleur sombre au parfum profond, tant de douleur ne serait pas perdue !

988. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mort de sir Walter Scott »

Après quelques imitations de ballades allemandes, et une traduction de Goëtz de Berlichingen, Scott publia, depuis 1802 jusqu’en 1814, une série de poëmes pleins de grâce et de fraîcheur, Sir Tristram, Marmion, la Dame du Lac, le Lord des îles, Rokeby, qui le placèrent à un rang éminent parmi les poëtes de la nouvelle école, et lui valurent le surnom d’Arioste du Nord.

989. (1874) Premiers lundis. Tome II « H. de Balzac. Études de mœurs au xixe  siècle. — La Femme supérieure, La Maison Nucingen, La Torpille. »

Presque autant vaudrait, dans un drame, nous donner la biographie détaillée, passée et future, de chacun des comparses.

990. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Et Lamartine ? »

Henry de Lapommeraye m’accuse d’« attaquer furieusement le grand poète », ce qui n’est pas exact et me démontre que le théâtre de Victor Hugo vaut mieux que je n’ai dit, ce qui n’infirme en rien mes conclusions.

991. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Pour encourager les riches. » pp. 168-175

Cela vaut la peine d’être précisé.

992. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Bilan des dernières divulgations littéraires. » pp. 191-199

Cela est peut-être une découverte, et qui valait la peine d’être livrée au public.

993. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Pol-Roux (1861-1940) »

Œuvre touffue, ardente, éloquente, lumineuse, tragique, la Dame à la Faulx, plutôt poème dramatique que drame, vaut par une langue d’un rythme heureux se mesurant bien aux épisodes.

994. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sully Prudhomme (1839-1907) »

Il est vrai que ce travail en vaut un autre.

995. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

La Ferinda vaut un peu mieux : c’est une comédie chantée, une sorte d’opéra-comique, dans lequel sept ou huit dialectes se livrent bataille : le mauvais allemand, le français corrompu, le patois vénitien, napolitain, génois, ferrarais, le langage pédantesque, sans compter un bègue qui ne peut, lui, parler aucune langue.

996. (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « I »

Le roi de France, qui est, si j’ose le dire, le type idéal d’un cristallisateur séculaire ; le roi de France, qui a fait la plus parfaite unité nationale qu’il y ait ; le roi de France, vu de trop près, a perdu son prestige ; la nation qu’il avait formée l’a maudit, et, aujourd’hui, il n’y a que les esprits cultivés qui sachent ce qu’il valait et ce qu’il a fait.

997. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214

Mais il était ami plus fidèle que courtisan habile, quand il écrivait son élégie Aux Nymphes de Vaux, en faveur de Fouquet, il implorait pour lui la clémence de Louis XIV, sachant très bien, et son élégie même en contient la preuve, qu’il avait à défendre, non, comme le croyait le public, le ministre prévaricateur, mais le galant magnifique et téméraire, qui avait osé prétendre au cœur de la maîtresse du monarque et essayé de la séduire.

998. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’Empereur Néron, et les trois plus grands poëtes de son siècle, Lucain, Perse & Juvénal. » pp. 69-78

Je ne compte point Denys le tyran, que le démon des vers posséda toute sa vie ; qui briguoit d’en remporter le prix dans les jeux olympiques ; & chargeoit des lecteurs d’une poitrine forte & d’une voix admirable, d’y faire valoir ses poësies ; qui avoit dans son palais l’élite des gens de lettres comme autant de flatteurs à gages, employés à se récrier sur ses poëmes, à lui prostituer l’encens & des hommages ; qui ne trouva la vérité que dans la bouche d’un Philoxène, cet homme toujours le même malgré la crainte des supplices & la peine des carrières où il fut condamné.

999. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Ronsard, et Saint-Gelais. » pp. 120-129

Ils faisoient valoir son glorieux surnom d’Ovide François.

1000. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Voiture, et Benserade. » pp. 197-207

Il répond : Les paroles sont parfaitement belles, mais l’air n’en vaut rien.

1001. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau et M. de Voltaire. » pp. 47-58

On connoissoit sa Fable du loup moraliste, ses vers sur une tabatière, & d’autres qui valurent une pension à un officier des Invalides : il en fit dès l’âge de sept ans.

1002. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre II. Chimie et Histoire naturelle. »

Ne valait-il pas autant le laisser à la tête de la création, où l’avaient placé Moïse, Aristote, Buffon et la nature ?

1003. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Lettre, à Madame la comtesse de Forbach, sur l’Éducation des enfants. » pp. 544-544

Agir devant ses enfants, et agir noblement, sans se proposer pour modèle ; les apercevoir sans cesse, sans les regarder ; parler bien, et rarement interroger ; penser juste et penser tout haut ; s’affliger des fautes graves, moyen sûr de corriger un enfant sensible : les ridicules ne valent que les petits frais de la plaisanterie, n’en pas faire d’autres ; prendre ces marmousets-là pour des personnages, puisqu’ils en ont la manie ; être leur ami, et par conséquent obtenir leur confiance sans l’exiger ; s’ils déraisonnent, comme il est de leur âge, les mener imperceptiblement jusqu’à quelque conséquence bien absurde, et leur demander en riant : Est-ce là ce que vous vouliez dire ?

1004. (1860) Ceci n’est pas un livre « Les arrière-petits-fils. Sotie parisienne — Deuxième tableau » pp. 196-209

Il faut d’abord faire valoir vos titres auprès du Ministre d’État, produire des actes authentiques, en un mot, prouver votre filiation.

1005. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Léon Feugère ; Ambroise-Firmin Didot »

Quand un écrivain comme Ambroise-Firmin Didot, qui pouvait mettre dans un écrit la plénitude et l’agrément sans lesquels toute l’érudition de la terre ne vaut pas une pincée de cendres de papyrus, ne produit, en réalité, qu’une œuvre d’érudition, maniable seulement aux savants et aux esprits spéciaux, tant elle est hérissée de citations et de textes, il court grand risque d’être traité, malgré le mérite de ses renseignements, comme le porc-épic de sa propre science… On n’y touchera pas !

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