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1194. (1890) Dramaturges et romanciers

L’esprit d’invention, qui est encore très vif, semble se réserver tout entier pour les sciences et l’exploration du monde physique. […] Ce sera quelque chose de comparable à la sensation que fait éprouver une lame de canif entrant dans les chairs vives. […] Il y a surtout un trait pris dans le vif de la nature féminine : ce sont les transports de sa joie et les vivacités de son amitié reconnaissante pour Sibylle. […] Quelque vive que soit la pièce, elle exclut la multiplicité des acteurs et doit se jouer forcément entre quatre ou cinq personnages. […] Que de beaux traits pris sur le vif de la nature italienne !

1195. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Donc à bas les théories et vive l’anarchie ! […] Lemaître de conclure, et même de façon assez vive. […] Je n’entends point par là qu’il est enclin aux vifs et brusques élans de la passion ; non, il est sensible plutôt que passionné, mais il l’est à l’extrême. […] Vive l’art pur, auquel il se voue tout entier ! […] Mais ces graves auteurs satisfont plus son esprit que son cœur, et c’est à des maîtres moins austères qu’il réserve ses tendresses les plus vives.

1196. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

J’avais beaucoup de mémoire, une curiosité très vive. […] Il me reprenait très drôlement quand je me trompais, en me regardant de son petit œil malin et j’avais pour lui la plus vive admiration. […] Il fut chuchoté d’oreille à oreille et les grandes surtout y prirent un vif intérêt. […] On eût dit vraiment les hurlements d’un malheureux brûlé vif. […] Je trouvai les tantes plus vives, et comme rajeunies, dans leurs robes noires.

1197. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Massillon. — P.-S. » pp. 38-40

Son discours est vif, persuasif et pressant ; son air, modeste et mortifié.

1198. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. de Falloux » pp. 311-316

Dupin en le recevant à l’Académie, vous avez commencé. » Ce qu’on aurait pu dire aussi, c’était l’impression vive et incomparable qu’après des années de labeur, de dégoût et de souffrance, il avait tout d’un coup ressentie à la vue des premiers actes et des premiers soleils du Consulat.

1199. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Andrieux »

Ami de Collin-d’Harleville et de Picard, avec moins de sensibilité coulante et facile que le premier, avec bien moins de saillie et de jet naturel que le second, mais plus sagace, emunctae naris, plus nourri de l’antiquité, avec plus de critique enfin et de goût que tous deux, il préluda par Anaximandre, bluette grecque, de ce grec un peu dix-huitième siècle, qu’Anacharsis avait mis à la mode ; en 1787, il prit tout à fait rang par les Étourdis, le plus aimable et le plus vif de ses ouvrages dramatiques104.

1200. (1874) Premiers lundis. Tome II « Étienne Jay. Réception à l’Académie française. »

L’assemblée était assez nombreuse, quoique médiocrement empressée : on ne s’attendait pas à quelque chose de bien vif, évidemment ; mais, désœuvrement et habitude, peu à peu la portion de la salle destinée au public s’est remplie.

1201. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre II. De la sensibilité considérée comme source du développement littéraire »

Elles ont des impressions fortes, des émotions vives, et elles ne trouvent rien à dire, rien à écrire.

1202. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Chirurgie. » pp. 215-222

Cette introduction est admirable de fermeté impérieuse, et si clairement écrite qu’elle peut être lue, avec le plus vif intérêt, même des profanes.

1203. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37

Aussi Boileau lui-même y reconnaît-il « une narration également vive et fleurie, des fictions très ingénieuses, des caractères aussi finement imaginés qu’agréablement variés et bien suivis Il fut fort en estime même des gens du goût le plus exquis17 ».

1204. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre X. Suite du Prêtre. — La Sibylle. — Joad. — Parallèle de Virgile et de Racine. »

Il semble avoir eu dans sa jeunesse des passions vives, auxquelles ces imperfections naturelles purent mettre des obstacles.

1205. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

Cependant on ne peut nier que Béranger n’ait trouvé pour la peinture du plaisir amoureux des couleurs vives et charmantes. […] Cette strophe si vive, si alerte, est-elle née sans effort ? […] La poitrine s’élargit, les poumons s’emplissent de l’air vif et pur des montagnes. […] L’amitié même de Régina pour Clotilde serait plus vraie, si l’auteur, pour la peindre, eût appelé à son secours des couleurs moins vives. […] Le poète fût-il sûr de trouver pour ces tableaux des couleurs vives et variées, nous aurions encore le droit de le gourmander, car la biographie ne peut être confondue avec la poésie.

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