La piété étoit, pour ainsi dire, la seconde vie de son ame : pouvoit il ne la pas faire respirer dans ses Ecrits, qui portent continuellement l’empreinte de son caractere ?
Il n’est donc pas surprenant que les symphonies nous touchent beaucoup, quoique leurs sons, comme le dit Longin, ne soient que de simples imitations d’un bruit inarticulé, et s’il faut parler ainsi, des sons qui n’ont que la moitié de leur être, et une demi vie.
.) : « Le livre sera reproduit ainsi comme un objet de lecture réelle sur lequel se seront fixés des yeux humains froids, souriants, émerveillés, hagards, ou à demi clos d’une douleur qui se contient, yeux d’hommes, las de vrais spectacles, limpides ou cruels yeux de femme, yeux ternes des oisifs, yeux lumineux d’adolescent qui, se durcissant aux fictions, s’accoutument à la vie.
Dumas qui n’aboutit point, ce n’est pas ce catholicisme… futur, qui s’escarbouille comme un fruit avant d’être mûr ; mais c’est encore les opinions physiologiques de toute sa vie, qui en font autant, — et qu’il dépose ainsi écrasées, comme des confitures de citrouille et comme un hommage, aux pieds vainqueurs de son bas-bleu !!
Lamartine, plus grand poète que Chénier et plus coupable, car il avait vécu davantage et il s’était frotté aux expériences de la vie, qui n’apprennent donc rien à personne !
Je crains bien, pour ma part, qu’il ne lui ait donné sa pensée, — comme on donne quelquefois sa vie, — de manière à ne pouvoir plus la reprendre, et, franchement, je le regretterais.
La malheureuse n’a-t-elle pas joué toute sa vie à l’attrape-minette de l’horreur ?
La vie n’attend pas la science ; et il ne faudrait rien moins que la science parfaite et complète de toutes les séries des phénomènes sociaux pour nous donner la formule de la vraie politique égalitaire.
Ce sont les mœurs d’un peuple qui donnent la vie à son langage.
Il est tombé, ton jeune amant, il est tombé pâle et sans vie sous l’épée de Cuchullin. […] « Combien de mes héros, disait-il, sont couchés sans vie sur cette plaine ! […] Esprits de ces héros, naguère pleins de vie, venez visiter Cuchullin dans sa solitude, venez sur les vents qui font gémir l’arbre de la grotte de Tura, venez converser avec moi ; c’est là qu’éloigné des humains, je vais habiter ignoré.
Ribot, l’attention sous ses deux formes, spontanée et volontaire, « est un état exceptionnel, anormal, qui ne peut durer longtemps parce qu’il est en contradiction avec la condition fondamentale de la vie psychique : le changement. […] Il introduit une discontinuité et une fixité artificielles dans le cours continu et fuyant des représentations ; il découpe la vie mentale en petits morceaux inertes dont le lien interne échappe. […] Nous avons dit ailleurs : « Si nous cherchons quel est, à l’origine de la vie, le rapport de ces deux choses, volonté et croyance (ou induction), nous trouvons que leur intensité est en raison directe.
Le meurtre de Galba et l’avenement d’Othon au trône fut l’ouvrage d’une matinée, et le tumulte ne coûta point la vie à cent personnes. […] Il a pû voir Lucrece qui mourut l’an de Rome six cens quatre vingt dix-neuf, et le jour même que Virgile prit la robe virile, suivant que Donat le remarque dans la vie de Virgile. Monsieur Créech, le dernier et le meilleur commentateur de Lucrece, s’est trompé dans la vie qu’il nous a donnée de son auteur en le faisant mourir le même jour que Virgile étoit né.