Mieux vaudrait faire des sabots21. » Et encore : « Je fais des descriptions, des dialogues, des légendes fantastiques, pyrénéennes, diaboliques, pour mon livre de Hachette.
Je ferai valoir le pour de mon mieux. […] Apollon y fait valoir Amour comme le précepteur de la grâce et du savoir-vivre dans la société ; la description qu’il trace de la vie sordide du misanthrope et du loug-garou, de celui qui n’aime que soi seul, est énergique, grotesque, et sent son Rabelais : « Ainsi entre les hommes, continue Apollon, Amour cause une connoissance de soi-mesme. […] En prenant aujourd’hui parti, à la suite de plusieurs bons juges, pour sa vertu, ou du moins pour son élévation et sa générosité de cœur, nous ne craignons pas le sourire ; nous nous souvenons que des débats assez semblables se raniment encore après des siècles autour des noms d’Éléonore d’Este et de Marguerite de Navarre, et, pourvu que le pédantisme ne s’en mêle pas (comme cela s’est vu), de telles contestations agréables, qui font revivre dans le passé et qui se traitent en jouant, en valent bien d’autres plus pressantes.
La cathédrale était pleine tout l’après-midi d’un murmure nasillard ; c’était la prière d’un pauvre fou, qui en valait bien une autre. […] À l’époque des indemnités, on essaya de lui persuader qu’il avait perdu quelque chose, et il y avait plus d’une bonne raison à faire valoir. […] Ces faillis petits nobles de petite ville, qui ne sont bons à rien et qui ne valaient pas le quart du vieux noble de campagne, n’auraient pas voulu d’elle pour leurs fils.
Pour recruter formé de recrue, il a l’autorité de Racine écrivant à son fils qui lui avait parlé de la Gazette de Hollande : « Vous y apprendrez certains termes qui ne valent rien, comme celui de recruter, dont vous vous servez ; au lieu de quoi il faut dire faire des recrues . » Mais Racine avait la même opinion sur à peu près tous les mots du dictionnaire de Furetière et aucune timidité linguistique ne peut surprendre de la part du poète dont l’indigence verbale, imposée par la mode, stérilisa pendant un siècle et demi la poésie française. Sa lettre fut peut-être écrite hier, encore une fois, par quelque vieil académicien effaré à son fils enclin aux mauvaises lectures : « Vous y apprendrez certains termes qui ne valent rien, comme celui de pédaler, dont vous vous servez ; au lieu de quoi il faut dire aller à bicyclette. » Pédaler doit sembler monstrueux à M. […] Vaugelas dit innocemment : « Dans les doutes de la langue, il vaut mieux pour l’ordinaire consulter les femmes et ceux qui n’ont point étudié que ceux qui sont bien sçavans en la langue Grecque et en la Latine. » Et Vaugelas, vraiment, ne trompe jamais.
Passez-moi cette réflexion ; mais je n’ai pu m’empêcher de la faire en songeant qu’un grand orateur, un célèbre jurisconsulte peut très mal raisonner quand il s’agit de théâtre, et qu’il vaut beaucoup mieux une vérité de convention et d’artifice qu’une réalité de nature qui ferait baisser les yeux à la jeune femme de l’avocat, s’il la conduisait aux pièces de son client. […] Il eut l’avantage d’avoir pour auditeur le célèbre Paësiello qui, après avoir écouté tout l’opéra avec beaucoup d’attention, s’avança froidement vers le jeune compositeur et lui dit tout haut en présence d’une nombreuse société : « Vous ne savez pas la composition, votre ouvrage ne vaut rien ; cependant j’entrevois dans certaines parties l’espoir du talent ; venez chez moi, je vous donnerai des leçons. […] Il sortit furieux du palais, s’enferma dans sa chambre, y passa la nuit à pleurer ; mais enfin, devenu plus calme, il comprit que l’orgueil devait céder à l’ascendant de la vérité, qu’il valait mieux profiter des avis d’un grand maître que de persévérer dans une ignorance obstinée.
Ce fait d’armes valut à Pierre de Rosières la croix de la Légion d’honneur par dépêche spéciale du général Joffre. […] Elle va me permettre de me présenter avec plus d’assurance devant la vie, si Dieu me la laisse… Je vous embrasse, mon cher papa, très ému à la pensée de votre fierté paternelle et bien reconnaissant de l’honneur que me vaut, sans doute, votre vie entière… » Je m’arrête, je ne puis, pour ma part, rien supposer qui aille plus haut. […] Je reste debout pour récolter à nouveau la gloire que me vaut l’héroïque sacrifice de mes braves.
Les plus beaux miracles de dévouement et de patience ont été infructueux ; mais quand on s’est rendu compte de ce qu’est le devoir, on arrive à croire qu’en morale l’effort vaut mieux que le résultat. Le résultat n’a de valeur que dans le temps ; l’effort vaut pour l’éternité. […] Celles-ci seules nous empêchent d’admettre que l’idée de Dieu vaut peut-être autant que Dieu, que l’image que nous nous faisons du Paradis vaut le Paradis. […] Cet honnête homme-là, dont le portrait complet pourrait remplir beaucoup de pages, vaut peut-être bien l’autre. […] Pourquoi celui-ci vaut-il mieux qu’un autre ?
Elle vaut par cela même. […] Autant vaudrait contester à la littérature le droit d’exister. […] Puisque ces yeux réclament un spectacle, on leur en donnera donc un et qui vaille la peine. Mieux vaut passer pour odieux que pour ridicule. […] À vrai dire, tel est bien l’argument que font valoir en sa faveur ses avocats.
Vaut-il la peine de le citer dans un ouvrage ? […] En appréciant et faisant valoir les mérites et les vues de l’ouvrage qu’il examine, le critique se permettait différentes remarques dont quelques-unes donnent jour dans ses propres opinions. […] S’ils n’y suffisent pas, cela ne vaut rien ; car vos moments perdus valent mieux que ceux employés par bien d’autres. […] A un monde qui n’en vaut guère la peine, d’accord ; mais nous n’en avons pas d’autre ; et il n’y a moyen d’y exister qu’en rêvant à le rendre meilleur. […] Il vaudrait mieux s’en consoler ; mais chacun tire de ses méditations le fruit qu’il peut ; et cela dépend de l’arbre sur lequel elles sont greffées.
Ces brillantes et utiles escarmouches ne lui valurent aucune gratitude de ceux dont elles servaient la cause. […] Il vaut comme signe de l’idéal que le critique oppose à l’œuvre balzacienne. […] Elle ne vaut pas moins pour reconstituer, d’après des indices extérieurs dont pas un d’ailleurs ne doit être négligé, une réalité qui se cache, que pour composer du fictif. […] Il valait mieux pour nos Russes livrer leur âme aux voix de la steppe que de la lier au mol empire des parfaites élégances de Mendelssohn. […] Rien de franc, rien de pur ; jamais, et pour cause, la mélodie à nu, la belle ligne qui s’élance, se déroule et ne cherche à valoir que par soi.
vraiment, je ne vaux pas cette peine, Je rentre chez moi et je me mets à écrire. […] Je valais peut-être quelque chose ; mais tous ces voyages m’ont abrutie. […] Écrivez ou envoyez des dépêches, les dépêches valent mieux. […] Cela ne vaut rien d’être enfermé dans un atelier, quel qu’il soit. […] Vous ne me valez pas.
Le texte d’un document qui a été restitué au prix de peines infinies ne vaut pas davantage que celui d’un document analogue dont l’original a été conservé ; au contraire, il vaut moins. […] La possession d’un jeu de fiches judicieusement dressé (quoique imparfait) a valu à M. […] L’auteur a été entraîné par la vanité individuelle ou collective à mentir pour faire valoir sa personne ou son groupe. […] La méthode historique indirecte ne vaut jamais les méthodes directes des sciences d’observation. […] Il vaudrait mieux s’avouer franchement la réalité.