* * * — Un des caractères particuliers de nos romans, ce sera d’être les romans les plus historiques de ce temps-ci, les romans qui fourniront le plus de faits et de vérités vraies à l’histoire morale de ce siècle.
Il faut que tu puisses remplacer alors un des soldats morts pour la patrie… (Lettres communiquées Léo Latil, fils d’un médecin d’Aix-en-Provence, sergent au 67e d’infanterie, qui va mourir pour la France à vingt-quatre ans, écrit à sa famille : Les sacrifices seront bien doux, si nous avons une victoire bien glorieuse et s’il y a plus de lumière pour les âmes ; si la vérité en sort plus claire, plus aimée… Il ne faut pas perdre de vue que nous allons nous battre pour de grandes choses, pour les plus grandes choses.
Ce qui importe pour le moment, ce n’est pas d’y faire la part de la vérité ou de l’erreur, c’est d’apercevoir nettement où finit l’expérience, où commence l’hypothèse.
Les grands hommes de bien, et plus particulièrement ceux dont l’héroïsme inventif et simple a frayé à la vertu des voies nouvelles, sont révélateurs de vérité métaphysique.
51 Il faut qu’il s’emporte, que son zèle le mène trop loin, qu’au besoin il ait l’air de désapprouver le roi, d’être entraîné par la vérité jusqu’au-delà des convenances. « Le roi est trop bon, ses scrupules font voir trop de délicatesse. » L’orateur prend les sentiments royaux contre les croquants, « cette canaille, cette sotte espèce. » Un vilain est un instrument de culture, comme les moutons sont des magasins de côtelettes, rien davantage ; on « leur fait beaucoup d’honneur », quand on les appelle à leur emploi. […] » Un dîner de noces peut-être, et par-ci par-là une chopine de mauvais vin. — Voilà les traits poignants de la vérité prise sur le fait, qui distinguent si fort les personnages de La Fontaine de ceux de ses devanciers.
En bonne police littéraire, ce devrait être interdit : Dieu et les hommes n’ont pas livré la vérité historique, héritage du genre humain, au caprice adultère de l’imagination des hommes. […] L’excellent esprit de M. de Vigny était de sa nature propre à comprendre cette vérité.
L’ami Fritz I Le roman que nous venons de lire est certainement un chef-d’œuvre ; mais cette histoire si naïve et si vraie du pauvre conscrit de Phalsbourg n’exige pas un autre mérite que la vérité. […] La description de sa toilette pour jeter de la poudre aux yeux des habitants de Rischen et peut-être de Sûzel est merveilleuse de vérité.
Binet et Féré, n’est encore que la moitié de la vérité. […] La vérité nous semble être que l’hypnose consiste en une combinaison de sommeil partiel et de trouble nerveux, engendrant un état de suggestibilité anormale.
Il ne faut chanter au peuple que des vérités utiles ou des passions pratiques, telles que la patrie, la liberté, la charité fraternelle entre les classes et entre les citoyens. […] Jamais peut-être, dans aucun esprit supérieur de nos jours, ce travail intérieur du temps, qui tue les illusions, qui convertit les faiblesses, qui fait éclore les vérités du sein de l’expérience et qui régénère les vertus naturelles dans les résipiscences d’esprit ; jamais, disons-nous, ce travail de vivre pour s’améliorer ne fut aussi sensible et aussi réussi que dans Béranger.
Mais j’y sens aussi une part de vérité. […] dit Mounet très étonné. — Oui. — Mais, si vous savez d’avance ce que je vais dire, comment pouvez-vous m’écouter et me répondre avec vérité ? […] Je viens de lire avec le plus vif intérêt une brochure anonyme : La Vérité sur Mgr Darboy (Gien, Paul Pigelet, éditeur). […] Une vérité en ressort, que l’on soupçonnait sans doute, mais qui n’avait jamais été établie avec cette force : c’est qu’en effet les vrais meurtriers de Louis XVI et de Marie-Antoinette, ce sont les deux frères du roi et ce sont ses bons gentilshommes. « Caïn !
Post-scriptum Relevant leurs jupes de mensonge, les grosses molles républiques désignent comme des puits de vérité, au fond des forêts publiques leurs trous à virginités, puis disent : tiens prends mon pouvoir public. […] Cette certitude qui fut si longtemps à l’homme (à l’homme privilégié, s’entend) plus douce, que le mol oreiller du doute de Montaigne, parce qu’elle contredisait la mouvante vérité de l’évolution universelle, on sait à quels heurts catastrophiques elle a condamné ceux qui s’y obstinaient. […] » Désespérer, de façon catégorique ou passive, de cette concordance, c’est, à la vérité, faire preuve d’agnosticisme, c’est, pratiquement, condamner à la tour d’ivoire le poète.
La différence est à la vue comme dans les noms. » Le sonnet de Du Bellay est la contrepartie du mot de Courier : il montre que la poésie, à qui sait la cueillir, est partout, et que les lieux les plus humbles, sous la vérité de l’impression, ne le cèdent en rien aux plus beaux, mais gardent d’autant mieux leur physionomie attachante.