/ 2467
691. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 203-204

M. l’Abbé de Caumartin, alors Directeur de l’Académie, répara cette omission dans sa réponse au Discours du Prélat ; & chaque louange qu’il donna au Récipiendaire, étoit un trait de satire ingénieusement lancé contre son orgueil.

692. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 428-429

Ce trait seul suffit pour faire connoître le caractere de ce Romancier, à qui l’on reproche avec raison d’avoir communiqué son gasconisme à la plupart de ses Héros.

693. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 434-435

Il s’y permet des traits contre les Moines, qui n’eurent jamais de plus grand ennemi.

694. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 294-295

Aucun homme de Lettres n’oubliera ce Vers si caractéristique, où, d’un seul trait, digne de Michel-Ange, il peint le Temple de la Mort, Le Temps, qui détruit tout, en affermit les murs.

695. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 52-53

Le tendre Appelle, un jour, dans ces jeux si vantés, Qu’Athenes autrefois consacroit à Neptune, Vit, au sortir de l’onde, éclater cent beautés ; Et, prenant un trait de chacune, Il fit de sa Venus un portrait immortel.

696. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 92-93

Une réserve dont on doit lui savoir gré, c’est que la vivacité de son imagination n’a jamais laissé échapper aucun trait contre la Religion, aucun de ces transports qu’on appelle philosophiques, aucune de ces saillies licencieuses qui coutoient si peu aux Grécourt, aux Chaulieu, & à quelques autres qui n’avoient jamais tant d’esprit que pour le vice & contre Dieu.

697. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 384-385

Nous savons que ses Manuscrits n’offroient presque qu’un amas de feuilles volantes, de Pieces informes, de traits jetés au hasard sur le papier, & qui souvent n’indiquoient ni voie ni but.

698. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Appendice à l’article sur Joseph de Maistre »

Les pièces qui y sont produites montrent surabondamment que nous n’avions rien exagéré, et elles ajoutent encore des traits précieux à l’intime connaissance que nous avons essayé de donner du célèbre écrivain. […] En revanche, on doit au patient collecteur, en le feuilletant, de voir passer sous ses yeux quantité de textes dont quelques-uns nouveaux, assez intéressants et qui ont trait de plus ou moins loin aux doctrines critiquées.

699. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre II. Des tragédies grecques » pp. 95-112

Ce n’est pas que les Grecs soient supérieurs aux modernes, c’est qu’ils ont peint les premiers ces affections dominantes, dont les principaux traits doivent toujours rester les mêmes. […] On ne trouve dans leurs tragédies qu’un trait caractéristique de la démocratie ; ce sont les réflexions que les principaux personnages, que les chœurs répètent sans cesse, sur la rapidité des revers de la destinée et sur l’inconstance de la fortune.

700. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VII. Narrations. — Dialogues. — Dissertations. »

Il y a dans la nature mille traits accidentels, nécessaires, si l’on veut, puisqu’ils sont, mais qui ne disent rien à l’esprit, et qui ne sont que la condition des autres, le fond où ils se détachent. […] Cet homme que nous fait entrevoir le grand romancier Tolstoï, lorsqu’il peint le défilé interminable des blessés de Borodino qui passe sous les yeux de son héros ému et navré, cet homme couché sur le ventre au fond d’une charrette, dans la demi-ombre de la bâche, blessé, on ne sait où ni quand, d’on ne sait quelle blessure, sans visage, sans nom, sans passé, sans avenir, forme obscure et vague un moment devinée et disparue pour jamais : c’est là, semble-t-il, un détail insignifiant ; et pourtant que de pensée, que d’émotion ramassée en ce seul trait !

701. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXV. Mort de Jésus. »

S’il fallait en croire Jean 1183, Marie, mère de Jésus, eût été aussi au pied de la croix, et Jésus, voyant réunis sa mère et son disciple chéri, eût dit à l’un : « Voilà ta mère », à l’autre : « Voilà ton fils. » Mais on ne comprendrait pas comment les évangélistes synoptiques, qui nomment les autres femmes, eussent omis celle dont la présence était un trait si frappant. […] C’est là, selon moi, un de ces traits où se trahissent la personnalité de Jean et le désir qu’il a de se donner de l’importance.

702. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 272-292

Avoir présenté Fénélon sous les traits qui lui assurent les honneurs de l’Epopée, c’est n’avoir fait connoître qu’une partie de ses talens. […] C’est à ces traits qu’il faut reconnoître sa véritable & sublime philosophie, & non dans un Couplet absurde que M. de Voltaire lui impute, & qu’il n’a jamais fait.

/ 2467