Cette paisible Thébaïde est nichée au bout, tout au bout de l’École, derrière le marchfeld, derrière les jardins, dans un coin solitaire dont rien ne vient troubler le silence recueilli, ni les roulements rauques du tambour, ni les commandements enroués de la théorie. […] Émettre une idée, formuler une théorie, soutenir une opinion devant le public, soit que l’on parle du haut d’une chaire, d’une tribune ou d’une scène, me semble chose si grave, que mon esprit — je dirai même ma conscience — n’a de repos que lorsque je me suis assuré que j’ai agi en toute sincérité, et que j’ai dit vraiment ce que je croyais être le vrai.
Ici deviennent directement sensibles à l’égard des conceptions poétiques, les influences d’un climat brumeux et froid, d’une politique orageuse, de la morne tristesse, et des rêveries creuses qu’elle répand dans les esprits, d’une époque de subtilités dogmatiques sur le libre arbitre et sur la prédestination humaine : ces causes ensemble produisirent chez un peuple remuant et orgueilleux, les théories qui enfantèrent une révolution dont les excès furent trop contagieux !
il faut bien le dire, la plaie du journalisme, ce sont ces intrus, ces critiques maîtres-chanteurs qui, embusqués dans des revues d’art, suspectes, des journaux quotidiens ou hebdomadaires dont le titre indique la classe du monde qu’ils veulent exploiter, déversent au nom de soi-disant théories rénovatrices, l’injure et la diffamation sur tout ce qui est honnête, beau ou bon, jusqu’à capitulation. […] À défaut de principes adoptés par avance, il se laissa entraîner à la manie des théories absolues et idéales propre aux mathématiciens… « Mon devoir, si je deviens un obstacle à son bonheur, est de me sacrifier.
Durant cette période, en effet, les « idées françaises » avaient commencé à pénétrer à Venise avec les théories des Encyclopédistes.
Moi je lui jette : « Tout très grand écrivain de tous les temps ne se reconnaît absolument qu’à cela, c’est qu’il a une langue personnelle, une langue dont chaque page, chaque ligne est signée, pour le lecteur lettré, comme si son nom était au bas de cette page, de cette ligne, et avec votre théorie vous condamnez le xixe siècle, et les siècles qui vont suivre, à n’avoir plus de grands écrivains. » Renan se dérobe, ainsi qu’il en a l’habitude dans les discussions, se rejette sur l’éloge de l’Université, qui a refait le style, qui, selon son expression, a opéré le castoiement de la langue, gâtée par la Restauration, déclarant que Chateaubriand écrit mal.
Un tas de misérables romanciers, qui ont paru à la même époque, se sont rendus coupables du même crime envers notre nation ; ils ont voulu persuader à l’Europe qu’il n’y avait plus à Paris, et même en France, ni pudeur, ni moralité dans les rapports des deux sexes ; ils ont réduit la corruption et l’égoïsme en principes, et fait de la débauche la plus brillante théorie.
Lamartine, Michelet, Balzac, Taine, Renan, et parfois le Cirque ou l’Eden-Théâtre, c’est presque assez pour un honnête homme. » Vous pensez bien que je proteste contre ces théories : car que ferais-je ici, je vous prie ? […] On aurait prononcé deux ou trois discours sur sa tombe, et l’on aurait rappelé qu’il fut un chimiste excellent, qu’il inventa la bougie et qu’il trouva la théorie des couleurs complémentaires.
Il commence toujours par railler l’enfantillage des histoires qu’il raconte, la conception religieuse impliquée par le rôle qu’y jouent les dieux, et l’absurdité des moyens qui amènent les situations ; mais, ces situations une fois produites, il cesse de railler, il exprime avec la plus émouvante vérité les sentiments des personnages qu’elles étreignent ; et, pareillement, ces dieux dont il bafouait tout à l’heure la figure populaire, il leur restitue, avec la beauté plastique, la beauté morale, conformément aux théories de ses amis Anaxagore et Socrate. […] Il répète, sans nul accent personnel, les antiques banalités de la théorie individualiste : aussi peu original dans la révolte qu’il l’eût été dans la soumission, car il est né écolier. « Hélène !
Il a, en poésie, les théories les plus hautes et les plus étroites.
Depuis, ces vers et ces théories me semblent puérils ; honnêtes, les vers, mais puérils d’autant plus.
Mon article laissait peut-être au lecteur plus de préventions contre la théorie fataliste de l’historien que d’admiration pour son talent.
La première consistait en une espèce de conférence, où elle racontait les origines et l’histoire de la musique, en développait la théorie, en expliquait les principes.