Que si nous rassemblons maintenant tous ces traits, — sentiment de l’art, glorification ou divinisation des énergies de la nature, et développement de l’individualisme, — on a déjà vu qu’ils se tiennent étroitement entre eux. […] Nous tenons là l’idée dernière du classicisme, et l’histoire de la littérature française pendant cent cinquante ou deux cents ans ne va plus être que l’histoire des transformations ou des progrès de cette idée maîtresse. […] Les Amours. — De la sincérité des Amours de Ronsard ; — Et à ce propos, de la poésie amoureuse au xvie siècle. — Elle tient plutôt du caractère artificiel de la « poésie courtoise », dans notre ancienne littérature, que du caractère passionné de la poésie lyrique moderne. — Toutefois, si cette observation est vraie du recueil des Sonnets à Cassandre, elle l’est déjà moins du recueil des Sonnets à Marie ; — et Marie semble avoir réellement existé. — La langue des sonnets de Ronsard ; et qu’elle en fait peut-être le principal mérite. — Ce mérite est d’autant plus grand que Ronsard y exprime souvent des sentiments très subtils. — Une autre qualité des Sonnets est de paraître fondus d’un seul jet. — Nous savons cependant que Ronsard les a prodigieusement corrigés et refaits. — Les corrections ont-elles été toujours heureuses ?
Je tiens d’un ingénieur que dans certains terrassements exécutés lors de la création du chemin de fer du Nord, on a vu apparaître sur les talus une riche végétation de moutarde blanche qu’on n’avait pas observée auparavant. […] D’ailleurs nous verrons que notre divergence d’opinion tient à une différence de point de vue. […] Les différences entre les diverses matières albuminoïdes paraissent tenir d’abord à la proportion relative de ces trois ordres de substances, ensuite à la nature et à la proportion relative des corps appartenant au second groupe. […] Le fait est si facile à constater qu’il est très étonnant qu’il n’ait pas été vu plus tôt ; cela tient uniquement à ce que l’on était sous l’empire d’idées préconçues dont il fallait se dégager, et que d’autre part les investigateurs, ceux qui m’avaient précédé, avaient omis de suivre strictement les règles de la méthode expérimentale. […] Mais pour nous en tenir aux conditions générales, essentielles, nous dirons qu’elles sont les mêmes pour toute espèce de protoplasma, animal ou végétal : ce sont les quatre conditions que nous avons précédemment indiquées.
Séduit par l’esprit de Voltaire, Frédéric tient bon tant qu’il peut contre les tracas et les zizanies qu’a engendrées son séjour ; il exprime pourtant à ce sujet plus d’une pensée de pur bon sens et de morale pratique, et qui peut servir de leçon aux littérateurs de tous les temps : Après avoir goûté de tout et essayé de tous les caractères, écrit-il à sa sœur (29 décembre 1751), on en revient toujours aux personnes de mérite : Il n’y a que la vertu de solide, mais elle est rare à trouver.
Les habitants, au nombre de sept mille environ, sans compter la population flottante, sont de race berbère, c’est-à-dire autochtone, et non arabe ; ils sont ainsi parents des Touareg, mais civilisés, assis et d’humeur citadine, tandis que les autres sont restés obstinément nomades : « Comme les nomades Touâreg, les Ghadamésiens sont souvent sur les routes pour leurs affaires ; mais rencontre-t-on une ville, ces derniers saisissent, en vrais citadins, l’occasion qui leur est offerte d’aller chercher un abri sous un toit protecteur, tandis que les Touâreg semblent tenir à honneur de ne jamais accepter l’hospitalité dans l’enceinte d’une ville, dans l’intérieur d’une maison.
Or, Théophile, poëte, s’en est trop passé, et il a, dans mainte rencontre, excédé avec énormité la mesure, soit que, s’adressant au duc de Luynes qu’il avait jusqu’alors négligé de célébrer, il s’écrie, comme pour réparer le temps perdu : Ceux que le Ciel d’un juste choix Fait entrer dans l’âme des rois, Ils ne sont plus ce que nous sommes, Et semblent tenir un milieu Entre la qualité de Dieu Et la condition des hommes.
Il y avait en ce temps-là, à Smyrne, un homme peu riche aussi, mais bon et inspiré par le cœur, tels que le sont souvent les hommes détachés des choses périssables par l’étude des choses éternelles ; il se nommait Phémius ; il tenait une école de chant.
Tout tient à tout ; tout peut se comparer à tout, il suffit d’un moment pour qu’un rapport inaperçu soit perçu et qu’il existe au moins dans l’esprit qui le perçoit.
Cependant, lorsqu’il se mit à étudier les documents originaux, il s’aperçut que « l’ordre des considérations politiques où il s’était tenu jusque-là » était « trop aride et trop borné », que par ses vues systématiques il « obtenait des résultats factices », enfin qu’il « faussait l’histoire ».
Il suffit qu’il tienne la curiosité en éveil sur de grands problèmes, qu’il entretienne des doutes, des inquiétudes, des désirs.
Le clergé même a presque abandonné la vieille église trop grande, où tiendraient trois ou quatre églises modernes.
Il y a çà et là dans le recueil quelques pages extraites en entier des ouvrages de Jean Paul, et c’est là que sont les plus belles ; mais elles tiendraient trop de place.
Les curieux qui ne s’en tiendraient pas à cette impression de M. de Féletz peuvent voir ce qui est dit dans la Gazette de France du 26 novembre, et dans le Journal de Paris du 25.