Supposons cependant que l’on soit arrivé à une idée exacte et précise du génie, pris psychologiquement, et qu’on ait ramené toutes ces formes à une seule, que faudrait-il pour établir l’identité physiologique de la folie et du génie ? […] La distraction est un fait parfaitement normal, qui ne suppose en aucune façon un état maladif du cerveau.
., tel que serait celui-ci s’il était plus poussé, plus entraîné par la fougue de la passion, placé du reste, dans des conditions un peu différentes, dans une petite ville ou dans un village, etc. » La lecture des romans suppose ainsi comme condition nécessaire du second moment, je veux dire de la réflexion qui juge, une assez grande connaissance des hommes, et je n’entends par là qu’une assez grande habitude d’observer les hommes autour de soi. […] A ce compte nous leur faisons confiance, parce que nous voyons qu’ils savent bien observer ce que nous observons nous-mêmes et nous les respectons comme bons observateurs et nous supposons qu’ils l’ont été aussi des cas exceptionnels qu’ils nous rapportent ; et ce cas exceptionnel bénéficie, en quelque sorte, de l’exactitude de tout ce qui l’entoure.
Puis il examinait comment celles-ci dépendent les unes des autres, laquelle est supposée par les autres et n’en suppose aucune autre.
On en a, depuis, cherché les raisons ; et, bien entendu, on en a supposé de vilaines.
Je suppose qu’il aime sa femme, et qu’il lui pardonne, et qu’il la veuille garder.
Comme il n’a jamais été écrit, je suppose sa forme : lir ou lire, la première syllabe ne peut être différente ; la seconde, phonétiquement li, est sans doute, par analogie, lie le mot étant conçu au féminin.
Ainsi, supposé que nous sçachions quelque chose dans l’art de disposer le plan d’un poëme, et de donner aux personnages des moeurs décentes que les anciens ne sçussent pas, ils n’auront pas laissé de nous surpasser, s’il est vrai qu’ils aïent eu plus de génie que nous, et cela d’autant plus qu’il est certainement vrai que les langues dans lesquelles ils ont composé étoient plus propres à la poësie que les langues dans lesquelles nous composons.
Il est permis de supposer que sa compréhension de tant de parties de la science auxquelles il était étranger par des recherches personnelles lui vint de la familiarité où il vécut dès ce temps avec M.
Comment ne pas supposer que c’est dans ces moments-là que l’homme voit le mieux ? […] Einstein, ce fragment des Pensées sur l’Espace et le Temps : « Nous supposons que tous les conçoivent de même sorte, mais nous le supposons bien gratuitement, car nous n’en avons aucune preuve. […] Chaque ligne des Pensées la suppose. […] Autant dire qu’une œuvre littéraire suppose une expérience de la vie et une philosophie. […] Il suppose des âmes violentes, et ces âmes ne se rencontrent guère dans le petit monde bourgeois.
Le premier produit l’amour du jeu, et le second l’avarice ; quoiqu’on puisse supposer qu’il faut aimer l’argent pour aimer le jeu, ce n’est point là, la source de ce penchant effréné : la cause élémentaire, la jouissance unique, peut-être, de toutes les passions, c’est le besoin et le plaisir de l’émotion.
Notre langue serait pure si tous ses mots appartenaient au premier type, mais on peut supposer, sans prétendre à une exactitude bien rigoureuse, que plus de la moitié des mots usuels ont été surajoutés, barbares et intrus, à ce que nous avons conservé du dictionnaire primitif : la plupart de ces vocables conquérants, fils bâtards de la Grèce ou aventuriers étrangers, sont d’une laideur intolérable et demeureront la honte de notre langue si l’usure ou l’instinct populaire ne parviennent pas à les franciser.
N’est-il pas plaisant de supposer que ce soit un effet nécessaire et une suite naturelle de la royauté, de n’avoir d’égard ni pour les choses ni pour les personnages ?