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802. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rollinat, Maurice (1846-1903) »

Maurice Rollinat a fait avec ses poésies ce que Baudelaire, à son âge, faisait avec les siennes… Inférieur à Baudelaire pour la correction lucide et la patience de la lime qui le font irréprochable, Rollinat pourrait bien lui être supérieur, ainsi qu’à Edgard Poe, par la sincérité et la profondeur de son diabolisme.

803. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XII. Mort d’Edmond de Goncourt » pp. 157-163

Mais le fond de l’œuvre, la-méthode, le système d’écriture, cette probité supérieure dans l’exécution sont l’honneur certain de l’artiste perdu hier.

804. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 348-356

Jamais le génie ne réunit dans un plus court espace tant de connoissances, de vûes politiques, d’observations lumineuses, tant de traits d’une raison également étendue & supérieure.

805. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre V. Suite des précédents. — Héloïse et Abeilard. »

Si nous trouvons tant de charmes à révéler nos peines à quelque homme supérieur, à quelque conscience tranquille qui nous fortifie et nous fasse participer au calme dont elle jouit, quelles délices n’est-ce pas de parler de passions à l’Être impassible que nos confidences ne peuvent troubler, de faiblesse à l’Être tout-puissant qui peut nous donner un peu de sa force ?

806. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XIV. Parallèle de l’Enfer et du Tartare. — Entrée de l’Averne. Porte de l’Enfer du Dante. Didon. Françoise de Rimini. Tourments des coupables. »

Son histoire est intéressante, mais le seul nom d’Ugolin rappelle un morceau fort supérieur.

807. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Deshays  » pp. 134-138

Une grosse draperie jetée sur le haut de sa tête retombe sur ses épaules ; toute la partie supérieure de son corps est nue par devant.

808. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Hallé » pp. 71-73

Autour, le prévôt des marchands, ou une monstrueuse femme grosse déguisée, tout l’échevinage, tout le gouvernement de la ville, une multitude de longs rabats, de perruques effrayantes, de volumineuses robes rouges et noires, tous ces gens debout, parce qu’ils sont honnêtes ; et tous les yeux tournés vers l’angle supérieur droit de la scène, d’où Minerve descend accompagnée d’une petite paix, que l’immensité du lieu et des autres personnages achève de rapetisser.

809. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre ii »

Quel apaisement et quel réconfort de se trouver plusieurs qui sentent pareillement et de pouvoir se suspendre tous ensemble à quelque idée supérieure !‌

810. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre premier. Sujet de ce livre » pp. 101-107

Toutes se réunissent dans la contemplation de la Providence divine ; cette Providence qui conduit la marche de l’humanité, voulut qu’elle partît de la théologie poétique qui réglait les actions des hommes d’après certains signes sensibles, pris pour des avertissements du ciel ; et que la théologie naturelle, qui démontre la Providence par des raisons d’une nature immuable et au-dessus des sens, préparât les hommes à recevoir la théologie révélée, par l’effet d’une foi surnaturelle et supérieure aux sens et à tous les raisonnements.

811. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »

De toutes parts les curés se confédèrent » pour n’envoyer aux États généraux que des curés, et pour exclure, « non seulement les chanoines, les abbés, les prieurs et tous autres bénéficiers, mais encore les premiers supérieurs, les chefs de la hiérarchie », c’est-à-dire les évêques. […] Un tel régime ne va point sans une attention toujours tendue, sans une énergie infatigable, sans un discernement infaillible, sans une sévérité militaire, sans un génie supérieur ; à ces conditions seulement on peut changer vingt-cinq millions d’hommes en automates, et substituer sa volonté partout lucide, partout cohérente, partout présente, à leurs volontés que l’on abolit. […] Cette vérité capitale a été établie par M. de Tocqueville avec une perspicacité supérieure.

812. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

Il ne fait rien pour un intérêt national, supérieur au sien. […] Mais il me paraît presque impossible qu’un homme placé au-dessus des autres hommes, un conducteur de peuples, n’ait jamais de vues supérieures à son intérêt personnel, du moins dans les choses où cet intérêt se confond avec l’intérêt général. […] Car, que pouvons-nous rêver de supérieur à la beauté de l’homme et de la femme, à celle de la nature ou à l’éclat du soleil  ?

813. (1920) Enquête : Pourquoi aucun des grands poètes de langue française n’est-il du Midi ? (Les Marges)

Mais dans la partie nord-est du département de la Charente commence une zone mixte donc nous avons indiqué plus haut la limite supérieure. La limite inférieure, c’est-à-dire, la ligne où disparaissent les derniers caractères d’oïl, part d’un point situé à 15 kilomètres environ au nord-est d’Angoulême, à l’extrémité supérieure de la forêt de la Braconne, se dirige vers le nord-est, laissant Confolens en pays d’oc, passe au-dessus de Bellac, contourne Guéret au sud, sépare le Puy-de-Dôme de l’Allier, touche par leur limite nord aux territoires de Roanne et de Lyon pour rejoindre la frontière à peu près au point où le Rhône pénètre en France. […] Voici d’abord des poètes de second ordre, mais dont le dernier est encore supérieur à beaucoup de « célébrités » de la seconde moitié du xixe  siècle, Baudelaire mis à part : Poitou.

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