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99. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre quatrième. Les conditions physiques des événements moraux — Chapitre premier. Les fonctions des centres nerveux » pp. 239-315

Les mêmes causes, suivant le lieu où se porte leur action, entraînent souvent la perte du mouvement volontaire ou de la mémoire. […] Pour préciser les idées, désignons les muscles du membre par des numéros, et supposons que, pour exécuter le mouvement, les suivants se soient contractés dans l’ordre suivant ; 1, 3, 6, 7, 8, 11, 12, 14, 12, 14, 15. […] Broca, Sur le volume et la forme du cerveau, suivant les individus et suivant les races. — Paris, 1861. […] Cette période est celle de l’éthérisation des lobes cérébraux et même des autres parties encéphaliques, excepté la protubérance et le bulbe. — Dans la période suivante, l’animal perd en plus ses sensations. […] Vulpian, 414 et pages suivantes.

100. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Samuel Bailey »

Suivant Reid et ses disciples, le chat est en lui-même tel que je le vois, le verre tel que je le touche. […] Soutenir le contraire, suivant eux, c’est introduire le scepticisme. — Selon les contemporains, la perception est l’acte commun du sujet et de l’objet : ma perception est mon œuvre, je mets dans le monde extérieur au moins autant que j’en reçois. […] « Si la psychologie, dit-il276, étudiait les affections et opérations au lieu des facultés, et réglait son langage en conséquence, il semble qu’on se débarrasserait d’un bon nombre de questions embarrassantes parmi lesquelles il faut mettre la controverse sur la liberté de la volonté, ce qui est littéralement la liberté d’une non-existence. » La question examinée de près se réduit, suivant l’auteur, à se demander, non pas si nous sommes libres d’agir dans certains cas comme il nous plaît, — car personne, je pense, ne conteste que nous le soyons ; — mais s’il y a des causes régulières qui nous mettent en état de « vouloir » agir comme nous agissons.

101. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre quatrième. L’aperception et son influence sur la liaison des idées »

Wundt attribue aussi à l’aperception le fait suivant : dessinez au tableau un dé dont les arêtes seules soient indiquées, « vous pourrez mettre en avant dans votre esprit celle des deux faces que vous voudrez, selon que vous vous représenterez intérieurement le dé vu de dessous ou vu de dessus. » Mais qu’y-a-t-il de plus simple que ce changement de perspective, dû à la manière dont nos souvenirs intérieurs s’associent avec les lignes extérieures ? […] Ainsi, dans une de ses expériences, les images suivantes se présentèrent : un arc, une flèche, une personne tirant de l’arc et n’ayant que les mains visibles, un vol de flèches occupant complètement l’œil de la vision (contiguïté), des étoiles tombantes, de gros flocons de neige (ressemblance), une terre couverte d’un linceul de neige (contiguïté), une matinée de printemps avec un brillant soleil (contiguïté et contraste), une corbeille de tulipes, disparition de toutes les tulipes à l’exception d’une seule ; cette tulipe unique, de simple, devient double ; ses pétales tombent rapidement, il ne reste que le pistil, le pistil grossit, etc. […] Il est clair que l’esprit n’est pas un miroir passif : l’être vivant fait un triage dans ses sensations suivant les convenances et les nécessités de sa nature, comme les cordes tendues vibrent seulement sous l’influence des sons qui ont avec elles des rapports harmoniques.

102. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 37, des défauts que nous croïons voir dans les poëmes des anciens » pp. 537-553

Suivant l’opinion la plus commune, Homere vivoit environ cent cinquante ans après la guerre de Troye, et suivant la chronologie de Monsieur Newton, Homere étoit encore bien plus voisin des temps où se fit cette guerre, et il a pû voir plusieurs personnes qui avoient vû Achille et les autres heros célebres dans le camp d’Agamemnon. […] Il a dû y jetter le merveilleux compatible avec la vraisemblance, suivant la religion de son temps.

103. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Le chœur suivant — qui n’est pas fugué du tout, n’en déplaise à un critique fort érudit — le solo, la quintette et l’ensemble de la prière, puis le combat et le finale, toutes ces beautés produisent une vive impression sur le public ; l’acte se termine au milieu des applaudissements. […] Et tout en le suivant de loin dans le sillon lumineux qu’il a tracé, je n’ai renoncé à aucune des jouissances qui me viennent de ses glorieux ancêtres, des maîtres auxquels je dois, plus qu’à lui sans doute, le peu que je suis. […] … » et la signature « Gallus », la France du 10 avril publiait en première page le court article suivant : « … Wagner vient. […] Nous avons reçu hier soir, à sept heures, la lettre suivante : « Paris, 25 avril 1887, 6 heures du soir. […] Ernst comprend les dix-neuf chapitres suivants : I : L’évolution artistique.

104. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Béranger — Béranger en 1832 »

» car il l’avait vue jeter, suivant la coutume, force eau bénite au commencement de l’orage. […] En janvier 1814, je le surprends qui fredonne encore à sa jeune maîtresse : Autant de pris sur l’ennemi ; l’année suivante, en juillet 1815, la voix tout émue, et d’un ton qu’il s’efforce en vain d’égayer, il soupire : Rassurez-vous, ma mie. […] Quand on imprima son premier recueil, le public chantant n’y apprit rien qu’il ne sût à l’avance : c’eût été de même pour les suivants ; quelques copies distribuées de la main à la main auraient suffi ; la tradition vivante, l’harmonieuse clameur l’aurait soutenu et sauvé de toutes parts, comme on le rapporte des anciens poëtes. […] Alors, suivant sa locution expressive, il tient son affaire et se rendort. […] On a essayé dans les vers suivants, qui lui sont adressés, de faire saillir cette loi progressive de son génie, et de montrer en même temps combien toutes choses sur la scène du monde étaient disposées pour sa venue.

105. (1875) Premiers lundis. Tome III «  À propos, des. Bibliothèques populaires  »

) »   Le lendemain de cette séance, après la lecture du Moniteur, j’adressai à M. le Président Troplong la lettre suivante :   « Ce 30 mars 1807. […]   — Les journaux du lundi 8 juillet 1867 ont publié presque tous, la note suivante : « Depuis quelques jours, M.  […] Sainte-Beuve répondit à M. le baron de Heeckeren la lettre suivante : « Dimanche matin, 30 juin 1867. […] Lacaze par la lettre suivante, qui met fin, de son côté, à cette correspondance : « Ce 4 juillet 1867. […] La lettre suivante, écrite peu de jours après ces divers incidents, et publiée dans les journaux, eut alors un grand retentissement ; elle a été souvent reproduite depuis et est restée comme une page célèbre.

106. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre III : Examen de la doctrine de Tocqueville »

En droit, la société est maîtresse d’elle-même ; nul n’est exclu du droit social, par conséquent de la souveraineté, et quelque distance que la sagesse conseille d’établir entre la théorie et la pratique, c’est une loi des sociétés qui s’éclairent de faire une part de plus en plus grande, suivant les circonstances, à la souveraineté populaire. […] On peut avoir à la fois plus d’inquiétudes et plus d’espérances qu’il n’en a lui-même, suivant que l’on considère certains faits sur lesquels il n’a jeté qu’un regard inattentif. […] On aurait voulu qu’il nous apprît si, suivant lui, le mal dont les symptômes viennent d’être esquissés n’est qu’à la surface de notre société, ou s’il a déjà pénétré au fond ; si ce malentendu redoutable n’est que le résultat de certaines prédications violentes, ou s’il tient à la nature des choses. […] Il mériterait, suivant moi, d’être traité à part, car enfin nous ne prenons ni l’un ni l’autre au pied de la lettre, et comme règle de morale publique, de rendre à César ce que nous lui devons, sans examiner quel est César, et quel est le droit et la limite de sa créance sur nous. […] Il n’y en a pas dans ce monde qui me paraisse plus difficile à expliquer, Dieu, et après lui la religion qu’il nous a donnée, devant être comme le centre auquel les vertus de toute espèce doivent aboutir, ou plutôt d’où elles sortent aussi naturellement les unes que les autres, suivant les occasions et les différentes conditions des hommes.

107. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre III. La complication des sociétés »

Ainsi sur le théâtre de la civilisation, on voit souvent passer et repasser les mêmes figurants, mais diversement groupés, et changeant de costumes suivant les situations. […] À côté des corporations professionnelles et industrielles, comme celle des fabricants de toiles de Lyon ou celle des nautes de la Seine, foisonnent les groupements qui n’ont en vue, suivant la distinction du Digeste, que « l’intérêt ou le plaisir de leurs membres ». […] Suivant une statistique allemande163, près de 5 millions d’habitants de l’Empire ont « plusieurs cordes à leur arc » ; plus de 3 500 000 ouvriers ou employés sont en même temps cultivateurs : au total il n’y aurait pas moins d’un tiers de travailleurs, dans l’Empire, à pratiquer, à côté de leur métier principal, un métier accessoire. […] Suivant M.  […] Ne serait-on pas, au contraire, porté à juger a priori, indépendamment de ses actes propres, de la valeur d’un individu par la place qui lui paraît marquée d’avance dans toutes les sociétés, et à le tenir, avant toute expérience, comme digne de respect ou de dédain, suivant la hauteur de ce rang toujours le même ?

108. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176

Victor Hugo les vers suivants : Heureux qui, dans l’essor d’une verve facile, Soumet à ses pensers un langage docile ; Qui ne sent point sa voix expirer dans son sein, Ni la lyre impuissante échapper à sa main, Et, cherchant cet accord où l’âme se révèle, Jamais n’a dû maudire une note rebelle ! […] Mais en suivant la destinée poétique de Mme Tastu, en la voyant cheminer si pure, si attentive et discrète, si comprimée parfois dans sa ligne tracée ; en lui entendant opposer d’autres talents de femmes, plus brûlants, plus passionnés en apparence, et non pas soutenus d’âmes plus profondes, je me suis dit que bien des bonnes et essentielles qualités interdisent souvent à des qualités plus spécieuses ou à de brillants défauts de se produire avec avantage. […] Le Globe salua cette pièce de ses éloges, et quand le premier recueil de Mme Tastu parut l’année suivante (1826), M. […] M. de Lamartine le pensait aussi, lorsqu’à la lecture de ce dernier volume et sous l’émotion de cet amer sanglot, il écrivait à Mme Tastu les vers suivants, lui, le consolateur affligé, qui en avait déjà adressé de si pénétrants à Mme Desbordes-Valmore : Dans le clocher de mon village Il est un sonore instrument, Que j’écoutais dans mon jeune âge Comme une voix du firmament.

109. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre V. L’antinomie esthétique » pp. 109-129

En esthétique, le problème qui se pose est le suivant : Quelle part convient-il de faire aux facteurs sociaux et aux facteurs individuels dans l’art et dans l’émotion esthétique ? […] Ici la question est la suivante : quelle est la part qui revient à la société et à l’individu dans la genèse de l’art ? […] Si l’on essaye de caractériser ce subjectivisme esthétique, on pourra y reconnaître les traits suivants : d’abord une tendance irrationaliste qui a pour formule esthétique l’impressionnisme. […] L’ancienne critique dogmatique, telle que la concevaient Boileau, La Harpe, Nisard ou Brunetière, la critique qui fixait des étalons moraux, sociaux, littéraires et qui reconnaissait aux œuvres plus ou moins de valeur suivant qu’elles se conformaient plus ou moins à ces étalons semble de plus en plus abandonnée.

110. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre IV : La Volonté »

Bain, peut se réduire aux points suivants : 1. […] C’est là que tendent les divers motifs qui nous font agir et que l’on peut classer sous les titres suivants : Tous les phénomènes de plaisir et de douleur dérivant du système musculaire, des sensations organiques, des cinq sens proprement dits, des diverses émotions. […] Suivant M.  […] Ajoutons que, suivant les habitudes de l’école éclectique, ce Traité a donné à l’histoire des théories une place si ample, que la partie dogmatique s’en trouve singulièrement réduite.

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