Les hommes jugent de nous par l’attente qu’ils en ont conçue ; et le moindre défaut d’un auteur célèbre, joint avec les malignités du public, suffit pour faire tomber un bon ouvrage.
Les bons et les mauvais anges suffisaient cependant à la conduite de l’action, sans la livrer à des machines usées. » Non seulement ils « suffisaient » à la conduite de l’action, mais ils y étaient inutiles. […] … » Une fois, elle fait présent à Eudore (pour Alfred de Vigny) du thème de la Maison du Berger : « Je n’ai jamais aperçu au coin d’un bois la hutte roulante d’un berger, sans songer qu’elle me suffirait avec toi… Nous promènerions notre cabane de solitude en solitude, et notre demeure ne tiendrait pas plus à la terre que notre vie… » Comme Atala liée par un vœu de virginité, comme Amélie amoureuse de son frère, la prêtresse Velléda est dévorée d’une passion qu’exalte son caractère criminel. […] Le jury, après de longues délibérations et de nombreux rapports, répondit « que le Génie du Christianisme avait paru défectueux quant au fond et au plan ; que néanmoins la classe (de l’Institut) consultée avait reconnu un talent très distingué de style… et dans quelques parties des beautés de premier ordre ; qu’elle avait trouvé toutefois que l’effet du style et la beauté des détails n’auraient pas suffi pour assurer à l’ouvrage le succès qu’il a obtenu ; et que ce succès est dû aussi à l’esprit de parti et à des passions du moment qui s’en sont emparées soit pour l’exalter à l’excès, soit pour le déprimer avec injustice. » Le Génie du christianisme avait pour lui le grand public et les femmes : mais, à l’Institut, le dix-huitième siècle philosophique se défendait. […] Il est clair que, pour exprimer tout cela, son génie propre excelle, et son génie propre suffit.
— suffit-il à justifier ici une légère confidence ?
Je ne poursuivrai pas cette énumération, messieurs, pour le v e siècle : qu’il suffise de signaler Salvien, prêtre de Marseille, puissant dans l’accusation et dans l’invective, éloquent et déclamatoire, et Sidoine Apollinaire, évêque et politique, qui mêle un reste d’Ausone à la littérature chrétienne, — tous deux témoins curieux, expressifs, des malheurs et des mœurs du temps, et le dernier surtout (Sidoine), dont les ouvrages sont le répertoire le plus complet pour faire retrouver au vrai et pour nous représenter la société de ces âges dans sa civilisation raffinée encore, bien qu’expirante.
tu me souris, et ta main fraîche me caresse et tempère l’ardeur de mes joues ; cela doit me suffire !
Le peuple insurgé contre la noblesse se nomma, à l’exemple de Venise, un doge dictateur, arbitre entre les plébéiens et les nobles ; cette institution ne suffit pas à prévenir les guerres civiles entre les Doria et les Spinola, chefs des partis contraires.
Son âme se rasséréna en Dieu, âme immense à laquelle l’infini seul pouvait suffire.
Il suffit que vous soyez sûre d’être en bonnes mains, et que je ne me retire jamais de confesser au public l’assistance que je vous dois dans votre situation, étant sûr et très sûr que vous ferez honneur aux conseils ou avertissements que je pourrai prendre la liberté de vous donner dans quelques occasions, et qui sûrement n’auront d’autre objet que votre vrai bien devant Dieu et les hommes.
Le mouvement précipité de ses deux ailes suffit à peine à soutenir la masse de son corps ; et ses pattes, qui se reploient sous sa queue, disparaissent à l’œil.
Il assainit un marais voisin de Sélinonte, ce qui suffit pour faire de lui un égal d’Apollon.
Dix jours lui suffiraient sans doute à vaincre ces Grecs qu’ils avaient arrêtés dix ans, sous les murs d’Ilion.
La femme ne se suffit pas.