Leurs fades déclamations doivent paraître encore au-dessous des pieuses comédies de nos missionnaires, où les gens du monde vont rire, et d’où le peuple sort en pleurant.
Parfois dupe de cette forme dont les regains, quand elle en a, sont dus à l’habitude d’une plume longtemps exercée, l’esprit du lecteur s’imagine que quelque chose va enfin sortir de cette intelligence qui a des velléités de vérité, mais rien ne vient.
De son cercueil l’embaumé sort, Démaillotté des bandelettes, Langes multiples de la mort !
Aussi, est-ce avec un contentement profond que je vois Clemenceau, sorti de la politique active — où, en dépit de toutes ses qualités supérieures de persuasion, d’éloquence, de ténacité dans la lutte, il ne put qu’intimider la sécurité des majorités et réduire, par la peur d’une chute, l’action des gouvernements à son minimum de malfaisance — pour entrer dans la vraie et féconde bataille des idées, c’est-à-dire dans la pleine conscience de son devoir, dans l’entière liberté de ses forces rajeunies. […] Il semble que de tous ces témoignages contradictoires, il va sortir, sinon une idée bien nette de reconstitution sociale, du moins l’expression théorique ou sentimentale du malaise économique où l’Europe se débat, et l’unanime certitude qu’il y a quelque chose à faire. […] … Mais ce sont de braves gens, les ouvriers, et qui se trouvent contents de leur sort… Et pourquoi se plaindraient-ils ? […] Ils furent effrayés de ce que les ouvriers du port qui avaient assisté à cette représentation subversive étaient sortis du théâtre et s’étaient répandus dans les rues en chantant. […] Travail est un livre admirable, un des mieux faits, des plus profonds… des plus vivants… un des plus émouvants aussi qui soient sortis de son imagination généreuse, de son fécond et puissant génie.
C’est ce qui nous donne le droit de dire qu’avec le triomphe de Démosthène le sort du monde était changé, puisque la civilisation suivait un autre cours. » Pourquoi pas ? […] En tout cas, les discours et plaidoyers politiques de Démosthène ne le montrent guère préoccupé de décider le sort du monde. […] Il faut bien dire que c’est ce qui nous importe avant tout, et que le sort d’une Athènes inculte nous laisserait un peu calmes après deux millénaires et demi. […] La Ligue le fourre à la Bastille, d’où il est vrai que Catherine de Médicis le fait bientôt sortir. […] D’autres en prennent leur parti comme La Fontaine, et sortent de la vie ainsi que d’un festin, remerciant leur hôte… Ou bien, suivant d’instinct le précepte de Spinoza, ils n’y songent pas.
Les ruines d’une maison incendiée n’en racontent pas le sort plus clairement, que les montagnes d’Écosse et de Galles, avec leurs flancs striés, leurs surfaces polies, leurs blocs perchés, ne témoignent de la présence des glaciers qui ont autrefois comblé leurs vallées. […] Nous pouvons inférer de la présence d’animaux gelés et de la végétation des montagnes que la Sibérie eut le même sort.
Quand donc nos songe-creux se décideront-ils à la besogne d’améliorer le sort de la classe salariée, quand se mettront-ils à l’étude de l’histoire économique et de l’économie politique ? […] On en sort l’imagination éblouie par la richesse des couleurs, la sonorité d’un vocabulaire surabondant et la prodigieuse variété du spectacle ; — mais le merveilleux charme cesse avec le contact.
Tel est l’heureux privilège des principes théologiques, sans lesquels on doit assurer que notre intelligence ne pouvait jamais sortir de sa torpeur initiale, et qui seuls ont pu permettre, en dirigeant son activité spéculative, de préparer graduellement un meilleur régime logique. […] Cette indispensable extension était jusqu’ici essentiellement impossible aux philosophes modernes, qui, n’ayant pu suffisamment sortir eux-mêmes de l’état métaphysique, ne se sont jamais installés au point de vue social, seul susceptible néanmoins d’une pleine réalité, soit scientifique, soit logique, puisque l’homme ne se développe point isolément, mais collectivement. […] Mais ces justes plaintes resteront inévitablement vaines tant qu’on n’aura pas mieux senti la nécessité de sortir enfin d’une situation mentale, où l’éducation officielle ne peut aboutir, d’ordinaire, qu’à former des rhéteurs et des sophistes, qui tendent ensuite spontanément à propager le même esprit, par le triple enseignement émané des journaux, des romans, et des drames, parmi les classes inférieures, qu’aucune instruction régulière ne garantit de la contagion métaphysique, repoussée seulement par leur raison naturelle.
Il ne sera écouté qu’à la condition d’éveiller dans l’âme de l’auditoire une série de sentiments pareils à ceux qu’il exprime : mais, si personnel que soit le thème de ses méditations, il est assuré de la sympathie, s’il n’est pas sorti de la vérité ; il rencontre au fond des cœurs des souvenirs confus qui ne savent comment se révéler, et qui sont heureux de trouver un interprète. […] Toutes les jeunes filles que l’Angleterre envoie chaque année à la débauche insatiable de Londres, comme Athènes envoyait au Minotaure les vierges désignées par le sort, se disent l’une à l’autre, avec une simplicité pathétique, avec une confusion qui touche au repentir et presque à l’expiation, comment elles sont tombées dans l’abîme où elles se débattent sans espoir de salut. […] Lorsqu’elle se résout à partager le sort de son amant, sa conduite paraît toute naturelle. […] Dès que Louise connaît l’engagement pris par Auguste, elle n’hésite pas à entrer dans la conspiration, avec l’unique espérance de partager le sort du chevalier des Préaux. […] Il eut été digne d’un historien, qui a toujours cherché dans le tableau des faits accomplis quelque chose de supérieur aux faits pris en eux-mêmes, de comprendre et d’expliquer sérieusement, dans une assemblée littéraire, la mission et le rôle de la philosophie française au xviiie siècle ; mais pour comprendre et pour expliquer le véritable caractère, la véritable puissance de la philosophie française, il fallait se résoudre à sortir des généralités purement oratoires, et malheureusement M.
Les lettres de ce genre sont le plus souvent d’une lecture assez fade pour les indifférents : « Ce qui fait que les amants et les maîtresses ne s’ennuient point d’être ensemble, a dit La Rochefoucauld, c’est qu’ils parlent toujours d’eux-mêmes. » La flamme seule et la rapidité de la passion a sauvé quelques lettres de la Religieuse portugaise du sort commun aux lettres d’amour, qui est d’ennuyer bientôt ceux qui n’y sont pas mêlés ; Mlle de Lespinasse, dans les siennes, est quelquefois importune au lecteur presque autant qu’à M. de Guibert ; elle a des longueurs.
si vous me permettez de sortir un peu du sérieux qui convient quand on a l’honneur d’écrire à son ministre, j’aurai l’honneur de vous dire que vous vous y prenez très mal.
Il me resterait un devoir désagréable à remplir : ce serait de me plaindre, au nom de tous les lecteurs, des nombreuses fautes d’impression qui sautent aux yeux dans ces volumes sortis d’une imprimerie célèbre ou qui du moins en portent le nom.