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163. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Troisième partie. Dictionnaire » pp. 243-306

. — Soirs d’Automne, poésies. […] Reboux Article, Le Soir, 10 juillet 1904. 12 déc. 1904 […] uvres. — Vers le Soir (H.  […] Collaboration. — Critique littéraire au Soir, Europe Coloniale, Le Journal, Les Lettres, etc. […] Collaboration. — Journal, Petit Journal, Petit Parisien, Le Soir, L’Indiscret, Lectures Modernes, Vie Populaire.

164. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Bernardin de Saint-Pierre »

Lancelot nous raconte comment plusieurs des solitaires, réfugiés pendant la persécution de 1639 à la Ferté-Milon, se promenaient chaque soir sur les hauteurs environnantes en disant leur chapelet ; mais il est bien plus sensible à la bonne odeur que ces messieurs répandent autour d’eux, qu’à celle qui s’exhale des buissons du chemin et des arbres de la montagne. […] Il est seul ; son chien couché est à ses pieds ; sa vue s’étend vers un horizon immense par-delà les fumées du soir, jusqu’à la colline qui sera bientôt celle des tombeaux56 ; il n’a pu sortir de tout le jour, de toute la semaine, faute de quelque argent qui lui permît de prendre une voiture, et il n’a pas reçu la plus petite lettre de son protecteur, M.  […] Dans la description du coucher de soleil citée, plus haut, il est question des vents alizés qui le soir calmissent un peu, et des vapeurs légères propres à réfranger les rayons ; deux mots que le Dictionnaire de l’Académie n’a pas adoptés encore. […] Il nous serait doux pourtant, il serait pieux d’accompagner encore Bernardin de Saint-Pierre lentement occupé de ses Harmonies, de le suivre un peu à Essonne, à Éragny, dans son ermitage, et de tirer de ses lettres et de ses derniers écrits assez de rayons pour lui composer un soir d’idylle, le soir d’un beau jour, si son biographe ne nous avait devancé dans cette tâche heureuse. […] Nous tous, nous avons été une fois ses disciples, ses fils ; tous, nous avons été baignés, quelque soir, de ses molles clartés, et nous retrouvons ses fonds de tableaux embellis dans les lointains déjà mystérieux de notre adolescence.

165. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Ce soir le trouble est trop affreux. — Chère vallée d’Aix ! […] Et le soir, tu regagnais aussi le premier l’étable. […] Dans le calme des ruelles étroites, les foyers s’allumaient pour le repas du soir. […] Le soir, il fréquentait certain café où il jouait aux échecs jusqu’à onze heures. […] Un soir, il prit place tout près de la scène et lança des regards méprisants.

166. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

Bruxelles, Société nouvelle, 1887. — Les Soirs. […] Nouvelle série : Les Soirs, Les Débâcles, Les Flambeaux noirs. […] Bruxelles, Deman, 1910. — Les Heures du soir. […] Les Soirs, « Insatiablement ». […] Les Forces tumultueuses, « Un soir ».

167. (1874) Premiers lundis. Tome II « L. Bœrne. Lettres écrites de paris pendant les années 1830 et 1831, traduites par M. Guiran. »

Ce que lui inspiraient de transports ces glorieux symboles, qu’il interprétait selon son cœur, ce que le mouvement et la conversation de chaque jour lui apportaient d’espérances, d’enthousiasme croissant, puis par degrés, plus tard, de refroidissement et de mécomptes, il l’écrit chaque soir, en quelques mots, sans beaucoup de suite, mais avec verve et sincérité. […] Bœrne de comparer cette nature d’imagination à une alouette qui, dans le crépuscule du soir, s’élève en cercles joyeux, autour de vertes moissons.

168. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre ii »

Le soir seulement, devant chaque bataillon réuni en carré, le colonel vint lire l’ardente proclamation du général Joffre… Nous savions à quoi nous en tenir. […] On parle du lendemain, de l’attaque, de la vie, de la mort, du bon Dieu, et l’on se sépare après avoir fait ensemble la prière du soir. » (Bulletin de l’Association de la jeunesse catholique française.)

169. (1858) Cours familier de littérature. V « XXIXe entretien. La musique de Mozart » pp. 281-360

C’est une ville du soir, qu’il faut contempler au soleil couchant. […] Lisez : « Nous sommes partis de Linz le jour de Saint-François et arrivés le soir à Matthausen. […] Le 21, nous avions été de nouveau, le soir, chez l’impératrice. […] Or vous saurez que le roi ne mange pas en public ; seulement tous les dimanches soir la famille royale soupe ensemble ; on ne laisse pas entrer tout le monde. […] Les trois derniers jours elle a eu un constant délire, et aujourd’hui, vers cinq heures vingt et une minutes au soir, elle est tombée en agonie et a perdu en même temps tout sentiment.

170. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

À la fin du troisième jour, vers le soir, il se fit un reproche à lui-même de sa longanimité. […] Je logeais dans un faubourg de la ville ; chaque soir, avant ou après dîner, Beyle arrivait. […] Lorsque midi surtout a versé sa lumière, Que ce n’est que chaleur et soleil et poussière ; Quand il n’est plus matin et que j’attends le soir, Vers trois heures, souvent, j’aime à vous aller voir ; Et là vous trouvant seule, ô mère et chaste épouse ! […] Dans l’île Saint-Louis, le long d’un quai désert, L’autre soir je passais : le ciel était couvert, Et l’horizon brumeux eût paru noir d’orages, Sans la fraîcheur du vent qui chassait les nuages ; Le soleil se couchait sous de sombres rideaux ; La rivière coulait verte entre les radeaux ; Aux balcons çà et là quelque figure blanche Respirait l’air du soir ; — et c’était un dimanche. […] Et, tout rêvant ainsi, pauvre rêveur, voilà Que soudain, loin, bien loin, mon âme s’envola, Et d’objets en objets, dans sa course inconstante, Se prit aux longs discours que feu ma bonne tante Me tenait, tout enfant, durant nos soirs d’hiver, Dans ma ville natale, à Boulogne-sur-Mer.

171. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524

VII Quand le soir tombait, toute cette tribu rentrait en chantant dans les cours ; on allait se laver les mains et le visage aux fontaines ; on rentrait dans la cuisine pour prendre en commun le repas du soir. […] toute votre vie, enfin, dans une seule légère fumée, sortant du fagot de buis que la servante jette le soir sur les cendres chaudes ! […] Ce soir je les prendrai au moment où ma mère montera dans ses chambres hautes pour retrouver sa couche. […] » Puis elle nous lut ces vers du troisième chant, prononcés par Nestor quand Mentor et Télémaque veulent se retirer le soir. […] tant que je vivrai, jamais le fils d’Ulysse ne couchera ici sur le pont d’un navire… Quand le festin du soir est achevé, Nestor fait dresser pour Télémaque un lit moelleux placé sous le vestibule.

172. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223

Ils s’asseyaient, le matin, à midi et le soir, à la longue table de noyer bordée de bancs, sous les voûtes enfumées de la vaste cuisine. […] Le soir, après la journée, mon oncle leur permettait de se réunir, avec les garçons de la ferme, dans une immense salle du rez-de-chaussée, pavée en marbre et décorée de lambris vermoulus. […] Au souper des laboureurs et des moissonneurs, le soir, après l’ouvrage, on s’était aperçu au château de l’absence du petit Didier. […] Pendant que les porteurs, avec lesquels je devais retourner le soir par les mêmes sentiers de la montagne, se reposaient et se réchauffaient à table, au feu de la cuisine, je m’enfermai seul dans une petite cellule voûtée qui servait autrefois d’archives au château. […] Le jeune officier s’y asseyait le soir et le matin comme un fils ou un frère de la famille.

173. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxive Entretien. Réminiscence littéraire. Œuvres de Clotilde de Surville »

Je rentrais vers le soir pour me réunir à la famille, autour de la lampe qui éclairait le piquet de mon père et de ma mère et mes lectures silencieuses jusqu’à l’heure du sommeil. […] Soubvent aussy le soir, lorsque la nuict my-sombre Me laisse errer au long des prez penchantz, De tels soirs me soubvient, où libres, grâce à l’ombre, L’ung prez de l’aultre assiz en mesmes champs, Doulcement s’esgarer layssoiz mes mains folastres Sur le contour de tes aymables traicts, Tandiz que de mon seyn tes levres idolastres En meyssonnoient les pudiques attraicts. […] sur ce roc, le plus fraiz des manoirs : Frappe la creste où sylvestre palombe Prez son ramier rouccouloit touz les soirs : L’a veu périr ; s’enfuyt… Ah ! […] » Entour du feu, mesme au soir, que parlons De voyagiers esgarez loing des routes, Au fond des bois, dans le creulx des vallons, Ou s’abritant soubz les obscures voultes De vieulx chastels ouvertz aux aquilons, S’oyons un cry tout-à-coup dans la plaine, Ung bruict confus, tant soict au loing cela, Soudain le sang tout se fige en ma veyne ; Retiens mon souffle, et ne reprends haleine Que pour me dire : « Ô ciel ! […] Tel, en ung soir d’esté qu’Amphore nous inonde, Reparoist des haults cieulx le phare soubverain ; La nature soubrit à sa flamme amortie, Et plus esmeut son char, pasle en sa despartie, Que quand roule esclatant sur des nuages d’or ; Tel pasle et plus touschant l’agité Colamor, Le front chargé d’ennuicts, s’avança vers le trosne ; Là, contant sans destour, ces metres employa Par qui doulce élégie aultre fois larmoya, Et qu’en France despuis sur les rives du Rosne, À Puytendre Apollo pour Justine octroya.

174. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre I. Le broyeur de lin  (1876) »

Le dernier évêque de Tréguier sortit un soir par une porte de derrière du bois qui avoisine l’évêché, et se réfugia en Angleterre. […] La veille de la fête, le peuple se réunissait le soir dans l’église, et, à minuit, le saint étendait le bras pour bénir l’assistance prosternée. […] Le soir, pour la distraire, je passais une heure avec elle dans sa chambre, sans autre lumière (elle aimait cette demi-obscurité) que la faible clarté du gaz de la rue. […] Quand on le mettait le soir dans un berceau à côté d’elle, elle restait tranquille jusqu’au lendemain. […] Un samedi soir, elle sentit venir sa fin.

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