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2733. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Notes et éclaircissements. [Œuvres complètes, tome XII] »

Les écrits de ce jeune homme, ses connaissances variées, son courage, sa noble proposition à M. de Malesherbes, ses malheurs et sa mort, tout sert à répandre le plus vif intérêt sur sa mémoire.

2734. (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298

Notaire aux besicles d’or, commis d’huissier éclatant dans son habit trop étroit, sous-préfet à l’allure administrative, — tous ces gens dont on s’est servi pour mettre l’imagination à la porte de la littérature, ne m’ont jamais séduit que médiocrement

2735. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Nisard » pp. 81-110

Toutes les idées générales qui sont le vrai de la Critique, il les a pourtant, mais il ne peut se décider à s’en servir contre qui que ce soit.

2736. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Philarète Chasles » pp. 147-177

Ces six ans terribles d’une intimité sacrilège, ces six ans de crimes, non pas seulement à deux, mais à quatre, à cinq, car les deux coupables eurent des complices qui servirent leur passion ou qui s’y mêlèrent, finirent par le repentir et l’expiation dans des proportions épouvantables.

2737. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

Parti du Joseph Delorme, de ce livre d’intensité, qui trancha même sur les autres publications d’une époque qui avait de la vie jusque sous les ongles, dont elle se servait pour combattre, M. 

2738. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVIII. Des obstacles qui avaient retardé l’éloquence parmi nous ; de sa renaissance, de sa marche et de ses progrès. »

Nous avons, en général, très peu de ces termes qui servent de liaison.

2739. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIV. »

À travers ces revanches du sentiment moral, l’imagination de nos poëtes servait à l’apothéose de la force : le monde, après avoir eu le spectacle d’une prodigieuse fortune, subissait le contrecoup et partageait souvent l’illusion des talents que cette fortune avait d’abord éblouis.

2740. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1862 » pp. 3-73

En les regardant, penché dessus, je revoyais dans leur lumière, comme en une lueur du passé, la Deslions demandant à notre bonne, lorsque nous donnions à dîner, — demandant, avant notre rentrée, de faire le tour de notre table servie, pour se régaler les yeux d’un peu de luxe. […] Paris a le cerveau, comme l’homme, en haut ; et ce qui court, ce qui se sert de ses jambes : boutiques, entresol, est en bas ; et ce qui digère est au premier : — la maison est un individu.

2741. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

Gœthe, ce curieux qui a touché à tout, qui a voulu tout être et a été pris pour étant tout, — ce qui, dans sa conscience, était la grande affaire, — ne peut être découpé et servi que par tranches, comme les beaux melons et les citrouilles. […] Il avait ce qu’on peut appeler la faculté mélodramatique, et il s’en est servi quelquefois contre ses souvenirs de chefs-d’œuvre.

2742. (1903) Le problème de l’avenir latin

J’ose à peine faire remarquer que radical vient de radix et signifie « qui va à la racine » ; je ne commets ce truisme qu’à la suite d’une constatation quotidienne de la pauvre, grêle et malheureuse signification qu’on attribue à ce mot dans la vie politique courante et du caractère essentiellement vague, mesquin, pusillanime et cortical du parti auquel il sert d’étiquette. […] Chaque enfant devrait apprendre à se servir de ses mains, à faire œuvre d’ouvrier. […] Je comprends à merveille la répugnance à se servir d’un instrument légitimement odieux. […] Il y a des cas où la liberté n’a qu’une vertu purement verbale, notamment lorsque l’individu ne s’en sert que pour perpétuer des erreurs dont il n’entrevoit même pas la nocivité mortelle. […] Aussi nos possessions, comme on le sait, nous servent presque uniquement à exporter des fonctionnaires — (dans la proportion de cinq fonctionnaires pour deux colons) — qui sont le plus souvent des gens médiocres ou tarés hors d’usage dans la métropole, et à ouvrir un champ nouveau à l’activité des congrégations romaines, jésuites et autres : ce qui fait que nos colonies ont plutôt l’air de lieux de débarras — quelque chose comme de vastes dépotoirs — que de milieux nouveaux pour l’expansion de notre race, que de réservoirs d’énergie jeune, de santé et de prospérité qui plus tard représenteraient l’idée française, quand la France ne serait plus.

2743. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — II. (Fin.) » pp. 110-133

Il ne croit guère aux indulgences, il croit aux prières : « Les prières des gens de bien servent merveilleusement. » Quand il est près d’être continué dans sa charge de doyen (novembre 1651), sentant le poids et les devoirs qu’elle lui impose, il écrit à un ami : « Je me recommande à vos grâces et à vos bonnes prières. » Il a sur la mort en toute rencontre des réflexions philosophiques dont il relève la banalité par un sentiment vif et un certain mordant d’expression : M. le comte de R. est mort comme il a vécu.

2744. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — II. (Suite.) » pp. 346-370

Roederer accepta et servit loyalement l’Empire ; il en reçut des honneurs et des dignités ; il eut, en 1815, ce sentiment vrai qui le rattacha, par intérêt national comme par devoir et reconnaissance, à l’empereur reparu ; mais son moment préféré et hors de comparaison fut toujours l’heure du Consulat.

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