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283. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Madame de Montespan elle-même, malgré le plaisir qu’elle avait trouvé autrefois dans ces conversations, les tourna après en ridicule pour divertir le roi63. » Il était fort naturel sans doute qu’à la cour, où tant d’intrigues étaient toujours en action, soit pour la galanterie ou pour la fortune, on regardât comme oisifs les gens qui faisaient les plaisir de la conversation, et que le roi et madame de Montespan, dans les ébats d’un double adultère, eussent besoin de donner un nom ridicule aux personnes spirituelles de mœurs régulières et décentes.

284. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VII »

— Reproches ridicules.‌ […] Quant à identifier Homère avec le traducteur, c’est un ridicule où nous ne sommes pas tombés, quoi qu’on dise ; nous avons même fait soigneusement cette distinction.

285. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « L’Abbé *** »

… Le livre qu’il commet n’est ni médiocre ni mauvais ; il est nul, puisque l’on n’y trouve que des idées qu’on a vues ailleurs et qui y sont noyées dans un style bien moins ridicule qu’ennuyeux. […] qu’un peu de ridicule nous rafraîchirait !

286. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »

On sent bien qu’un tel caractère est peu favorable aux éloges ; mais les panégyristes poursuivent encore plus les rois, que souvent les rois ne sont empressés à les fuir ; il paraît même que Louis XIII en fut importuné ; peut-être même que son esprit naturel lui fit haïr de bonne heure un genre d’éloquence qui, le plus souvent, n’a rien de vrai, et qui au moins est vide d’idées ; peut-être aussi qu’un homme calme et sans passions doit mieux sentir le ridicule de ce qui est exagéré ; et c’est le vice nécessaire de tout ce qui est harangue ; peut-être enfin que tant d’éloges sur de grands événements auxquels il avait peu de part, lui rappelaient un peu trop sa faiblesse et une gloire étrangère. […] Il est des hommes qui pardonnent encore plutôt le mal qu’on fait avec éclat, que le bien qu’on fait avec faiblesse ; d’ailleurs, le rôle que ce ministre joua dans la Fronde ; ses fuites, ses terreurs, sa proscription, source de plaisanteries ; les bons mots des Marigny et des Grammont, espèce d’armes qui soumettent à l’homme d’esprit l’homme puissant, et qu’il est plus aisé de dédaigner en apparence que de ne les pas craindre ; les vaudevilles et les chansons, qui chez un peuple léger communiquent si rapidement le ridicule et l’éternisent, tout cela devait peu contribuer à exciter l’enthousiasme des orateurs.

287. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 274

Cette derniere Comédie n’est qu’une farce ridicule, où l’Auteur des Fourberies de Scapin n’auroit pas voulu puiser, quand même il n’auroit été capable que de faire cette Piece.

288. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 421-422

Cette ridicule célébrité n’est pas aujourd’hui sans exemple.

289. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

Déjà La Motte, en France, le ridicule La Motte-Houdard, avait eu l’idée d’une tragédie en prose avant Gœthe. […] La vision de Claire, qui apparaît à Egmont dans sa prison au milieu des anges pour le conduire au ciel, est d’une grossièreté de matérialisme théâtral qui n’a pas échappé à madame de Staël, la spirituelle femme qui avait l’instinct du ridicule autant que la faculté de l’enthousiasme, — heureusement pour elle ! N’est-ce pas elle qui a dit de cette fin ridicule de la tragédie d’Egmont : « la pièce ne finit pas, elle s’évapore… » ? […] Mais à partir de sa théorie contre Newton, il fut ridicule ; malheureusement, ce fut dans un cercle où les connaisseurs en ridicule n’étaient pas nombreux et manquaient de gaîté. […] La morale et protestante Allemagne eût accepté la situation, comme elle l’a acceptée de cet homme à qui tout fut permis, même d’être ridicule, sans perdre de son effet de dignité.

290. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Morice, Charles (1861-1919) »

Vous verrez, vous verrez. » Eh bien, j’ai attendu, je n’ai rien vu ; j’ai lu de lui un volume de critique, La Littérature de tout à l’heure, qui est une œuvre de rhéteur ingénieuse, mais pleine de partis pris ridicules.

291. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 305

Ces Auteurs auroient-ils donc voulu qu’en faveur de la Philosophie, M. l’Abbé de la Bleterie eût érigé en héros accompli, un Prince qui poussa la pédanterie philosophique au dernier degré du ridicule ?

292. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 515-516

Ce Poëme est un chef-d’œuvre étonnant de ridicule & de mauvais goût.

293. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Préface » pp. -

Si j’avais élevé plus liant mon ambition, j’aurais eu le malheur de me rendre ridicule ; j’ai donc évité le peccet in extremis ridendus .

294. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 220-221

Trop de facilité à départir des louanges excessives aux Ouvrages médiocres, ne peuvent tourner qu’à la propagation du mauvais goût, au blâme des Journalistes, & au ridicule des Auteurs trop indiscrétement loués.

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