Il en est de même de la poësie : les évenemens tragiques ne sont point propres à être racontez en épigramme.
Qu’est-ce que tu me racontes là, Bernar-med ?
Celui-ci alors raconta au kuohi toute son histoire ; quand il fut à la fin, son beau-frère lui donna de l’or et de l’argent en quantité, des bijoux, des chevaux, des vaches et lui abandonna tout pouvoir sur la moitié du village.
Ainsi, par exemple, quel illuminé était-ce donc que cet aventurier d’abbé de Bucquoy dont Gérard de Nerval nous raconte la vie, que ce païen Quintus Aucler, plus Grec et plus Romain, à lui seul, que tous les révolutionnaires, et qui voulait, dans un pays chrétien de tradition séculaire, rétablir officiellement le culte de Jupiter ?
Goyau raconte qu’une intéressante épreuve fut tentée en 1901 sur quarante et un conscrits provenant des diverses régions du 5e corps d’armée. […] D’autres nouvelles, non recueillies dans ce volume, le Colonel Chabert, l’Adieu, la Vendetta, l’anecdote racontée par Montriveau dans Autre Etude de femme, s’encadrent de même dans l’épopée impériale. […] Que l’auteur les remplisse ces deux durées, d’événements historiques, ces événements ne seront pas sur le même plan que les événements imaginaires qu’il raconte. […] On citerait par centaines les passages où l’auteur de Rolla raconte en s’en désespérant l’éducation de débauche qui a désenchanté l’amoureux en lui par avance. […] Il parlait et racontait sa vie au hasard de son émotion.
On raconte qu’à Blois, au Mans, dans Orléans, à Bordeaux, on s’écrase pis qu’un jour de mardi gras. […] Si je vous racontais… » M. […] L’un de ses volumes, un bien léger petit volume, raconte un voyage qu’il a fait en Orient. […] Le mémorialiste n’a-t-il pas encore plus d’audace que le romancier qui raconte son histoire ? […] Le jour de vos noces, toi-même, tu raconteras tout aux juges de ton pays.
Parmi les auteurs de Mémoires, il faut noter les deux frères Du Bellay, famille d’excellents esprits, vivant dans les grandes affaires de la première moitié du siècle et, qui les racontent, l’un dans de simples Mémoires, à la façon des chroniqueurs ses devanciers155, l’autre dans des histoires un peu fastueusement taillées sur le patron de Tite-Live, avec une certaine ambition pédantesque qui dans ce temps-là n’était pas d’un mauvais exemple156 : le Loyal serviteur, un inconnu, peut-être un des secrétaires de Bayard dont il a raconté la vie dans une chronique pleine de grâce, de facilité et de naturel, où l’admiration, au lieu d’être banale, comme dans Froissart, est toujours sentie et justifiée ; petit ouvrage charmant, du même caractère que les écrits de Marguerite de Valois, un fruit de l’esprit français touché par le premier souffle de la Renaissance157. […] Le présent, le passé, l’avenir, occupaient à la fois les intelligences, le présent raconté dans les Mémoires, le passé retrouvé par l’érudition dans les deux antiquités, l’avenir pressenti et comme préparé par les libres spéculations des moralistes, par les vœux, de tolérance, par l’esprit de réforme civile et politique qui pénétrait dans la société française.
Dans l’une des rares rencontres où j’ai eu le plaisir de voir M. de Latouche, je lui ai entendu raconter une petite anecdote que je retrouve consignée par lui-même dans un de ses nombreux écrits ; car s’il contait bien, il n’aimait point à perdre ses récits ni ses jolis mots. […] Quand il vous racontait un ouvrage qu’il faisait, l’ouvrage était adorable : puis le livre paraissait, on cherchait en vain, et on y trouvait à peine le quart du charme rêvé ! […] La plupart de ces petites méchancetés littéraires de M. de Latouche, quand il les racontait, semblaient charmantes, exquises, des noirceurs adorables ; écrites, elles devenaient froides, alambiquées, obscures.
Abercrombie raconte qu’une dame de Londres fut conduite mourante à la campagne ; on lui amena sa petite fille, qui ne parlait pas encore et qui, après une courte entrevue avec la mère, fut reconduite à la ville. […] Je pouvais donc, après des impressions de ce genre, me reporter à mes notes, et j’y ai généralement trouvé la confirmation de cette conjecture que j’avais déjà rêvé quelque chose d’analogue. » Gœthe, qui nous raconte dans le détail sa première enfance, soupçonne lui-même qu’il a bien pu rêver parfois ce dont il croit se souvenir. […] Le physiologiste Carpenter raconte qu’un pianiste accompli exécuta un morceau de musique en dormant.
12 mars Ce soir on cause de 1830, et le marquis de Belloy, pour nous donner une idée de la confraternité de ce temps, et des folies excentriques et généreuses, et des choses ridicules et grandes qu’elle amenait, nous raconte cette anecdote. […] Un homme rempli d’histoires qu’il tire comme de tiroirs, et qu’il raconte sans chaleur et avec le même accent, ainsi qu’il lirait un procès-verbal. […] » Octobre Ayant ouvert un livre de Gerdy : Physiologie philosophique des sensations, je pense au beau travail qu’il y aurait pour un Michelet, au lieu de mettre sa pensée sur l’Insecte ou l’Oiseau, de prendre, comme sujet d’étude, ce petit monde inconnu : l’Enfant, et de raconter, avec des observations mitoyennes à la médecine, mais planant au-dessus, l’éveil successif de ses sensations et l’éclairage, petit à petit, de la rose intellectuelle de son cerveau.
Il raconte les faits dans une juste étenduë. […] Ce Jésuite a écrit la vie des saints Patriarches à peu près comme on raconte les aventures de nos Marquis, & ces hommes respectables y parlent d’amour comme nos petits maîtres. […] Ignace ; il n’a pas laissé pourtant de raconter bien des choses puériles.
Cousin a entrepris de raconter et qu’il intitule : La jeunesse de madame de Longueville. […] Cousin, qu’il faut citer, car nous serions embarrassé pour exprimer de telles choses, nous raconte que son premier amour fut pour lord Holland, l’ami de Buckingham, « qui lui persuada d’engager sa royale amie, la reine Anne d’Autriche, dans quelque belle passion semblable à la leur… et ce ne fut point la faute de Mme de Chevreuse, si Anne d’Autriche ne succomba pas… Buckingham était entreprenant, la surintendante (Mme de Chevreuse) fort complaisante, et la reine ne se sauva qu’à grand’peine. » Ce premier maquignonnage d’amitié résume, en un seul fait, toute la vie de Mme de Chevreuse, qu’on pourrait appeler le vice sans succès ! […] Après nous avoir raconté les intrigues et les galanteries de cette héroïne (comme il l’appelle !)