/ 1665
945. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note I. De l’acquisition du langage chez les enfants et dans l’espèce humaine » pp. 357-395

Or il n’y a là qu’une différence de degré, analogue à celle qui sépare une race bien douée, comme les Grecs d’Homère et les Aryens des Védas, d’une race mal douée, comme les Australiens et les Papous, analogue à celle qui sépare un homme de génie d’un lourdaud.

946. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »

Sa mère était aussi de race noble, et estimée pour l’honnêteté de ses mœurs et la dignité de sa vie dans la province. […] Voilà le caractère des deux sculpteurs les plus accomplis des deux plus grands siècles : celui de Périclès, celui de Léon X ; l’un est un homme, l’autre est un géant ; l’un a plus de perfection, l’autre a plus de race ; l’un charme, l’autre éblouit ; l’un est la nature, l’autre est le miracle.

947. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « De l’influence récente des littératures du nord »

Nous ne quittons pas le coin de notre feu, mais, de ce coin, nous nous plions sans peine à toutes les façons de sentir des diverses races, et des plus lointaines. […] Et au surplus, pour en revenir au règlement présent de cette espèce de compte de « doit et avoir » ouvert entre les races, ne resterait-il pas à chercher si le piétisme d’Eliot, l’idéalisme contradictoire et révolté d’Ibsen, le fatalisme mystique de Tolstoï sont nécessairement quelque chose de supérieur soit à l’humanitarisme, soit au réalisme français ?

948. (1894) Propos de littérature « Chapitre IV » pp. 69-110

», mais il lui est permis de protéger les lettres, les arts et l’industrie, d’envoyer des ambassadeurs, de s’entourer d’une noblesse encore jalouse de pur renom, de dissoudre au besoin une chambre des députés turbulente ; et dans l’apparat glacé des cérémonies officielles, lorsque musiques et discours célèbrent les fastes de la nation, la séculaire mémoire de sa race et sa hautaine stature imposent encore par leur grandeur. […] Vielé-Griffin est de la race des conteurs, mais il ajoute à leurs talents connus d’élégance et de clarté un sens plus profond de la vie, de plus intimes paroles issues d’un être qui a vu et compris, et un souci nouveau de suggérer.

949. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »

Aux sentiments comme au langage, je reconnais la race cornélienne. […] Les événements du drame lui apprennent tour à tour qu’elle est chrétienne, de la race des anciens rois de Jérusalem, fille du dernier Lusignan, que son père vit encore.

950. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Edgar Allan Poe  »

Mais tout cela ne sera qu’une magnificence climatique présageant la grande fin… Par ce travail d’agglomération, les groupes eux-même, avec une vitesse effroyablement croissante, se sont précipités vers leur centre général et bientôt avec une vélocité mille fois plus grande, une vélocité électrique proportionnée à leur grosseur matérielle et à la véhémence spirituelle de leur appétit pour l’unité, les majestueux survivants de la race des étoiles s’élancent enfin dans un commun embrasement. […] C’est là le phénomène premier de son organisation cérébrale, dont toute explication est impossible, sauf les raisons vagues pour l’individu de l’hérédité de la race, de l’éducation, du milieu.

951. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Gustave Flaubert »

Il n’a été ni Rabelais, ni Voltaire, ni Callot, ni Sedaine, ni Gouffé, ni personne, ni même Flaubert, le chirurgien de race et de procédé, qui avait relevé, avec le cynisme de la science, les jupes de sa fameuse Bovary pour l’opérer devant nous. […] Fils d’un grand médecin que Dupuytren respectait et matérialiste, de race et d’éducation je ne sais pas, mais assurément matérialiste, il ne pouvait voir le monde que par le dehors, et c’est ainsi qu’il le vit et le décrivit ; car, avant tout et après tout, c’est un descriptif que Flaubert, et il le fut même avec une exactitude et une ténuité qui, parmi les descriptifs contemporains, n’a pas été surpassée.

952. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre III. L’écrivain »

J’ose dire que ce sont ceux de sa race, et qu’ils apparaissent dans les moeurs régnantes comme dans les écrits populaires, depuis les fabliaux jusqu’à Rabelais et Montaigne, depuis La Fontaine et Molière jusqu’à Voltaire et Béranger.

953. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre I. Les mémoires »

Les siècles précédents n’avaient guère eu que des chroniques : mais quand l’individu se prit lui-même pour objet et fin de son activité, quand il poursuivit au-delà de la durée de son être terrestre l’immortalité de la gloire, on conçoit aisément quels stimulants, dans une race sociable et causeuse, excitèrent les hommes à écrire leurs mémoires.

954. (1925) Méthodes de l’histoire littéraire « I. Leçon d’ouverture du Cours d’éloquence française »

Larroumet était de cette race-là.

955. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Baudelaire, Charles (1821-1867) »

Pour consoler d’Adam la race séculaire ; Vigneron du coteau que mûrit la colère Des soleils ténébreux sur la terre penchés, Chars des Icares morts sur les chemins cherchés, Martyrs dont le mépris des sots fut le salaire ; Chercheur du feu sacré des éternels enfers, Qui plongeas dans l’horreur des abîmes ouverts Sous les pas chancelants des mornes destinées ; Je t’aime, ô contempteur des communs paradis.

956. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IV. L’antinomie dans l’activité volontaire » pp. 89-108

Tout homme a son mensonge vital ; beaucoup vivent de celui auquel leur race et leur milieu social les a adaptés dès l’enfance ; d’autres choisissent parmi les mensonges collectifs qu’ils trouvent préparés d’avance par les dogmes religieux ou laïques ; d’autres enfin se forgent, pour leur usage personnel, et avec leur tempérament propre, le mensonge vital qui leur convient.

/ 1665