Telle est la portée véritable de la dialectique platonicienne ; c’est là ce qui lui assigne le grand rôle qu’elle joue dans l’histoire de la philosophie.
Pour lui personnellement, qu’a-t-il retiré de son rôle de prince, sinon charges et fatigues ?
Après lui, elle fut encore mère de trois autres fils, tous richement doués, tous ayant joué avec vigueur leur rôle dans le monde, et tous doués d’un certain talent poétique.
Quoi de plus singulier que la relation qui existe chez les Chats blancs entre la couleur bleue des yeux et la surdité ; entre la couleur de l’écaillé des Tortues femelles et leur sexe ; entre les pieds emplumés des Pigeons et la membrane qui, en ce cas seulement, relie leurs doigts externes ; entre la quantité plus ou moins grande du duvet des Pigeonneaux nouvellement éclos et la couleur future de leur plumage ; et, encore, entre les poils et les dents du Chien glabre de Turquie, bien qu’ici probablement la loi d’homologie joue son rôle ?
Seulement, est-ce à une gloire de journal, c’est-à-dire de journée ; est-ce à cette fonction littéraire de conteur pour le plaisir de l’imagination du plus grand nombre, qui est toujours une imagination vulgaire ; est-ce au rôle de Perrault pour les grandes personnes que Féval, fait pour mieux que cela, a consacré définitivement ses facultés et sa vie ?
De la sorte, l’Homme énonçant une idée, le Mime exécutait le geste commandé par ses paroles, le Ballet intervenait pour exprimer le résult de ces actes en la nature, et la musique les sentiments généraux du drame — un peu selon le rôle du chœur Grec. La tonalité du vers et son rythme — élément central — réglaient l’orchestre et les récitatifs. » C’est la scénique même du drame Wagnérien, excepté que le rôle prépondérant est dévolu au personnage.
À tort ou à raison, on répétait dans le public que Talma ne se décidait jamais à remplir un rôle sans avoir été consulter les monuments antiques à la bibliothèque ; on ajoutait que quand il avait fait sur le costume ses études et son choix, il allait les faire approuver par David. […] Les femmes jouèrent alors un rôle important à l’époque où ces radiations étaient si passionnément sollicitées, et le plus ordinairement ce furent elles qui les obtinrent des hommes de la révolution tenant encore au pouvoir, ou de quelques-uns, comme David, qui, sentant le cas que l’on faisait de leur talent, se montraient des plus empressés à faire rentrer en France les familles qu’ils en avaient chassées quelques années auparavant par ; des lois terribles. […] Ceux des jeunes gens de l’atelier que leur âge ou le plus ou moins de perfection de leurs formes rendaient propres à servir de modèle étaient inscrits sur une liste, et posaient à tour de rôle entièrement nus. […] D’abord les vers composés en l’honneur de David l’avaient mis en rapport immédiat avec celui-ci ; puis il était assez lié avec Alexandre, qui devait à sa câlinerie sournoise le rôle de complaisant auprès du maître. […] Selon toute apparence, David accepta d’autant plus volontiers ce rôle de protecteur envers une classe d’hommes qu’il avait poursuivie quelques années avant d’une manière si rigoureuse, qu’il lui offrait naturellement une occasion de justifier les dernières paroles qu’il avait prononcées à la tribune, qu’il s’attacherait aux principes et non pas aux hommes.
… C’est fait, la célébrité m’est venue ; mais quelle amusante confirmation de la doctrine que je soutiens sur le rôle souverain du hasard et sur la petite part du mérite personnel dans le lancement des renommées ! […] Il constate, avec juste raison, que « la critique a son rôle dans la production même de l’œuvre d’art », qu’à l’exception des épopées primitives ou plutôt de leur matière première, « nous trouvons une opinion, un jugement critique à la base de toute œuvre d’art », et il allègue, à Rome, Cicéron et Catulle ; en Allemagne, Lessing, Herder et Gœthe ; en France, Ronsard, Malherbe, Racine, Molière, Boileau, Voltaire, Rousseau, Chateaubriand, Victor Hugo, comme exemples de cette primauté de la critique. […] Au rôle ingrat de justicier préférons une indulgence philosophique et facile.
« Rien n’a plus amusé la ville, dans ces dernières années, que le combat du signor Nicolini contre un lion, à Haymarket, spectacle qui a été donné fort souvent, à la satisfaction générale de la noblesse haute et basse, dans le royaume de la Grande-Bretagne… Le premier lion était un moucheur de chandelles, homme d’un naturel colérique et entêté qui outrepassait son rôle, et ne se laissait pas tuer aussi aisément qu’il l’aurait dû… Le second lion était un tailleur par métier, appartenant au théâtre, et qui avait dans sa profession le renom d’homme doux et paisible.
À cet aspect, le berger, cessant de défendre son troupeau, se cache lui-même dans le bercail, tremblant de rester au grand jour ; les brebis, groupées par la terreur, se pressent les unes contre les autres, tandis que le lion plus ardent bondit dans le vaste enclos, etc. » XI Les coursiers, ces combattants auxiliaires de l’homme, jouent dans les batailles un rôle presque égal à celui des héros.
Là-dedans passe et repasse toute la famille, les deux filles de Gautier, Judith, dans un costume d’Esméralda de la comédie italienne, développant des grâces molles ; la jeune Estelle, svelte dans son habit d’Arlequin, et montrant sous son petit museau noir, de jolies moues d’enfant ; le fils de Gautier en Pierrot un peu froid, un peu trop dans son rôle, un peu trop posthume ; puis enfin Théophile Gautier, lui-même faisant le docteur, un Pantalon extraordinaire, grimé, enluminé, peinturluré à faire peur à toutes les maladies énumérées par Diafoirus, l’échiné pliée, le geste en bois, la voix transposée, travaillée, tirée on ne sait d’où, des lobes du cerveau, de l’épigastre, du calcaneum de ses talons : une voix enrouée, extravagante, qui semble du Rabelais gloussé.
Henri Heine était romantique, et laissait doucement s’épanouir la petite fleur bleue de son cœur : et antiromantique, détestant le flou et l’indécis, les grandes tirades et l’éloquence, les airs tragiques, les poses d’acteur : ce n’est pas lui qui aurait consenti à jouer, secrètement joyeux, le rôle du gladiateur mourant. […] Nous aimons donner à nos compositions un commencement, un milieu et une fin, attribuant à chaque partie son rôle particulier, un exorde, une démonstration, une conclusion.