Mais ceci n’est pas de notre ressort et mieux vaut écarter provisoirement la question du « drame total » confondue aujourd’hui avec celle du « drame lyrique ». […] L’important est que la question soit posée sur un terrain solide. […] Question de degré, rien de plus. […] Voilà toute la question. […] Question de sujet : les passions de l’amour ne sont pas les seules bonnes à peindre… Et l’art vit de contraintes.
Nous discuterons cette question plus à propos dans le chapitre sur l’Insuffisance des documents géologiques. […] Mais l’on aurait pu choisir d’autres exemples : si l’on avait demandé comment un quadrupède insectivore peut avoir été métamorphosé en une Chauve-Souris, capable de vol, la question eût été plus difficile à résoudre, et je n’aurais pu y répondre pour le moment d’une manière satisfaisante. […] Les espèces fossiles ne peuvent rien nous apprendre sur cette question. […] Cependant il ne faut pas trancher sans longue réflexion une question semblable ; car nous avons vu que, dans l’Amérique du Sud, la distribution géographique et l’existence des Bœufs sauvages et d’autres animaux dépendent de leur faculté plus ou moins grande de résister aux attaques des insectes, de sorte que des individus qui auraient quelques moyens de se défendre contre de si petits ennemis pourraient s’étendre dans de nouveaux pâturages et gagner ainsi un avantage immense sur des variétés rivales. […] Lorsque nous voyons que le Dindon mâle, qui pourtant vit d’aliments sains, a pareillement la tête dénudée, nous devenons forcément plus réservés dans nos conclusions sur cette question.
19 (Racine, Mithridate Enfin, si, dans le langage littéraire, le cœur parle si souvent, c’est sans doute qu’il suggère, qu’il inspire des pensées, comme une bouche étrangère et persuasive, mais c’est aussi que ses suggestions se traduisent immédiatement en parole intérieure ; il est donc implicitement question de la parole intérieure dans la locution : « si le cœur vous en dit », et dans les vers suivants164 : L’âge me conduisait où le cœur me disait. […] Ribot, d’une intéressante discussion entre Bain et Bastian sur la question qui nous occupe. Malheureusement, ni Bastian ni Bain n’ont suffisamment distingué la parole intérieure et « la pensée qui se sert du langage » ; ce que nous soutenons contre Bain sur la parole intérieure, nous ne l’affirmerions pas des éléments constitutifs des idées ; les deux questions doivent être soigneusement séparées [voir notre ch. […] Il n’est pas inutile, dans une question de fait comme celle-ci, de déclarer que je n’ai lu le chapitre de Cardaillac qu’après avoir entièrement rédigé toute la discussion qui précède. […] Point de départ de toute une série de réflexions p. 93-113 qui ouvrent aussi bien sur la question chez Bergson des rapports de la conscience avec la durée subjective que sur la notion de « stream of consciousness » chez William James en 1890 dans Principles of psychology — ici : « les faits ou états de conscience forment une succession continue », p. 113 plus loin : « le moi est ce qui s’écoule, ce qui passe ou est passé, mais qui, une fois passé, souvent, redevient présent ».
Mais voici ce qu’ajoute Fléchier, et qui est plus curieux que tout, car on y retrouve cette éternelle question des biens chez une race avare et âpre au partage : « Ils étaient encore persuadés que le roi n’envoyait cette compagnie que pour les faire rentrer dans leur bien, de quelque manière qu’ils l’eussent vendu, et sur cela ils comptaient déjà pour leur héritage tout ce que leurs ancêtres avaient vendu, remontant jusques à la troisième génération. » En n’ayant l’air que de sourire, le futur évêque de Nîmes se montre encore ici un connaisseur très clairvoyant et très expérimenté de la nature humaine, et ne versant d’aucun côté. […] Lorsque, dans son récit, il en a assez de ces détails sur la question, la torture, et sur les façons de procéder de la justice d’alors, il nous dira sans transition aucune, et simplement pour varier : « C’est une chose agréable que la conversation ; mais il faut un peu de promenade au bout, et je ne trouve rien de plus doux que de prendre un peu l’air de la campagne après avoir passé quelques heures d’entretien dans la chambre. […] Nau le croquemitaine, qui fait donner la question avec la même fureur qu’il danse lui-même la bourrée, ce sont moins là encore des portraits que des personnages d’une comédie de société et d’un proverbe : on les voit agir et vivre.
Le malheur de La Rochefoucauld est de croire que les hommes ne se corrigent pas : « On donne des conseils, pense-t-il, mais on n’inspire pas de conduite. » Lorsqu’il fut question d’un gouverneur pour M. le Dauphin, on songea un moment à lui : j’ai peine à croire que M. de Montausier, moins aimable et plus doctoral, ne convenait pas mieux. […] Plus rien de ce second paragraphe : « Les uns croient que c’est outrager les hommes, etc. » Après la fin du premier, où il est question des jugements bien différents qu’on a faits du livre, on saute tout de suite au troisième, en ces termes : « L’on peut dire néanmoins que ce traité est fort utile, parce qu’il découvre, etc., etc. » Les autres petits changements ne sont que de style. […] Mme de La Fayette, dont il est très-peu question jusque-là tans la vie de M. de La Rochefoucauld, y intervient d’une manière intime aussitôt après les Maximes publiées, et s’applique en quelque sorte à les corriger dans son cœur.
Car, dans toute question générale, il y a quelque notion capitale et simple de laquelle le reste dépend, celles d’unité, de mesure, de masse, de mouvement en mathématiques, celles d’organe, de fonction, de vie en physiologie, celles de sensation, de peine, de plaisir, de désir en psychologie, celles d’utilité, de contrat, de loi en politique et en morale, celles d’avances, de produit, de valeur, d’échange en économie politique, et de même dans les autres sciences, toutes notions tirées de l’expérience courante, d’où il suit qu’en faisant appel à l’expérience ordinaire, au moyen de quelques exemples familiers, avec des historiettes, des anecdotes, de petits récits qui peuvent être agréables, on peut reformer ces notions et les préciser. Cela fait, presque tout est fait ; car il n’y a plus qu’à mener l’auditeur pas à pas, de gradin en gradin, jusqu’aux dernières conséquences « Madame la maréchale aura-t-elle la bonté de se souvenir de sa définition Je m’en souviendrai : vous appelez cela une définition Oui C’est donc de la philosophie Excellente Et j’ai fait de la philosophie Comme on fait de la prose, sans y penser. » — Le reste n’est qu’une affaire de raisonnement, c’est-à-dire de conduite, de bon ordre dans les questions, de progrès dans l’analyse. […] Candide, dernier chapitre : « Quand on ne disputait pas, l’ennui était si excessif que la vieille osa un jour lui dire : Je voudrais bien savoir lequel est le pire, ou d’être violée cent fois par des pirates nègres, d’avoir une fesse coupée, de passer par les baguettes chez les Bulgares, d’être fouetté et pendu dans un autodafé, d’être disséqué, de ramer aux galères, d’éprouver enfin toutes les misères par lesquelles nous avons passé, ou bien de rester ici à ne rien faire C’est une grande question, dit Candide. » 472.
Les partis politiques, dans l’Assemblée et dans le gouvernement lui-même, quelquefois en lutte sur des questions de principe, étaient unanimes pour la répression de tout attentat populaire à la république et à la représentation nationale. […] XIII La question de la mort du roi ne peut laisser aucun doute sur ma réprobation du régicide. […] Et si l’on peut rester impartial quand on est attendri, nous posons en ces termes dans notre âme la redoutable question qui fait hésiter l’histoire, douter la justice, trembler l’humanité : XVI « La nation avait-elle le droit de juger en tribunal légal et régulier Louis XVI ?
Telles sont les premières grandes questions qui se présentèrent à Humboldt, et il voulut consacrer toute sa vie scientifique à y répondre. — Que signifie un jour de la création ? […] À ces questions que s’adressait Humboldt, Ténériffe fournit une première réponse. […] Une fausse démarche du jeune homme, néanmoins, dans une question de libre circulation des capitaux, ayant été mal interprétée, quoique immédiatement révoquée, donna des inquiétudes et des prétextes à Berlin.
Il n’est question dans aucune de nos chroniques, du quartier du Louvre, où était situé l’hôtel de Rambouillet. […] On agile la question de savoir si l’histoire doit être préférée aux romans, ou les romans à l’histoire. […] Les questions sur la langue sont innombrables ; elles viennent à tout propos.
Confiance ébranlée par le doute, rayonnements d’orgueil éclipsés par les ombres des calamités pressenties, questions encore sans réponse jetées au Destin qui galope, peut-être en ce moment, vers la ville, sous la chlamyde volante d’un courrier. […] Darius demandait, après l’incendie de Sardes, ce que c’était qu’Athènes ; sa veuve peut donc faire la même question aux Fidèles. […] L’angoisse est trop forte pour qu’elle ose adresser au Messager une question directe ; elle glisse cet homme dans une foule sur laquelle elle l’interroge craintivement.
… Oui quand il ne pourra plus cracher, il sera nettoyé. » Il est question d’une espèce de maladrerie de banlieue, où demeurent tous ces estropiés, et où, un vieux père Romain vient faire, pour un sou, les lits des gens qui ne peuvent se lever. Il était aussi question de travaux, je ne sais lesquels par exemple, de travaux que pouvaient faire des gens n’ayant presque plus l’usage de leurs membres. […] Or la rue en question était alors pleine de filles, faisant le trottoir.
Trop délicat, trop fin, trop profond, sous sa légèreté apparente, pour le public des journaux qui lit toujours d’un œil distrait ou préoccupé, l’ouvrage en question, fait pour être apprécié dans la plus lente et la plus voluptueuse dégustation de l’intelligence, eut le sort de tant de choses charmantes que Dieu envoie aux hommes et dont ils ne jouissent pas, et il eût péri, sans nul doute, si la plus noble piété envers la mémoire de l’auteur ne l’avait sauvé de l’oubli en le publiant pour la première fois en volume4. […] Et, d’ailleurs, n’importe où, ni dans leurs romans, ni dans leurs poèmes (Moore a fait un poème fashionable), ni dans Don Juan, la plus belle œuvre que le dandysme, servi par une tête de génie, ait créée jamais, la pensée anglaise n’a exprimé sur cette haute question d’art humain et d’esthétique sociale — l’élégance dans la vie ! […] Telle est la question.