C’est l’enfance, l’âge mûr, parfois l’existence entière du héros qui passe sous nos yeux, longues périodes où il y a des chances pour que chaque lecteur reconnaisse quelque trait de sa propre histoire.
« Elle va prophétiser sur ses propres malheurs.
Celui qui tout à l’heure faisait fusiller des femmes, celui qui était prêt à sacrifier des bataillons entiers de ses propres soldats pour sauver son existence qu’il croit indispensable au succès de la cause sainte, le voilà qui se livre lui-même aux ennemis, et pourquoi ? […] L’avocat de sa propre cause rappelle donc, mais comme d’un air détaché et sans trop indiquer le plan et l’intention de sa défense, que son père a été un des fervents du premier empire. […] Sully-Prudhomme combien il lui serait facile de supprimer des taches dont ses propres yeux sont offensés. […] Le héros du troisième roman alternant avec le premier et le second est le propre fils d’Astier-Réhu. […] Dans ce cadre et ce décor vus à travers la passion du moment et peints surtout par l’impression qu’ils font sur l’âme du héros, les personnages qui l’entourent vivent moins de leur vie propre que de celle qu’il leur communique.
Des gens s’étaient battus pour cet homme, des gens étaient morts pour lui, et sa propre couronne semblait beaucoup moins l’intéresser en ce moment que celles des monarques de pique ou de trèfle, de cœur ou de carreau, étalés sur le tapis du trente et quarante. […] Louise. — C’est du propre ! […] Que de choses évoque ce livre intéressant et qui nous permet de juger Rousseau sur d’autres témoignages que sur le sien propre, sur celui des faits que M. […] Vivre avec sa pensée, n’en rien laisser sortir qui ne soit conforme à une certaine idée que l’on ait en propre, c’est pour nous une règle de vie, c’est un devoir. […] Sans parler des fêtes de la Cour, remarquables par la magnificence et la recherche propres à cette époque, les autres membres de la famille royale tinrent à fêter les voyageurs princiers.
Après cela, le fermier retournait aux champs, et Fritz rentrait fumer une bonne pipe dans sa chambre, les deux coudes au bord de sa fenêtre, sous le toit, regardant travailler les ouvriers, les gens de la ferme aller et venir, mener le bétail à la rivière, piocher le jardin, la mère Orchel semer des haricots, et Sûzel entrer dans l’étable, avec un petit cuveau de sapin bien propre pour traire les vaches, ce qu’elle faisait le matin vers sept heures, et le soir à huit heures, après le souper. […] mon Dieu, je vous la confierais avec plaisir, s’écria le fermier en levant les mains ; elle serait avec vous comme avec son propre père, monsieur Kobus ; seulement, ce serait une perte pour nous.
Le pis pour moi était qu’on parlait de la lui rendre et de le rétablir, parce qu’étant, d’un côté, fort ennemi des chrétiens et des Européens, et qu’étant, d’un autre, inaccessible aux recommandations et aux présents, ayant toujours fait paraître durant son emploi qu’il n’avait rien plus à cœur que de grossir le trésor de son maître, je devais craindre qu’il ne l’empêchât d’acheter les pierreries que j’avais apportées par l’ordre exprès du feu roi son père, et sur les dessins qu’il m’en avait donnés de sa propre main. […] Les salles en étaient fort propres.
Ce genre d’imitation qui entre dans la peau d’une bêtise ou d’une crapulerie, cette vérité prise sur le cru, ces idiotismes du peuple, cette lanterne magique des cancans populaires, — c’est un des sens les plus propres, les plus personnels à notre époque. […] On me parle d’une famille avec un rien de petite rente, consacrant tout son pauvre argent au plaisir du spectacle, se privant d’une femme de ménage, se salissant les doigts aux plus gros ouvrages, et assistant, le soir, en gants propres, aux premières représentations, — famille connue de toutes les ouvreuses, en relation avec tous les buralistes, et même les sergents de ville, qui ont servi dans le régiment où le père était major.
Ouvrons au hasard le registre des gratifications accordées par Louis XIV en 1663, et voyons, entre le nom du pensionnaire et le chiffre de la pension, la note inscrite de la propre main du roi. […] Alexandre Dumas est las de sa propre fécondité ; il veut prendre du repos ; il veut voyager.
Cette préférence se marque volontiers encore dans l’opinion des étrangers, et tout récemment Landseer, le célèbre peintre anglais, se trouvant à une réunion d’artistes et d’amateurs, disait : « Les tableaux de Vernet l’emportent sur ceux de tous ses rivaux, parce qu’en dehors de leur propre mérite, ils ne procèdent que de lui-même et de l’observation de la nature ; chez tous les autres peintres, et dans toutes leurs œuvres sans exception, vous trouverez toujours une réminiscence de quelque ancien maître. » Mais à côté du miel, la piqûre : Horace Vernet, ainsi apprécié des étrangers, souffrit d’autant plus des préférences françaises hautement déclarées en faveur de M.
Sainte-Beuve, s’il lui eût été donné de se justifier lui-même des attaques de M. le colonel Bernady, n’aurait pas voulu d’autre conclusion pour sa propre défense : « … Je n’ai jamais pu comprendre, écrit M.
Grâce à d’habiles achats de terrains, l’ingénieux magistrat avait pu faire faire ce travail de voirie secrète chez lui, sur sa propre terre, et par conséquent sans contrôle.
La bizarre enfance de Chateaubriand l’a accoutumé à ne rien compter au-dessus de son sentiment propre.