Mais prenons un François d’Assise, la question est déjà toute changée ; le cycle miraculeux de la naissance de l’ordre de saint François, loin de nous choquer, nous cause un véritable plaisir.
Le sujet, si mince, prend tout de suite de l’agrément, et en quelque sorte un intérêt de curiosité, par l’idée de donner aux discours des personnages la forme et le ton des charlatans de la foire.
En l’acceptant comme elle est écrite, on se demande si la diplomatie est plus qu’une alchimie de riens, — ou quelque obstiné travail d’insecte, quelque tissage de fils d’araignée, interrompu et recommencé dans des circumflexions, sur place, infinies, — et on se sent pris, pour ces petits travailleurs en grandes affaires, du mépris qu’avait pour la médiocrité des meneurs du monde le grand chancelier Oxenstiern, qui s’y connaissait !
Je doute seulement qu’elle convienne à un chercheur comme lui, qui n’a mission que de prendre à larges et pleines mains tout ce qu’il rencontre, dans un but de renseignement et de connaissances, et non pas mission de choisir et de rejeter, au nom d’un goût qui n’a que faire ici.
Il allait toujours à travers tout, à travers les bassesses des politiques et des caractères, brassant cette boue, et l’odieux Léopold, le lâche Caïn de sa sœur qui n’eut même pas l’affreux courage de son fratricide, et l’orgueil stupide de Breteuil, et la haine hypocrite de Kaunitz contre la France, et enfin les lenteurs calculées des Brid’oisons de la Diplomatie, qui prirent même Gustave III dans la glu de leur formalisme.
Sa réputation de chansonnier ne trouble pas mon puritanisme ; car j’aime et j’ai toujours aimé les chansonniers et je n’ai pas d’airs protecteurs à prendre avec eux.
Ils ne discutent pas l’étrange puissance de Sophie Arnould sur une société qui avait des courtisanes plus belles qu’elle et tout aussi débauchées ; ils la prennent en bloc, cette puissance, et ils ne l’analysent pas.
Paul de Rémusat, qui a voulu grandir la mémoire de son père, sentiment honorable mais peu critique, pour que ce drame sortît du demi-jour des confidences et vint hardiment prendre rang d’œuvre littéraire au grand soleil, parfois cuisant, de la publicité.
sera un sujet de jolies plaisanteries impertinentes pour ce grand seigneur en fait de grands noms, qui prendra des airs de marquis avec le pauvre Labre et ne lui dira peut-être pas : « Tarte à la crème !
» Des esprits de tout ordre ont été pris à cette horrible gageure de parti, et c’est parce que le mal a été grand à cet égard et qu’il augmente, que la vulgarisation des Évangiles est devenue de la plus grande opportunité.
Le geste humain est devenu plus qu’humain, et tout a pris des proportions telles qu’il y a moins loin des contes de Perrault à Shakespeare que de Shakespeare lui-même au plus petit des douze petits prophètes, et des plus épiques personnages de l’Histoire à ces géants des premiers âges du monde, auxquels, dans le nôtre, un peintre à leur taille et de leur taille doit toujours manquer !
Je pourrais citer bien des phrases que je regarde comme des éclopements, comme des désarticulations de la langue française, si MM. de Goncourt, qui ont pris leur mesure contre la Critique, ne disaient pas, dans leurs Hommes de lettres, que son plus affreux procédé est de citer en italiques les phrases d’un auteur.