. — Nous ne prétendons dans tout ceci, comme on le voit, que noter l’effet oratoire et, en quelque sorte, littéraire de ces deux séances.
Je prétends qu’il faut désormais faire des tragédies pour nous, jeunes gens raisonneurs, sérieux et un peu envieux de l’an de grâce 1823.
C’était en effet un coup de maître pour Molière, de représenter Montausier, ce censeur énergique, sous les couleurs les plus nobles, et d’opposer son caractère même aux prétentions de bel esprit sans esprit, et le poète sans talent ; de le montrer intraitable pour un mauvais ouvrage, quelque honnête, quelque estimable que fut l’auteur, en respectant en lui l’homme de bien et de mérite ; précisément comme Racine et Boileau prétendaient en user avec Chapelain, Cottin et leurs semblables.
Cette Instruction demandoit des réponses, & le prétendu Evêque d’Aléthopolis n’y a répondu que par de fades bouffonneries.
Vous m’avez donné Benedicite, lui dit le Cardinal, à ce qu’on prétend, & moi je vous donne Grasse.
Nous n’ignorons pas que les Admirateurs de Rabelais ont prétendu excuser le défaut de plan, de méthode, de suite, de raison, qui choque dans tout son Livre, en croyant trouver dans ses peintures une censure allégorique des mœurs, des usages & des ridicules de son temps ; qu’ils ont vanté avec complaisance certains traits ingénieux qui y pétillent par intervalle ; qu’il n’est pas même jusqu’à son verbiage qui ne leur paroisse mystérieux, & tendre à des allusions, dont leur sagacité regrette de ne pouvoir expliquer l’objet.
Rochon de Chabannes, qui a le talent de saisir les ridicules, mais qui se contente de les effleurer, auroit pu prétendre à la gloire de réussir dans le haut comique, s'il ne se fût pas laissé trop entraîner au ton dominant.
Nous ne prétendons pas dire que Scudery soit un mauvais Ecrivain, comme l'assure un peu trop décidément M.
Aristote, il est vrai, a prétendu que le poème épique est tout entier dans la tragédie : mais ne pourrait-on pas croire, au contraire, que c’est le drame qui est tout entier dans l’épopée ?
De là l’édition de Pascal avec des notes, et l’Essai, qu’on prétendait opposer au Discours sur l’Histoire universelle.
Bien qu’il se garde de prétendre à une nomenclature rigoureusement complète et amplement savante, cet opuscule pourra du moins servir à guider l’esprit hésitant du lecteur novice.
J’ai voulu relire récemment sa constitution, modèle qu’il présente aux hommes comme un type des sociétés politiques accomplies ; j’ose déclarer en toute conscience que le délire d’un insensé joint à la férocité d’un scélérat ne pouvait jamais arriver aux excès d’absurdité et aux excès d’immoralité de ce prétendu sage tombé en folie et en fureur pour avoir trop bu l’idéal dans la coupe de l’imagination. […] Amant prétendu de la nature, il méprise la simple beauté des jeunes filles de basse condition, pleines de prévenances et d’agaceries pour lui ; il avoue ses goûts tout aristocratiques pour le rang, l’orgueil, la parure des jeunes personnes de haut rang et de haute fortune. […] XVI De ce jour-là, Rousseau cessa de prétendre à l’ambition des fonctions publiques, et ne prétendit plus pour toute ambition qu’à la singularité du désintéressement et de la pauvreté volontaire ; au lieu de tendre en haut, il tendit en bas. […] XIX Rousseau, en se voyant couronné pour son style par les académies, applaudi par les cours, encensé par les philosophes, se prend lui-même au sérieux ; il adopte pour toute sa vie ce rôle de Diogène moderne, qui prétend renouveler la face du monde moral et politique du fond de sa prétentieuse obscurité.