Sans parler de leur invraisemblance, plus ces emblèmes auraient d’intérêt propre, plus ils seraient faits pour nous distraire de l’objet qu’ils prétendent embellir. […] Nous avons vu qu’il prétend s’élever plus haut encore, au-dessus de l’humanité même. […] L’art religieux, qui prétend représenter les choses du ciel, est-il inférieur ou supérieur à l’art purement esthétique, qui s’en tient aux choses de la terre ?
Dans une préface très habile, l’auteur a tenu à expliquer qu’il ne prétendait pas parler des jeunes filles du monde tout court, mais seulement du monde oisif et jouisseur, plus spécialement parisien, ou du moins ayant une part importante de sa vie à Paris ; mieux, il affirme que la demi-vierge est bien plus répandue à l’étranger qu’en France : « Je ne serais pas surpris, dit-il, qu’elle fût chez nous une importation. […] Mais le prétendu magicien refuse de se déranger et exige que le curé vienne en personne lui demander, au cap de la Chèvre, de sauver Denis. […] Cim est de ceux qui doivent intéresser les gens qui prétendent s’occuper d’économie sociale ; la question en vaut la peine ; quant au roman, à part une ou deux scènes un peu crues, selon moi, il prend immédiatement possession de l’attention du lecteur et par le pittoresque, l’esprit du détail et la vérité de l’ensemble ; il est indubitable que M.
. — Même, il prétendait que cette chaîne avait servi bien longtemps à l’attacher. […] Les hurleurs prétendaient en ce temps laque Molière manquait de respect pour son parterre. […] Ce prétendu mari à bonnes fortunes n’en n’a pas une seule, excepté la petite comtesse du premier acte à qui il écrit comme on n’écrit pas à une fille ; ce monsieur-là est tout à fait le plus honnête des maris.
Ainsi fut dit, — ainsi sera fait, — prétendent les méchantes langues, devant même que les dragées du premier baptême aient été croquées. […] Quant aux amants, — leur peine n’est pas moins cruelle, — pour parler comme les romances. — Le même motif qui a fait la joie des maris économes assurait leur sécurité. — Les soirées étaient rares, et les bals presque nuls. — La bien-aimée restait au coin de son feu, paresseusement étendue dans sa chauffeuse. — Pendant la journée, monsieur allait à la Bourse. — Le soir, après le dîner, il courait au club, ou se prétendait appelé au dehors pour un rendez-vous d’affaires, l’affaire Chaumontel, — cette inépuisable mine aux galants escampativos
Il prétend avoir écrit ses deux livres de voyage « sans autre ressource que la mémoire et dans la forme particulière propre aux souvenirs condensés ». […] Il sait qu’un Rembrandt ne se ramène pas à l’unité, que toute la lumière qu’on introduit dans le sujet n’y dissipe pas toute l’ombre, et que cette ombre, comme à sa peinture, est incorporée au peintre lui-même : « Cet homme des bas-fonds, de vol si haut ; cette nature de phalène qui va à ce qui brille, cette âme si sensible à certaines formes de la vie, si indifférente aux autres ; cette ardeur sans tendresse, cet amoureux sans flamme visible, cette nature de contrastes, de contradictions et d’équivoques, émue et peu éloquente, aimante et peu aimable ; ce disgracié si bien doué, ce prétendu homme de matière, ce trivial, ce laid, c’était un pur spiritualiste, disons-le d’un seul mot : un idéologue, je veux dire un esprit dont le domaine est celui des idées et la langue celle des idées.
Comme la bête est orgueilleuse et de plus imaginative, elle prétend qu’elle marche de son propre gré, qu’il n’y a pas de fouet, qu’en tout cas ce fouet touche rarement sur les côtes, que du moins son échine stoïcienne peut faire comme si elle ne le sentait pas.
Et quand il est établi, que la qualité de ces peintures, est d’être surtout une reconstitution, il y a ceux qui prétendent, que l’histoire du Christ doit être traitée légendairement, sans s’aider aucunement de la vérité des localités et des races, et nous qui soutenons que l’histoire du Christ est une histoire, comme celle de Jules César, et que la reconstitution de Tissot, est faite en correspondance avec le mouvement historique contemporain.
Il n’est pas moins inexact de prétendre que la pensée discursive ne peut jamais se passer d’un langage intérieur ; le mot n’est pour elle qu’un accessoire, et nullement indispensable, utile, s’il est impartial, mais alors seulement, pour maintenir la généralité des idées générales, nuisible dans le cas contraire ; il n’existe aucune raison de penser que les faits d’expérience ne pourraient, sans les mots, se grouper en idées générales.
Nous avons des sculpteurs qui prétendent faire de la peinture, des peintres qui visent aux effets scéniques, des tisseurs en quête de sujets de tableaux, des ornemanistes qui veulent faire de la Vie et non de l’Art, des imprimeurs sur coton qui « attachent des bouquets de fleurs artificielles avec des flots de ruban artificiel », et jettent tout cela sur le tissu qui n’en peut mais. […] « Les indigènes prétendent que, la nuit venue, des profondeurs insondables d’une lagune monte un monstre informe, qui traîne sur la vase un long corps répugnant.
J’ai demandé mon chemin à tous ceux qui, prêtres, savants, sorciers ou philosophes, prétendent savoir la géographie de l’Inconnu. […] Bourdeau, comme d’après le moraliste Johnson, l’histoire est un vieil almanach, et les historiens ne peuvent prétendre à une plus haute dignité que celle de faiseurs d’almanachs. […] Les savants prétendent que le Petit Poucet est plus vieux que l’Iliade ; ce n’est pas impossible.
Il le sait, et prétend fort bien que le génie est une intuition, une vue du dedans (insight). « La méthode de Teufelsdrœckh, dit-il en parlant d’un personnage dans lequel il se peint lui-même, n’est jamais celle de la vulgaire logique des écoles, où toutes les vérités sont rangées en file, chacune tenant le pan de l’habit de l’autre, mais celle de la raison pratique, procédant par de larges intuitions qui embrassent des groupes et des royaumes entiers systématiques ; ce qui fait régner une noble complexité, presque pareille à celle de la nature, dans sa philosophie ; elle est une peinture spirituelle de la nature, un fouillis grandiose, mais qui, comme la foi le dit tout bas, n’est pas dépourvu de plan1418. » Sans doute, mais les inconvénients n’y manquent pas non plus, et en premier lieu l’obscurité et la barbarie.
Il faut tenir compte, même dans les statistiques, de la tendance de presque toutes les nations à se prétendre en meilleur point que les autres.