Taxile Delord, lui, niant la réalité et même l’étrangeté de ses peintures, cherche et prétend ne pas reconnaître, dans les tableaux de la comédie nouvelle, les originaux du monde marron que le dramaturge a promis de révéler au public. […] » Sacrifiant toujours le succès de la veille au succès du lendemain, il dira, par exemple, que la scène du De Profundis, une scène froide, sinon manquée, est plus saisissante que celle du Miserere, qui a fait le grand succès du Trovatore, et pour louer la phrase des violoncelles, avant le lever du rideau, il ira, se grisant lui-même avec le flux montant de son hyperbole, jusqu’à prétendre que l’ouverture des Vêpres siciliennes « est une des plus ravissantes que nous ayons entendues depuis Guillaume Tell » !!
Ce succès, il ne convient pas de le rechercher seulement dans les qualités du poète ; il tient surtout à l’opportunité de l’œuvre, quoiqu’il semble paradoxal de prétendre qu’en cette société affamée de flonflons sentimentaux et d’ordures étalées, un poème dramatique puisse jamais paraître opportun. […] Shakespeare, dont ils se réclament toujours, dont ils prétendent qu’ils descendent en ligne directe, n’a-t-il pas fait surgir devant l’esprit charmé, les éblouissantes visions des grâces mélancoliques, avec Le Songe d’une nuit d’été et Comme il vous plaira ? […] Je sais que les bulletins de la bibliographie à tant la ligne prétendent que la littérature commence à M. de Maupassant, et finit avec lui ; à les en croire, M. de Maupassant détrône Flaubert, éclipse Zola, efface Goncourt, éteint Huysmans ; tout le monde sourit un peu de ce grandissement démesuré, et l’on cherche vainement dans ses œuvres le pendant de L’Éducation sentimentale, de Germinal, de La Joie de vivre, de Germinie Lacerteux, de À rebours.
Mais cela n’est pas très facile ; nous n’y pourrons prétendre que dans un monde meilleur, après un large bain de Léthé. […] fit-il avec sa bonhomie ordinaire, je ne prétends point qu’Andromaque joue de la prunelle ni qu’elle cherche expressément à allumer Pyrrhus. […] Mais c’est qu’on prétend la moraliser par là ! […] Dumas ne prétend que la femme est fondée légalement à tromper le mari qui la trompe ; la représaille juridique est la plainte en adultère, la demande en séparation de corps ou en divorce suivant l’intensité de la foi religieuse ; mais, en dehors de la loi écrite, en vertu de la loi naturelle qui prime celle-ci, la femme peut se croire déliée à l’égard de son mari, quand le mari n’exécute plus le contrat.
Que prétendait Voltaire ? […] « On a prétendu, dit le professeur, que le sujet étant la conversion de Henri IV à la religion catholique, et par conséquent le triomphe de cette religion, l’auteur avait été contre son but en y insérant des morceaux satiriques contre l’ambition des papes et contre la cour de Rome.
L’auteur de Monsieur et Madame Cardinal a remis le pied cette fois dans le monde du théâtre ; est-ce bien une idylle qu’il a voulu faire, comme on l’a prétendu ? […] Chacune d’elles est aussi respectée, aussi chérie par nous que pourrait l’être une épouse unique, et parce que nous avons le cœur assez large pour partager ainsi notre amour entre plusieurs, nous ne nous croyons pas inférieurs à ceux qui prétendent n’aimer qu’une seule femme.
Il fallait la naïveté de Balzac pour prétendre qu’un écrivain qui reste en province passé trente ans est perdu pour l’art. […] le grand mot, le mot qui répond à tout, comme si la capitale avait découvert et monopolisé l’esprit, comme si ce prétendu esprit parisien n’était pas dans Aristophane, dans Lucien, dans Apulée, dans Juvénal, dans Horace et plus près de nous chez cet inimitable étranger qui s’appelle Hamilton. […] Est-ce au nom de l’art que vous prétendez limiter l’art ? […] Si, comme on le prétend, le romanesque est affaire de mode et change tous les quarante ans, vouloir établir l’art sur le romanesque c’est lui donner une base caduque et le rendre illisible à brève échéance Ou ne fonde quelque chose de sérieux que sur l’observation de la nature et du cœur humain, qui sont éternels.
Il est moins absurde que ne le prétendent les écrivains symbolistes et les romanciers incompris. […] — Mais les anarchistes prétendent aussi s’intéresser aux malheureux, chercher à guérir la misère… — Ceci, répond nettement Laurent Tailhade — et j’adoucis — ceci m’est absolument égal. […] M. de Tinseau prétend que ce sont là les mystères du cœur féminin…), elle s’enfuit. […] On prétend que lorsque Mérimée, revêtu de l’habit vert, se leva sous la coupole pour prononcer son discours de réception, il aperçut, assise contre un des piliers de la salle, la pauvre Jenny Dacquin toute pâle d’émotion ; et qu’avant de commencer sa lecture, il approcha de ses lèvres le bout de ses doigts gantés et lui envoya un baiser discret qui ne fut saisi que d’elle seule.
Le monde nouveau, contraire aux natifs besoins de sa race ; les satisfactions épanouies où suffit un vulgaire confort ; les admirations décernées à un prétendu progrès, qui aggrave seulement et multiplie les désirs ; les sécurités de nos béates philosophies superficielles, et notre universelle résignation aux réalités illusoires. […] Ils ne jugent plus les œuvres dont ils parlent, ou du moins s’ils les jugent ce n’est plus que par occasion, et sans prétendre à nous imposer les opinions qui leur plaisent. […] L’artiste d’autrefois n’avait pas la prétention d’être un personnage sacré, supérieur au reste des hommes : il ne prétendait qu’à être, comme tout le monde, un honnête et consciencieux ouvrier, fournissant à sa clientèle le genre de travail qu’elle lui demandait. […] Comment, surtout, imiter des artistes qui prétendent s’être affranchis de toute imitation, et qui ne valent, en effet, que par leur excentricité ?
La route est battue ; y faire remarquer, chemin faisant, deux ou trois points de vue nouveaux, les montrer, non point les créer, je ne prétends pas à plus.
Où sont les mouvements passionnés qu’Addison prétend peindre ?
Je suis un grand faiseur aussi de conjectures ; je ne prétends pas ne jamais me tromper, ne jamais me laisser égarer par mes préjugés (car je ne me donne pas pour un sage), et je dirige, pour m’égarer le moins possible dans mes suppositions, mes pensées non du côté de la petite Ourse, ce guide nocturne des Phéniciens au milieu des flots, comme dit Aratus, constellation qui dirige d’autant mieux, selon lui, que dans sa course restreinte elle décrit un orbe plus borné, mais vers la grande Ourse et l’éclatante région du nord, c’est-à-dire vers l’espace plus étendu et où l’esprit est plus au large dans la région des choses probables, ce qui fait que j’erre souvent à l’aventure de mon esprit », etc.
Le peu de personnes qui prétendaient vous connaître disaient que vous sortiez d’une de nos villes maritimes du Nord, où vous aviez marqué dans votre éducation très distinguée.