En les livrant au lecteur qui m’aura suivi jusqu’à la fin de ce huitième volume de Portraits, je me persuade avoir affaire à-un ami.
Ce que j’ai lu de plus favorable à Louis XV est dans un petit écrit intitulé : Portraits historiques de Louis XV et de Mme de Pompadour, faisant partie des Œuvres posthumes de Charles-Georges Leroy, pour servir à l’histoire du siècle de Louis XV ; Paris, chez Valade, imprimeur, rue Coquillière, au X (1802).
Il n’est pas jusqu’à ses disgrâces naturelles qui n’influent sur le ton de son récit, et comme le disait il y a peu de temps notre poète populaire, le portrait mis en tête du livre en devient la pièce justificative, le commentaire essentiel.
La première partie de l’ouvrage nouveau contient quatre grands portraits, ou plutôt quatre statues, Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau, qui n’ont jamais apparu avec plus de jeunesse divine et de majesté.
Heine, semblent être des portraits ; mais le peintre n’a point copié la nature avec le scrupule de beaucoup de ses confrères, ni rendu les traits avec une minutie diplomatique.
Doumie, Portraits d’écrivains, in-18 ; De Scribe à Ibsen, in-18.
Mais la comtesse rappelle sa fille auprès d’elle ; Annette a dix-huit ans : c’est le portrait vivant de la comtesse ; c’est elle-même, comme elle était jadis, quand Olivier la rencontra.
Moréas dira de tout cela, quelques années plus tard, sévère pour lui-même : « C’est purement grotesque. » Jean Lorrain y donna des extraits d’un roman, Très Russe, « où il y a, dit-il, des portraits, celui de Guy de Maupassant, celui de Paul Bourget, un panorama de la société royale et de l’Empire ».
Ses autres portraits sont froids, sans autre mérite que celui de la ressemblance, excepté le mien qui ressemble, où je suis nu jusqu’à la ceinture, et qui, pour la fierté, les chairs, le faire, est fort au-dessus de Roslin et d’aucun portraitiste de l’académie.
On reconnoît dans son portrait l’assiegeant obstiné de la Mirandole.
C’est un passage de Flaubert, le portrait de la servante médaillée au Comice agricole, dans Madame Bovary.
« Tout ce que l’enfer peut vomir de plus faux — dit-il des Philippiques — y était exprimé dans les plus beaux vers, le style le plus poétique, et tout l’art et l’esprit qu’on peut imaginer. » Quand il arrive aux affreux passages où le Régent est accusé d’empoisonnement : « L’auteur — ajoute-t-il — y redouble d’énergie, de poésie, d’invocations, de beautés effrayantes, de portraits du jeune roi et de son innocence… d’adjurations à la nation de sauver une si chère victime, en un mot, de tout ce que l’art a de plus fort et de plus noir, de plus délicat, de plus touchant, de plus remuant et de plus pompeux… » Ce n’est pas tout.