Les Ouvrages sortis de sa plume n’ont fait aucune fortune dans le Public ; mais les différens Recueils qu’il a formés des Poésies de nos meilleurs Auteurs, ont été accueillis. La Bibliotheque poétique, le choix de Poésies morales, les Passe-temps poétiques, historiques & critiques, sont des Compilations qui font honneur à son goût & à ses mœurs.
Dans les parties de son œuvre qu’on lit le moins, sa poésie est merveilleusement pittoresque et plastique. […] La politique elle-même est une sorte de poésie. » Sa psychologie aussi est toute en images. […] Toute philosophie est poésie. […] Il pouvait tomber de la poésie parnassienne dans l’héliogabalisme, et de l’héliogabalisme dans le symbolisme, le mysticisme et la kabbale. […] Son idéalisme n’a jamais « coupé » ni dans la « Rose-Croix », ni dans la poésie symboliste.
C’est de quoi j’en veux à nos admirateurs outrés de la poésie du moyen âge. […] Si la poésie du moyen âge, puisque M. […] Gaston Paris, la poésie du moyen âge, et la plus importante à nos yeux. […] On écrivait en vers avec son naturel, comme Marot et comme Saint-Gelais ; la poésie n’était qu’un jeu, comme la musique, ou la danse, ou l’amour ; et, tout d’un coup, voici qu’avec Ronsard, la poésie devient son propre but à elle-même, son principe, et sa fin. […] La critique, par exemple, n’a pas été inventée aux mêmes fins que le roman ou que la poésie.
D'ailleurs, un Militaire qui paroît cultiver la Poésie, moins pour la gloire que pour son amusement, ne doit point être jugé à la rigueur, d'autant plus que celui-ci a eu des succès mérités dans un genre où les chutes sont communes. Sa Tragédie-Opéra d'Adele de Ponthieu annonce un vrai talent pour la Poésie dramati-lyrique.
Il y avait longtemps à cette date que la poésie française n’avait modulé de tels soupirs religieux. […] C’est une consolation pour ceux qui jugent les éloges de ses discours exagérés, de les retrouver dans ses poésies, où ils ont certes deux caractères parfaitement nobles, la conviction et le secret. […] Mais sa poésie craignait le public et la vitre des libraires plus encore que celle du brillant descriptif ne les cherchait. […] Dénué de tout sentiment jaloux, il avait ses idées très-arrêtées en poésie française et très-négatives sur l’avenir. […] Ma poésie doit avoir des traits un peu sauvages et peut-être barbares.
C’est qu’il en est du mot de philologie comme de celui de philosophie, de poésie et de tant d’autres dont le vague même est expressif. […] Où finit l’éloquence, où commence la poésie 66 ? […] D’où viennent tant de vues nouvelles sur la marche des littératures et de l’esprit humain, sur la poésie spontanée, sur les âges primitifs, si ce n’est de l’étude patiente des plus arides détails ? […] La morale, la poésie, les religions, les mythologies, tout cela n’a aucune place, tout cela est pure fantaisie sans valeur. […] L’Évangile, la poésie n’auraient plus ce jour-là rien à faire.
Couple littéraire sans analogue dans la poésie du monde, car la Bible est l’esprit de Dieu et les poèmes de l’Orient ne sont guère que de l’opium fumé qui rêve et se tord au soleil, Homère et Virgile sont l’Adam et l’Ève de la poésie telle que l’homme, en possession de toutes ses puissances, la conçoit et la réalise. […] Comme Homère, qui, poésie à part, ne serait encore que son chef de file historique, Virgile a été l’écho de cette tradition, mais un écho avec une voix ! […] Le moindre goujat littéraire debout vaut mieux que cet empereur de poésie enterré. […] Sainte-Beuve a fait Joseph Delorme, la poésie la plus profonde du siècle, la plus malade, la plus saignante, la plus magnifique de laideur et de réalité. […] Assurément, si je trouvais dans ses Œuvres critiques un livre de la valeur de celui-là en sentiment et en poésie, je ne lui refuserais pas aussi nettement que je le fais le titre de critique, à cet explorateur et à cet explanateur littéraire qui rôde et bouquine et nous fait faire toutes sortes de connaissances dont l’esprit humain pouvait se passer, comme M.
Frédéric Deville De bonne heure, son goût naturel le portait vers les études morales et religieuses ; il s’essaya, de bonne heure aussi, dans cette double voie, et, soit qu’il ait écrit en prose, soit qu’il ait demandé à la poésie ses inspirations, partout et toujours il a conservé intact le caractère qu’il avait revêtu, le caractère d’écrivain moraliste. Son début en littérature lui valut un prix extraordinaire de poésie, que lui décerna, en 1822, l’Académie française, et dont le sujet était la Peste de Barcelone.
Il n'a pas été aussi heureux dans la Poésie Françoise : ses Eglogues, ses Elégies, ses Sonnets, ses Odes, &c. sont communément foibles, & quelques Vers pleins de naturel ne sont pas capables d'en racheter la médiocrité. Cette décision regarde également ses Poésies Latines Espagnoles, qui leur sont inférieures.
Béranger, vers la fin, et Pierre Dupont ont trouvé parfois cette poésie désirée. Nadaud, lui, se tient à l’écart de la mêlée ; sa poésie, aux goûts calmes, pêche à la ligne, prend les goujons et regarde sans trouble passer le fleuve des révolutions… La joie n’est pas le chant complet du monde, le plaisir n’est pas l’amour, l’esprit n’est pas la liberté.
La poésie lyrique des prophètes hébreux est mille fois plus sublime d’expression, les hymnes des Védas ont plus d’enseignement de morale et de vertu dans leurs strophes. […] Cette poésie donne l’extase comme l’opium qui croît dans les plaines du Gange. Je me souviens toujours du saint vertige qui me saisit la première fois que des fragments de cette poésie sanscrite tombèrent sous mes yeux. […] la page s’ouvrit sur une de ces merveilleuses allégories poétiques dans lesquelles la poésie sacrée des Hindous incarne ses dogmes d’universelle charité. […] Ses poèmes sont tout à la fois son histoire en poésie et sa théologie en actions.
La langue de la poésie semble être la langue naturelle d’Homère. […] La poésie, plus soucieuse de la vraisemblance que de la vérité, l’agrandit en l’exagérant. […] Les Réflexions sur la poésie et sur la peinture, de l’abbé Dubos. […] On sait alors tout ce qu’il faut savoir pour passer aux leçons propres à l’éloquence et à la poésie et devenir grand orateur et grand poëte, si l’on y est destiné. […] — Par antithèse, un des professeurs de D’Alembert lui interdit la poésie, « parce que, disait-il (et il avait raison dans un certain sens), la poésie dessèche le cœur. » 20.