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265. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Henry Rabusson »

Il a un autre esprit, une autre philosophie, et l’on sent clairement qu’il est d’une autre génération. […] Cette philosophie n’est que résignation. […] Quant à la philosophie qui s’en dégagerait, vous avez pu l’entrevoir. Ce n’est en aucune façon le spiritualisme convenable et convenu des romans romanesques ; c’est exactement le contraire de la philosophie de M.  […] On ne saurait douter qu’il n’ait mis dans le Roman d’un fataliste sa propre philosophie.

266. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre X : M. Jouffroy psychologue »

Si la philosophie de l’âme est antique en Angleterre, si la littérature y a choisi pour objet l’histoire du cœur, la cause en est dans le caractère réfléchi et concentré de la nation. […] Il ramena ainsi toute la philosophie à la psychologie. […] Cousin naviguer dans la métaphysique, refusa de spéculer sur la nature de l’univers, sur la création, sur l’essence de Dieu, n’admit point que la philosophie fût une science universelle, chargée de découvrir le système du monde. […] Le maître de philosophie de M.  […] Le maître de philosophie de M. 

267. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

La philosophie et l’histoire. […] SA PHILOSOPHIE, SA MORALE ET SA CRITIQUE. […] Il a si bien ce sentiment du fait, qu’il y appuie toute sa philosophie de l’histoire. […] Il traduit en style poétique et religieux la philosophie allemande. […] Sa philosophie, sa morale et sa critique.

268. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

Francisque Bouillier, dans son Histoire de la philosophie cartésienne, et plus récemment, M.  […] Qui donc a dit qu’il n’y avait pas de philosophie un peu profonde qui n’inclinât au pessimisme ? […] Mais cette philosophie de la nature, quelle est-elle ? et peut-on dire vraiment que ce soit une philosophie ? […] La philosophie de l’Esprit des lois a quelquefois besoin d’être corrigée par la philosophie de l’Essai sur les mœurs.

269. (1929) La société des grands esprits

L’un d’eux s’étonnait de voir un critique rappeler ce fait élémentaire, que la philosophie de M.  […] Ce n’est pas telle ou telle philosophie qui le rebute, mais l’acte même de philosopher. […] Il le fallait bien pour sa propre sûreté, et dans l’intérêt de sa philosophie. […] La science et la philosophie nous ont affranchis de ces paniques des premiers âges. […] Spinoza refusa une chaire de philosophie à Heidelberg, parce que cela l’eût empêché de travailler.

270. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VI. De la littérature latine sous le règne d’Auguste » pp. 164-175

La philosophie, à Rome, précéda la poésie ; c’est l’ordre habituel renversé, et c’est peut-être la principale cause de la perfection des poètes latins. […] Les jouissances du pouvoir et des intérêts politiques remportent presque toujours sur les succès purement littéraires ; et quand la forme du gouvernement appelle les talents supérieurs à l’exercice des emplois publics, c’est vers l’éloquence, l’histoire et la philosophie, c’est vers la partie de la littérature qui tient le plus immédiatement à la connaissance des hommes et des événements, que se dirigent les travaux. […] Les poètes, sous le règne d’Auguste, adoptaient presque tous dans leurs écrits le système épicurien ; il est d’abord très favorable à la poésie, et de plus, il semble qu’il donne quelque noblesse à l’insouciance, quelque philosophie à la volupté, quelque dignité même à l’esclavage. […] Lorsque je parlerai de la littérature des modernes, et en particulier de celle du dix-huitième siècle, où l’amour a été peint dans Tancrède, La Nouvelle Héloïse, Werther et les poètes anglais, etc., je montrerai comment le talent exprime avec d’autant plus de force et de chaleur les affections sensibles, que la réflexion et la philosophie ont élevé plus haut la pensée.

271. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre I. Bernardin de Saint-Pierre »

Caractère et philosophie : causes finales et sentimentalité philanthropique. […] À Rousseau encore, Bernardin de Saint-Pierre a pris sa philosophie sociale, dont les effusions, mêlées sans cesse aux descriptions de la nature, font des Études un étonnant chaos. […] C’est la même puérilité de philosophie que dans les Études de la nature, avec une psychologie étonnamment courte. […] Avec une philosophie moins niaise, il représenterait moins bien un moment décisif de l’évolution du goût en France.

272. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

. —  Sa philosophie. […] Macaulay traite la philosophie à la façon des Anglais, en homme pratique. […] Si l’on veut juger d’une philosophie, il faut regarder ses effets ; ses œuvres ne sont point ses livres mais ses actes. […] Il pratique dans son style la philosophie de Bacon et de Locke. […] Cette loi, remplie de contradictions que peut découvrir le premier écolier venu en philosophie politique, fit ce que n’eût pu faire une loi composée par toute la science des plus grands maîtres de philosophie politique.

273. (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75

Religion, politique, philosophie, systèmes, l’homme a prononcé sur tout, il s’est trompé sur tout, il a cru tout définitif, et tout s’est modifié ; tout immortel, et tout à péri ; tout véritable, et tout a menti ! […] C’était l’époque de l’empire ; c’était l’heure de l’incarnation de la philosophie matérialiste du 18e siècle dans le gouvernement et dans les mœurs. […] Il semble que le retour des Bourbons et de la liberté en France donnât une inspiration nouvelle, une autre âme à la littérature opprimée ou endormie de ce temps ; et nous vîmes surgir alors une foule de ces noms célèbres dans la poésie ou dans la philosophie qui peuplent encore nos académies, et qui forment le chaînon brillant de la transition des deux époques. […] Et moi, méditant sous ma tente, et recueillant des vérités historiques ou des pensées sur toute la terre, la poésie de philosophie et de méditation, fille d’une époque où l’humanité s’étudie et se résume elle-même jusque dans les chants dont elle amuse ses loisirs. […] et que les philosophies, les religions, les poésies n’étaient que des manifestations plus ou moins complètes de nos rapports avec l’être infini ; des échelons plus ou moins sublimes pour nous approcher successivement de celui qui est !

274. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Proudhon » pp. 29-79

Il y a, d’ailleurs, bien plus intéressant pour le commun des esprits que la Philosophie dans ce memorandum d’hypocondriaque politique, écrit régulièrement au jour le jour, comme on va.., où vous savez, dirait Molière, — et c’est tout ce qui n’est pas la Philosophie. […] Proudhon, malgré ses prétentions à la philosophie, n’est pas un philosophe, même politique, — la plus triste espèce de philosophes. […] … Pour qui a un peu pratiqué Proudhon, la théorie et la philosophie sont des prétextes. […] Or, tous les théorèmes de la philosophie de Proudhon sont de cette niaiserie primordiale, et qu’on ne peut passer qu’à deux classes d’hommes à qui on passe tout : les écoliers et les pamphlétaires ! […] Quant au génie d’idée, il y faut penser moins que jamais, depuis cette chétiveté de l’antithèse de la Justice de la Révolution et de la Justice de l’Église, sa seule philosophie de l’Histoire.

275. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

Victor Cousin dans l’intelligence historique des philosophies, M. […] L’honneur de la philosophie moderne et du mouvement dirigé par M. […] « La principale cause paraît avoir été dans les peintures poétiques que cette philosophie faisait de la vie des hommes vertueux après la mort. » — « C’est une observation capitale dans l’histoire de la philosophie que, dans la philosophie spéculative, toutes les erreurs ou toutes les découvertes postérieures viennent toutes se rattacher à des systèmes antérieurs, comme à leur occasion ou comme à leur cause. […] Anaxagore, qui tenait l’école de Thalès au moment où cette guerre eut lieu, se réfugia à Athènes et y porta la philosophie. […] Archélaüs, son disciple, fut celui par lequel la philosophie ionienne s’établit pleinement à Athènes, où il devint le maître de Socrate.

276. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 23-32

Ne soyez point étonné, Monsieur, de voir ensuite ces bienfaits qualifiés d’aumône : l’esprit de la Philosophie est d’ennoblir tout ce qui la concerne, & de dégrader tout ce qui a rapport à ses adversaires……. […] Thomas, Marmontel, Saint-Lambert, & plusieurs autres illustres dont la Philosophie s’honore ; il prétend de l’autre, que j’ai beaucoup trop loué Jacques Abadie, qu’il traite de déclamateur qu’on ne peut lire ; M. l’Abbé de la Bletterie, dont il trouve le style ridicule ; M. […] Telle est la marche de la Philosophie : c’est par des récriminations qu’elle croit se sauver de l’opprobre répandu sur ses travers & ses délires.

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