Nous persistons à dire que la seule manière d’y marcher à coup sûr, c’est de débuter par y suivre Shakespeare, de même que Racine, pour traiter les sujets antiques, s’est inspiré d’Euripide et s’en est approché autant que son siècle le permettait.
Etudier l’homme, toujours l’homme, ne pas sortir de l’étude de l’homme et de la peinture de l’homme tel qu’il est ; étant toujours permis, du reste, d’ajouter un peu d’imagination pour faire rayonner, en quelque sorte la vérité, pour donner le radium à la vérité.
Jamais les partis ne permettent qu’on écrive librement leur histoire, et ils sont toujours tout prêts à s’en venger… Les optimistes, qui sont de race éternelle, prétendent que l’historien des Origines de la France contemporaine et l’historien de la Commune ne risquent rien en se montrant si noblement courageux.
Il se convertit loyalement et après réflexion à la religion catholique, y persévéra après la chute de Jacques II, perdit sa place d’historiographe et de poëte lauréat, et, quoique pauvre, chargé de famille et infirme, refusa de dédier son Virgile au roi Guillaume. « La dissimulation, écrit-il à ses fils, quoique permise en quelques cas, n’est pas mon talent. […] Vous savez que les profits de mon livre auraient pu être plus grands, mais ni ma conscience ni mon honneur ne me permettaient de les prendre.
Et toujours, en tout temps, la vie est ici triste et lente ; celui qui entre dans son cercle doit se résigner ; ici, point de trouble, point d’agitation ; il n’est permis de toucher au but qu’à celui qui fait tout doucement son chemin, comme le laboureur qui trace son sillon avec le soc de sa charrue. […] Il y a dans la vie de ces moments, de ces émotions… à peine s’il est permis d’en parler… s’y arrêter est impossible.
Il était aussitôt allé au ministère, demandant qu’on lui permît d’afficher par ordre. […] Mardi 26 mars Ce soir, Daudet se plaignait, que la critique de Rosny, dans la Revue indépendante, nous enfermât dans une prison, où de temps en temps, il était permis de nous passer quelque chose par les barreaux.
Il cause médecine, dit qu’en France un médecin est obligé de faire de la clientèle pour vivre, tandis qu’en Allemagne, le médecin a un traitement qui lui permet de rester à son laboratoire ; et laisse un professeur de pathologie tout à ses dissections et à ses travaux micrographiques. […] Car à la crise de tous les commencements de semaine, qui me permettait de ressusciter le vendredi, et de vivre le samedi et le dimanche, avait succédé la période de deux crises par semaine, qui amenait chez moi une faiblesse, au-delà de ce qu’on peut imaginer.
Burty est de la commission des Papiers et de la Correspondance de l’Empereur ; il est heureux comme un pêcheur à la ligne, à qui l’on permettrait de pêcher dans la pièce d’eau de Fontainebleau. […] À ce propos, Renan dit que le sentiment de la patrie était très naturel dans l’antiquité, mais que le catholicisme a déplacé la patrie, et comme l’idéalisme est l’héritier du catholicisme, les idéalistes ne doivent pas avoir des attaches aussi étroites pour le sol, des liens si misérablement ethnographiques que la patrie. « La patrie des idéalistes, s’écrie-t-il, est celle où on leur permet de penser », et au milieu des interruptions nerveuses de Berthelot, emporté par la logique de sa thèse, il ne sent dans le fait de la domination étrangère rien de ce qui indigne, soulève, enrage les cœurs patriotiques. […] permettez-moi de vous recommander le boudin ; le sang de l’éléphant, vous ne l’ignorez pas, c’est le sang le plus généreux… son cœur, savez-vous, pesait vingt-cinq livres… et il y a de l’oignon, mesdames, dans mon boudin… » Je me rabats sur deux alouettes que j’emporte pour mon déjeuner de demain.
Il semble que la rime soit absolument nécessaire à tout mètre anglais qui cherche à obtenir la rapidité du mouvement, et il n’y a pas dans notre langue assez de doubles rimes pour permettre de conserver ce pied final de deux syllabes. […] Cette dernière est en bronze, et ailée, mais le type ne permet pas de méprise, et sans être une reproduction de la statue de Milo, il en est certainement l’inspiration. […] On connaît le secret jalousement gardé, et on peut se permettre de sourire on voyant l’anxiété tout à fait superflue que les marionnettes de la pièce croient de leur devoir de témoigner. […] Des milliers de philanthropes, excellents et réellement convaincus, retomberaient bel et bien à la charge des contribuables, si nous adoptions l’idée que l’on ne doit permettre à personne de se mêler de ce qui ne le regarde pas.
Si deux lectures n’y suffisent pas, il faut lire une troisième fois ces raisons « qui s’entre-suivent de telle sorte, dit-il, que comme les dernières sont démontrées par les premières qui sont leurs causes, ces premières le sont réciproquement par les dernières, qui sont leurs effets22. » Qu’on ne s’imagine pas qu’il suffise d’une attention ordinaire pour s’approprier ou pour avoir le droit de rejeter ses raisons ; il ne le souffre pas, il ne permet pas « qu’on croie savoir en un jour ce qu’un autre a pensé en vingt années23. » La fuite n’est pas possible avec honneur ; car comme il nous fait connaître toute la puissance de la réflexion, et qu’il agrandit notre raison par la sienne, ce serait nous avouer incapables d’application que de lâcher prise après un premier effort, ou que de n’oser le tenter.
Mais ce n’était pas trop de tout le temps qui avait précédé ces quatre années pour en préparer les fruits immortels ; et peut-être, après des productions si fortes, l’épuisement était-il permis.
Presque plus heureux que les grands poètes du dix-septième siècle, à qui certains délicats ne permettent pas d’être de grands prosateurs, les vers de Lamotte n’ont pas nui à sa prose.