Elle a à s’expliquer avec sa mère, elle a à se défendre de certains bruits qui courent, et son besoin d’apologie la mène à dire sur ces deux personnages le fond de sa pensée et de ses sentiments.
On lui reconnaissait dans le débit « une vérité d’inflexion qui rendait sa pensée transparente et les endroits comiques très saillants ».
Leur pensée, comme leur agriculture, est encore du moyen âge. — En Toulousain735, pour découvrir l’auteur d’un vol, pour guérir un homme ou une bête malade, on a recours au sorcier, qui devine au moyen d’un crible.
» — « Pourquoi vouloir pénétrer l’immense pensée de Zeus, abîme insondable ?
Tout le jour, il erre par les rues, en proie à l’insupportable pensée.
Il n’a pas seulement jeté l’enchantement sur la passion, il a su, comme l’a dit Byron, donner à la folie l’apparence de la beauté, et recouvrir des actions ou des pensées d’erreur avec le céleste coloris des paroles.
Dans quelques endroits même on trouverait quelque luxe d’images, de fleurs de roses et d’épines, quelque trace du mauvais goût de Louis XIII ; mais ce ne sont que des instants, et le bon sens chez elle règle d’ordinaire le langage comme le jugement et la pensée.
« Il m’a souvent passé par l’esprit, dit Gourville, que les hommes ont leurs propriétés à peu près comme les herbes61, et que leur bonheur consiste d’avoir été destinés ou de s’être destinés eux-mêmes aux choses pour lesquelles ils étaient nés. » Et, s’appliquant cette pensée à lui-même, il ajoute : « J’oserais quasi croire que j’étais né avec la propriété de me faire aimer des gens à qui j’ai eu affaire, et que c’est cela proprement qui m’a fait jouer un assez beau rôle avec tous ceux à qui j’avais besoin de plaire. » Gourville fit bien des conquêtes en ce genre, mais la plus difficile, et qui prouve le plus pour lui, fut celle de Colbert.
En un mot, une remarque ou une pensée morale condensée dans une image.
Aussi me bornerai-je à indiquer qu’ils se subdivisent en 3 classes principales et à donner quelques exemples, afin de mieux préciser la pensée qui a présidé à cette sous-classification.
Ce qu’il y a de curieux (et du reste excellent) dans l’application que Sophocle a faite de cette idée en son Œdipe à Colone, c’est que le vieil Œdipe n’expose pas cela comme je fais, directement, pleinement, uniquement, comme résultat acquis et pensée désormais dégagée d’alliage. […] Ils sont là devant toi, sur la terre glacée, La poitrine sanglante et le front sans pensée ; Et si tu les voyais ainsi que je les vois, Tu crèverais tes yeux une seconde fois. […] Une lettre encore, qui… enfin, qui a son intérêt : « Monsieur, puisque vous invitez vos lecteurs à vous dire leur pensée à propos du « petit discours » de Philaminte, vous n’en voudrez pas à un admirateur fervent de Molière s’il vous donne son humble avis et les raisons qui le motivent. […] » Voilà qui montre bien la pensée de Philaminte : « Ce Trissotin est un misérable, un coureur de dot, mais un philosophe jamais ! […] En m’attribuant l’opinion qu’« on ne trouve d’action dans le Misanthrope qu’à la condition de ne pas la chercher dans le duel Célimène-Alceste », dirai-je que vous trahissez ma pensée ?
Je laisse aux physiologistes à expliquer cette espèce de projection et de réflexion visible de la pensée interne à l’état de mirage : une seule remarque à faire quand on est simple académicien, c’est que la dame ou la fée parlait cette nuit-là un français un peu risqué.