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826. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »

Parcourant plus tard l’Allemagne et étant à Nuremberg, cette ville gothique, toute dévote à elle-même, tout occupée à se conserver, à se repeindre, et qui est « une collection plutôt qu’une ville », il remarque qu’au milieu des raretés qu’elle offre à chaque pas « on a peine à trouver une de ces œuvres qui laissent un souvenir durable ; on est souvent étonné, jamais ému ; c’est toujours le dernier objet qui frappe le plus et qui fait oublier les autres : « Je me souviens à ce propos, dit-il, de l’impression que nous ressentîmes à Rome, il y a de cela dix-huit ans (1836). […] Il n’a certainement pas pris la peine de regarder autour de lui, de faire quelques pas, soit dans l’Acropole, soit dans la ville, avant de porter un jugement sur un édifice dont il ne connaît ni la destination sacrée, ni la place.

827. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [I] »

Il faut faire saisir l’ouvrage. » Maret eut quelque peine à l’apaiser et à lui montrer qu’une défense, loin d’étouffer le livre, éveillerait, au contraire, l’attention. […] Même en ayant les volumes sous les yeux, on a peine à s’y reconnaître.

828. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210

Pour les gens de lettres eux-mêmes, s’ils en valent la peine, il n’est pas sans profit d’attendre la fin de l’épreuve et de n’arriver à l’Académie qu’un peu sur le tard. […] La société, a-t-on dit, est une invention d’Orphée ; mais il convient d’y veiller, de l’entourer d’un entretien perpétuel, sous peine d’avoir à la réinventer encore.

829. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « APPENDICE. — CASIMIR DELAVIGNE, page 192. » pp. 470-486

Delavigne a peine à s’en détacher et à redevenir Gaulois. […] Les meilleurs en ont : les Mortins qui en valent la peine ne sont pas ainsi tout entiers.

830. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Racine — II »

Molière, penseur profond, triste au dedans, ayant hâte de sortir de lui-même et d’échapper à ses peines secrètes, sera cette fois d’un comique plus grave ou plus fou qu’à l’ordinaire. […] Comme un cœur pur de jeune fille Qui coule et déborde en secret, A chaque peine de famille, Au moindre bonheur, il pleurait ; A voir pleurer sa fille aînée ; A voir sa table couronnée D’enfants, et lui-même au déclin ; A sentir les inquiétudes De père, tout causant d’études, Les soirs d’hiver, avec Rollin ; Ou si dans la sainte patrie, Berceau de ses rêves touchants, Il s’égarait par la prairie Au fond de Port-Royal-des-Champs ; S’il revoyait du cloître austère Les longs murs, l’étang solitaire, Il pleurait comme un exilé ; Pour lui, pleurer avait des charmes.

831. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre III. Théorie de la fable poétique »

A peine trois ou quatre points brillants sur un fond uniforme et terne ; le reste n’est que monotonie et confusion. […] A peine de temps en temps distinguera-t-on en lui un nuage de tristesse, un sourire d’ironie, un effort incertain d’éloquence, et on le quittera sans l’avoir connu.

832. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « La comtesse Diane »

Rien ne peut lui plaire », — et, sans prendre seulement la peine de feuilleter le petit volume, il me tint à peu près ce discours : « Jamais on n’a écrit autant de Pensées que dans ces derniers temps : Petit bréviaire du Parisien, Roses de Noël, Maximes de la vie74, Sagesse de poche, sans compter les nouvelles maximes de La Brochefoucauld dans la Vie parisienne. […] Quelqu’un qui piocherait la classification de ces erreurs telle que Bacon l’a établie, et qui s’efforcerait de trouver, pour chaque catégorie, quelques cas particuliers, arriverait sans trop de peine à un résultat dont il se saurait beaucoup de gré.

833. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Mais dans le ménage il faut avoir de certaines complaisances ; et cent mille écus plus ou moins à une maison ne valent pas la peine de faire piailler une femme. […] Dans les commencements, on avait un peu de peine à s’y accoutumer ; mais présentement tout le monde s’en fait honneur.

834. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre IX. Inquiets et mystiques » pp. 111-135

. — Pottecher et l’occultisme La Peine de l’Esprit, malgré sa forme dialoguée, est un roman, et un très bon roman, et très nouveau de pensée, de coupure et de tenue. […] Il y a chez M. de Wyzewa d’autres admirations qu’il défend moins bien et qu’on a peine à partager.

835. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « La Religieuse de Toulouse, par M. Jules Janin. (2 vol. in-8º.) » pp. 103-120

Embrassant dans sa juridiction universelle (ce qui, je crois, ne s’était pas encore vu jusqu’à lui) tous les théâtres, jusqu’aux plus petits théâtres, obligé de parler de mille choses qui le plus souvent n’en valent pas la peine, et qui n’offrent aucune prise sérieuse ni agréable, il s’est dit de bonne heure qu’il n’y avait qu’une manière de ne pas tomber dans le dégoût et l’insipidité : c’était de se jeter sur Castor et Pollux, et de parler le plus qu’il pourrait, à côté, au-dessus, à l’entour de son sujet. […] Parmi les modernes en français, je lui cherche des antécédents, des prédécesseurs, et j’ai peine à en trouver.

836. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Légendes françaises. Rabelais par M. Eugène Noël. (1850.) » pp. 1-18

Dans celle-ci en effet, et à mesure qu’on avance dans la vie ; que de fatigues, que de luttes et de peines n’a-t-on pas à supporter ! […] Les lecteurs qui sont de bonne foi avoueront qu’ils ont peine à mordre à ces endroits-là, et même à les entendre.

837. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Qu’est-ce qu’un classique ? » pp. 38-55

Les Grecs qui, par un singulier bonheur et un allégement facile de l’esprit, n’eurent d’autres classiques qu’eux-mêmes, étaient d’abord les seuls classiques des Romains qui prirent peine et s’ingénièrent à les imiter. […] Pourtant, j’ai peine à croire que Buffon n’ait pas aussi songé par contraste, dans ce même endroit, au Discours sur l’histoire universelle de Bossuet, ce sujet en effet si vaste et si un, et que le grand orateur a su tout entier renfermer dans un seul discours.

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