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360. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »

La scène est dans un bourg voisin d’Athènes : un voisin Chrémès s’approche de son voisin Ménédème qui ne l’est que depuis peu, mais qui lui fait peine, à le voir travailler et s’excéder de la sorte. […] » — « C’est la mienne. » — Si c’est quelque peine que vous avez, c’est différent. […] Rien que pour mes habits, tant de femmes en peine !

361. (1892) Boileau « Chapitre VII. L’influence de Boileau » pp. 182-206

N’ayant pas plus l’oreille que l’âme du poète, ils ont évité l’hiatus et l’enjambement, coupé les alexandrins à l’hémistiche, apparié des rimes plates et sourdes, aligné des lignes de dix ou douze syllabes sévèrement comptées : ils ont réduit la poésie au vers, le vers aux procédés matériels, au mécanisme ; et ils se sont applaudis d’avoir pris tant de peine pour écrire à des conditions si rigoureuses comme ils auraient écrit librement en prose. Vraiment on est tenté, quand on lit de tels poètes, de donner raison aux Lamotte, aux Montesquieu, aux Buffon, à tous les détracteurs de la poésie ; ce n’est pas la peine de faire des vers si, au bout du compte, il ne s’agit que de donner l’impression de la prose. […] J’ai beau me tourner de tous les côtés, j’ai peine à découvrir rien que je doive nécessairement attribuer à l’influence unique ou prépondérante de Boileau.

362. (1890) L’avenir de la science « XVI »

C’est pour cela que la France ne verra jamais de milieu entre le catholicisme le plus sévère et l’incrédulité ; c’est pour cela qu’on a tant de peine à y faire comprendre que, pour n’être pas catholique, l’on n’est pas voltairien. […] Un système tout fait, qu’il ne soit pas nécessaire de comprendre et qui nous épargne la peine de chercher, voilà bien ce que la France demande en religion, parce qu’elle sent fort bien qu’elle n’a pas le sens délicat des choses de cet ordre. […] Non seulement toute division coûte à leur esprit, mais elle leur fait peine, leur semble un démembrement.

363. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »

A peine Cygneroi a-t-il disparu que la jeune femme arrache son masque et fait explosion. […] A peine est-il sorti, que le serpent qui la ronge, un instant engourdi, se redresse, la remord au cœur. […] Tout l’excite à le pousser vers le châtiment : son ressentiment, sa nature ardente, l’idée de justice et de talion conjugal qu’elle n’a, jusqu’ici, cessé de poursuivre ; l’espoir, à jamais perdu, de ramener cet homme perverti par une passion basse… A peine a-t-il fait un pas vers la porte qu’elle se jette au-devant de lui et, de ses bras ouverts, qui bientôt l’enlacent, lui barre le passage. — « N’y va pas !

364. (1864) William Shakespeare « Deuxième partie — Livre III. Zoïle aussi éternel qu’Homère »

Pour Byron, mentionnons ce nom une seconde fois, il en vaut la peine, lisez Glenarvon, et écoutez, sur les abominations de Byron, lady Bl***, qu’il avait aimée, et qui s’en vengeait. […] Les autres piétinèrent dessus pour lui ôter son air de terre fraîchement remuée, un des assistants prit pour sa peine le sac comme le bourreau prend la défroque, on sortit de l’enclos ; on referma la porte, on remonta en fiacre, et sans se dire une parole, en hâte, avant que le soleil fut levé, ces hommes s’en allèrent. […] Le passage de Saumaise est curieux et vaut la peine d’être transcrit : >Unus ejus Agamemnon obscuritate superat quantum est librorum sacrorum cum suis hebraismis et syrianismis et tota hellennestica supellectile velfarragine (De Hellennestica, p. 37, ep. dédic).

365. (1896) Psychologie de l’attention (3e éd.)

Un homme ou un animal incapable, par hypothèse, d’éprouver du plaisir ou de la peine, serait incapable d’attention. […] Là où l’homme normal, à inclinations normales, trouvera le plaisir, l’homme anormal, à inclinations anormales, rencontre la peine, et inversement. Le plaisir et la peine suivent la tendance comme l’ombre suit le corps. […] Toujours la même conclusion s’impose : changez l’organisation, vous changez les tendances, vous changez la position du plaisir et de la peine ; ceux-ci ne sont donc que des phénomènes indicateurs, des signes que les besoins, quels qu’ils soient, sont satisfaits ou entravés. […] En tout cas, ce travail me paraît valoir la peine d’être tenté.

366. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 188

DONAT, [Dominique] de l’Académie des Arcades de Rome, né à Beziers en 1709, Ecrivain infatigable, & qui, à notre avis, aura bien de la peine à se faire une réputation, & encore plus à procurer du débit à ses Ouvrages, malgré les Prospectus qu’il en distribue, & d’après les Prospectus mêmes.

367. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

Je ne les avance que sur de bons témoignages ; mais dans l’impuissance où je suis de lire, ce n’est qu’avec une peine infinie que je les retrouve. […] Si tout cela se fait sans la discorde, il auroit pû s’épargner la peine de la précipiter de l’Olympe. […] Cela m’accommode encore mieux, et je la remercie de la peine qu’elle se donne pour me disculper d’un mensonge impudent. […] Ils épargnent la peine de raisonner ; et le fait même tient lieu de censure. […] Ce sera autant de peine épargnée pour les scholiastes de ce temps-là ; car on en a quelquefois à bon marché.

368. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

A peine m’en souviens-je ; l’intérêt personnel l’a successivement affaiblie. […] Il commence par définir la chose, peine que les Anciens se donnent rarement. […] Ce serait d’ailleurs un moyen très-délicat de louer le mort, s’il en valait la peine. […] S’il vient à mourir, elle pleurera et la perte de son enfant et la perte de ses peines. […] Et à ceux qui ont peine à marcher ?

369. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 445

Il eut même beaucoup de peine, au lit de la mort, à comprendre qu’il devoit aimer Dieu ; aussi répondit-il à ceux qui l’y exhortoient : Ah, oui !

370. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » p. 519

Il a suivi la même méthode dans sa Traduction du Traité des vertus & des récompenses, publié par M. le Marquis Dragonetti, pour servir de suite au fameux Traité des délits & des peines de M. le Marquis de Beccaria.

371. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article »

Ce n'est pas qu'on n'y trouve de l'esprit, du savoir, & même un certain talent ; mais il manque de goût & de sentiment, & l'on sait que le génie même auroit de la peine à soutenir un Poëme dépourvu de ces deux qualités.

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