C’était le parti le plus sûr. […] Mais la société n’en est pas là, et, dans la discussion présente, lorsqu’en prenant le parti sévère, on se tient simplement à la morale du monde, à ce qu’on appelle être honnête homme, à la morale qui admet la comédie et la tragédie, Tartufe et Phèdre, et la ceinture de Vénus et les jardins d’Armide, oh !
Les deux partis qui ont divisé le parlement ne luttaient point comme les plébéiens et les patriciens, avec toutes les passions de l’homme ; c’était presque toujours quelques rivalités individuelles, contenues par l’ambition même, qui les excitaient ; c’étaient des débats dans lesquels l’opposition voulant donner au roi un ministre de son parti, gardait toujours, dans sa résistance même, les égards nécessaires pour arriver à ce but.
Ils ont si fort senti combien il étoit difficile d’égaler cette touche mâle & vigoureuse ; cette versification aussi nombreuse que correcte ; cette tournure de pensées tantôt lumineuse & piquante, tantôt forte, pittoresque & majestueuse, qui caractérise ce Poëte, que leur amour-propre a pris le parti le plus facile, celui de le décrier. […] Tantôt agréable & piquant, un bon mot lui suffit pour faire sentir l’absurdité d’un Ouvrage : tantôt plein de force & d’énergie, un seul trait parti de sa plume devient le fléau du vice & l’hommage de la vertu.
Il y a maintenant deux partis dans la littérature comme dans l’état ; et la guerre poétique ne paraît pas devoir être moins acharnée que la guerre sociale n’est furieuse. […] Et d’abord, pour donner quelque dignité à cette discussion impartiale, dans laquelle il cherche la lumière bien plus qu’il ne l’apporte, il répudie tous ces termes de convention que les partis se rejettent réciproquement comme des ballons vides, signes sans signification, expressions sans expression, mots vagues que chacun définit au besoin de ses haines ou de ses préjugés, et qui ne servent de raisons qu’à ceux qui n’en ont pas.
Il suffit de savoir ce que l’Écriture sainte, les conciles et les Pères ont prononcé sur chaque dogme en particulier ; s’interdire les recherches curieuses, les systèmes qui ne produisent que des erreurs et des partis. […] Je ne pourrais donc approuver la politique qui regarderait le clergé avec la même indifférence que les autres corporations, et qui permettrait à chacun d’être prêtre, bon ou mauvais prêtre, comme il est permis, dans les contrées assez bien policées, pour que chaque citoyen puisse sans obstacle tirer parti de son talent, d’être bon ou mauvais tailleur, bon ou mauvais cordonnier.
Demandez plutôt aux jambes de tous les partis ! […] Tous deux, ils ont cru, sur la foi de ses faciles larmes, à la sensibilité de Camille Desmoulins, et cette comédienne et physique sensibilité leur a paru une excuse suffisante pour toutes les fautes qu’il a commises, pour toutes les lâchetés dont il s’est rendu coupable, pour tous ces crimes de parti qu’il accomplit envers le sien et qui furent presque des trahisons !
Sylla, le chef du parti des nobles, après sa victoire sur Marius, chef du parti du peuple, remédia un peu au désordre par l’établissement des quæstiones perpetuæ ; mais dès qu’il eut abdiqué la dictature, les lois d’intérêt privé recommencèrent à se multiplier comme auparavant (Tacite).
Pour professer plus librement le Calvinisme, il prit le parti de se retirer en Hollande.
On peut dire cependant que si cet Orateur eût donné plus de temps à ses Productions, il eût tiré un parti plus avantageux de ses lumieres & de ses talens, soit pour l'édification du Public, soit pour sa propre gloire.
Ce que veut le clergé français, c’est la position du clergé belge, c’est d’être un grand parti dans l’État, avec qui l’on compte politiquement et qui arrive à dominer.
Avec plus de politesse & de discernement, elle eût pu tirer un parti avantageux de son esprit vif & facile, mais trop peu assujetti à la raison & au goût.
Il n’était ni gluckiste ni picciniste, au grand déplaisir de Marmontel qui, dans son poème de l’Harmonie, disait : L’abbé Delille avec son air enfant Sera toujours du parti triomphant : épigramme que Delille réfuta suffisamment dans la seconde moitié de sa vie, en étant du parti des malheureux32. […] Cette époque de sa vie est assez obscure, et l’esprit de parti qui s’en est mêlé plus tard n’a pas aidé à l’éclaircir. […] Delille ne quitta Paris qu’après le 9 thermidor, c’est-à-dire au moment où c’était plutôt le cas de rester ; et, une fois parti, il ne parut occupé que de rentrer le plus tard possible et à son corps défendant, comme s’il eût boudé contre son cœur. […] Geoffroy, quoique du même parti politique que Delille, s’est montré beaucoup plus sévère dans la nouvelle Année littéraire qu’il essaya alors, et il ménagea moins l’aimable auteur que l’ancienne Année littéraire ne l’avait fait. […] Bientôt la Décade cessant, le parti philosophique perdit son organe habituel en littérature et son droit public de contradiction : le champ libre resta aux éloges.