De là des questions factices et des assertions étranges ; par exemple, que la volonté « est égale chez tous les hommes », ce qui est en désaccord complet avec les faits, mais en accord parfait avec cette abstraction qu’on a substituée à la réalité, ici, comme partout, l’important était de bien poser la question ; mais la méthode des facultés n’a pas peu contribué à séparer ce qu’il ne fallait pas désunir, et à produire ainsi une fausse interprétation des faits.
On fait trop d’honneur à un but si commun et à des moyens si vulgaires, en leur attribuant cette prodigieuse élévation : c’est aussi méconnaître le pouvoir d’un excellent esprit, d’une âme parfaite, jointe aux charmes de la figure.
Et le comte accepte, et il signe, de bonne grâce, l’acte notarié de sa déchéance ; et ce débat, qui remue tant de questions blessantes, se maintient dans un ton parfait d’enjouement et de confiance affectueuse.
On commande à un groupe d’hommes déjà considérable, mais jouissant encore d’une parfaite unité, qu’on tient tout entier dans sa main et sous son regard, dont on peut connaître chacun par son nom, en le suivant jour par jour dans ses actes.
Si la forme est ce qu’il y a de plus essentiel dans le cerveau, il sera permis, à défaut d’autres moyens, de prendre le cerveau humain comme le type le plus parfait, puisque c’est l’homme qui est l’animal le plus intelligent.
Toutefois, comme cette ressemblance ne saurait être toujours si parfaite, qu’elle n’admette quelque différence en faveur des beautés de l’art, l’art même, pour ménager ces beautés, peut faire illusion au spectateur, et lui montrer avec succès une action dont la durée exige huit ou dix heures, quoique le spectacle n’en emploie que deux ou trois : c’est que l’impatience du spectateur, qui aime à voir la suite d’une action intéressante, lui aide à se tromper lui-même, et à supposer que le temps nécessaire s’est écoulé, ou que ce qui exigeait un temps considérable s’est pu faire en moins de temps.
Cette pureté en Madame Récamier, qu’elle conserva et qui le lui rendit, cette pureté était en elle comme le cours du sang et le mouvement des yeux, comme tout ce qu’il y a de plus involontaire, et faisait d’elle le Génie, sous la forme la plus parfaite, de ces sentiments qui n’ont pas de sexe parce qu’ils sont plus divins que les autres : la Bonté, la Pitié, l’Amitié… L’amitié était, en effet, pour l’âme de Madame Récamier, la limite de la passion humaine, et jamais elle ne la dépassa pour entrer dans un sentiment plus troublé.
— Oui ; vous n’admettez pas que la raison soit une faculté distincte ; vous attaquez les idées innées ; vous dites qu’une science parfaite n’est qu’une langue bien faite.
Il est même curieux que les romantiques n’aient fait de bon théâtre que lorsqu’ils n’étaient pas préoccupés par la scène, les acteurs et le lustre ; ce fut le cas de Musset, et celui de Victor Hugo, qui n’a écrit de parfait dans cet ordre que les deux trouvailles de Gallus .
Gobineau a défini lui-même son œuvre avec une parfaite justesse : c’est une fresque historique. […] Il songeait à Thérèse, il songeait à ces vies trop parfaites qui se corrompent sitôt qu’elles sont sorties de l’ombre. […] Aucun ouvrage parfait n’a paru sans avoir coûté à l’auteur de longs et souvent pénibles efforts. […] Ce qu’il faut concéder, je crois, c’est qu’en soi l’art classique est plus pur, plus haut, plus parfait. […] C’est un grand poète et une grande âme, mais ce n’est ni un esprit fécond, ni un écrivain parfait.
parfait ! […] La scène qui forme le second acte de Don Juan est une des plus célèbres et des plus parfaites. […] Il y est charmant, d’un naturel parfait et d’une gaieté étonnante. […] Je viens à vous et vous demande sur quel titre vous basez cette foi parfaite en son honnêteté. […] Les princes arrivent ; mais toutes les coquetteries échouent sur ces parfaits amants.
Parfaite anarchie morale et intellectuelle du reste. […] C’est son idée maîtresse même que la liberté complète ne se trouve que dans l’ordre parfait et que l’ordre parfait est une résultante de la liberté absolue.. […] Nous voilà dans le plus parfait cercle vicieux qui se puisse. […] On lui était reconnaissant de tant de bonne volonté dans une candeur, du reste, parfaite. […] A mesure que le travail physiologique est plus divisé dans un être, l’être est plus parfait, comme on dit, et, disons simplement, est plus propre à l’acte et possède une plus grande sphère d’action.