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2907. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre X »

Les génies de cette sphère obéissent à un plus noble aiguillon ; ils créent par instinct et par vocation, sans plus se soucier de la rétribution de leurs œuvres que l’arbre ne s’inquiète du prix de ses fruits.

2908. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

La paresse est une suite naturelle de ce principe ; ainsi Anacréon qui vivoit conséquemment, ne se fatiguoit pas à méditer ni à arranger de longs ouvrages ; il se contentoit de mettre en oeuvre quelques idées qui s’offroient d’elles-mêmes, et qui s’arrangeoient peut-être encore par sentiment plus que par réflexion.

2909. (1857) Cours familier de littérature. III « XVe entretien. Épisode » pp. 161-239

Ne voulant pas mêler à cet entretien tout familier et tout poétique un autre sujet littéraire, j’insère en note, à la suite de ces vers, un morceau en prose écrit en 1848, à peu près sous les mêmes impressions, et qui n’a jamais été imprimé dans mes œuvres générales.

2910. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

Et ceux-là seuls qui savent en trouver les versets triomphals devant un tombeau cher sont dignes du disparu…‌ Obéissons… et refusant de voir la perte que subit la Lorraine et qu’on mesurera quand nous aurons publié l’œuvre interrompue de Pierre de Rozières, recueillons, comme deux exhortations morales dédiées à la jeunesse, deux lettres intimes où, dans l’année qui précéda la guerre, le jeune homme, chassant les inquiétudes de son âge, trouvait et définissait sa voie.‌

2911. (1778) De la littérature et des littérateurs suivi d’un Nouvel examen sur la tragédie françoise pp. -158

Tel homme célèbre n’a jamais rencontré dans le cours de sa vie tel autre homme célèbre son rival ou son antagoniste, quoique habitans tous deux de la même ville ; il n’a ni le droit de réprimande, ni même le droit de remontrance ; chacun dans sa vie privée ne doit répondre que de ses œuvres, & quand son confrére a fait une faute, il doit dire en gémissant : il a failli. […] J’ouvre les œuvres de ******. […] Il falloit nous donner une traduction exacte de ces chef d’œuvres, ou n’y point toucher pour les plier mal-adroitement à nos mœurs & à nos usages.

2912. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

Si l’on se borne ainsi à grouper certaines manières de penser sous une dénomination commune et à relever certains rapports entre elles, on fait œuvre utile et inattaquable : utile, en ce que l’on circonscrit un champ d’études ethnologiques et psychologiques qui est du plus haut intérêt ; inattaquable, puisque l’on ne fait que constater l’existence de certaines croyances et de certaines pratiques dans une humanité moins civilisée que la nôtre. […] C’est tout simplement que la représentation qu’elle en offre n’est pas l’oeuvre de ces raisons, mais de l’esprit collectif. […] Ce ne sont pas nécessairement ceux dont l’œuvre a la plus haute valeur ; mais, mieux que d’autres, ils nous font toucher du doigt l’existence, chez certains au moins d’entre nous, d’une faculté spéciale d’hallucination volontaire.

2913. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

La maladie n’est-elle pas pour un peu dans la valeur de notre œuvre ? […] 13 septembre Il est pour les auteurs, un empoisonnement, un empoisonnement, où chaque jour apporte sa petite dose de poison : c’est la vie au milieu de gens pleins de doute, prêtant au succès d’une pièce les hasards du jeu, et défiants naturellement d’un début, et par les demi-mots, les sous-entendus, les consolations par avance même du four futur, vous glaçant petit à petit, et qui arrivent à vous donner une certaine défiance de l’œuvre, dans laquelle vous aviez une foi entière.

2914. (1802) Études sur Molière pp. -355

Un anonyme donna encore du même ouvrage une critique en six dialogues, intitulée Panégyrique de l’École des femmes, ou Conversation comique sur les Œuvres de M. de Molière.

2915. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXIIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (4e partie) » pp. 1-63

Il ne peut remettre ses pouvoirs qu’après que toutes les crises sont passées, et que l’œuvre révolutionnaire est incontestée, complète et consolidée.

2916. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 321-384

— Ceci ne sera pas œuvre d’espingole, mais de plumitif, reprenait le sbire, en lui passant le bras autour du cou et en le pressant contre sa poitrine.

2917. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128

Il ajouta que, même après le jugement, on avait encore le recours en grâce auprès de monseigneur le duc et que, dans tous les cas, le condamné avait encore un sursis de quatre semaines et de quatre jours entre l’arrêt suprême et l’exécution ; enfin que, pendant ces quatre semaines et ces quatre soleils de sursis, le condamné, soulagé de toutes ses chaînes derrière sa grille, ne subissait plus le secret, mais qu’il était libre de recevoir dans sa prison ses parents, les prêtres, les moines charitables et tous les chefs des confréries pieuses de la ville et des montagnes, tels que frères de la Miséricorde, frères de la Sainte-Mort, pénitents noirs et pénitents blancs, dont l’œuvre est de secourir les prisonniers, de sanctifier leur peines et même leur supplice.

2918. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Il a encore employé ce mot dans une petite préface qu’il lit en 1670, au-devant des œuvres posthumes de Gilles Boileau son fière, de l’Académie française. « La traduction du quatrième livre de l’Énéide », dit-il, « a déjà charmé une partie de la cour, par la lecture que l’auteur, de son vivant, a été comme forcé d’en faire en plusieurs réduits célèbres.

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