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1764. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Tantôt ils confiaient leur sort à quelque frêle barque qui, par une nuit d’orage, lorsque la surveillance des sentinelles postées sur les côtes, pouvait être plus facilement trompée, les portait en Angleterre.

1765. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Discours sur le système et la vie de Vico » pp. -

Il y consacra une partie de ses nuits pendant deux ans « et s’efforça d’y concilier le respect dû aux princes avec celui que réclame la vérité ».

1766. (1925) Comment on devient écrivain

Très liée avec Flaubert, George Sand s’ébahissait de voir le malheureux auteur de Madame Bovary suer sang et eau, crier jour et nuit son martyre, « tourner et retourner deux jours entiers un paragraphe sans en venir à bout », et presser sa malheureuse cervelle pour trouver un mot. […] L’ignorance augmente le charme et la puissance de cette illusion ; les traités de géographie s’intitulent Abrégé des merveilles ; les récits de Marco Polo, de Mandeville, enchantent le moyen âge, qui distingue mal entre les réalités et les fables. »‌ L’attrait de l’exotisme remonte à Robinson Crusoé et aux Mille et une nuits. […] Cario et Régismanset citent une des belles descriptions d’Atala, la nuit dans les solitudes d’Amérique, et trouvent que c’est du « fatras », et qu’elle est aussi « insipide que celle de Bernardin ».

1767. (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles

À quoi bon nous apprendre qu’il préfère le dîner au souper, qu’il fuit la chaleur du feu, qu’il a la vue longue, qu’il ne garde pas longtemps la même attitude, que le parler lui nuit dans ses maladies ? […] Car il y a deux penchants dans l’homme, l’un qui le porte vers la vérité, quand la vérité ne lui nuit pas ; l’autre qui l’entraîne vers le mensonge, quand le mensonge le sert ou le flatte. […] « L’on se couche à la cour et l’on se lève sur l’intérêt : c’est ce que l’on digère le matin et le soir, le jour et la nuit ; c’est ce qui fait que l’on pense, que l’on parle, que l’on se tait, que l’on agit ; c’est dans cet esprit qu’on aborde les uns et qu’on néglige les autres, que l’on monte et que l’on descend289. » Et que de mots pareils, peut-être plus forts encore ! […] Ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d’eau et de racines ; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé301. » Ce portrait, fût-il un peu exagéré, atteste chez l’auteur ce sentiment général d’humanité que manifestent bien d’autres passages des Caractères, et qui était peu partagé à cette époque.

1768. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

On rencontre surtout au premier rang et l’on ne peut s’empêcher d’aimer un certain Manegold, un charmant et vaillant écolier, qui par gageure, au sortir d’une nuit passée à la taverne, est le premier à entrer dans la classe en criant : En avant et du nouveau !

1769. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

La rotondité des phrases est un misérable mérite et nuit aux autres.

1770. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

Brûlez toutes les histoires, vous ferez la nuit dans le monde comme si vous éteigniez le soleil : la mémoire est l’œil qui voit ce qui fut.

1771. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

Il veut s’arracher la vie : Il marche sans dessein ; ses yeux mal assurés N’osent lever au ciel leurs regards égarés, Et l’on craint, si la nuit, jointe à la solitude, Vient de son désespoir aigrir l’inquiétude, Si vous l’abandonnez plus longtemps sans secours, Que sa douleur bientôt n’attente sur ses jours.

1772. (1879) À propos de « l’Assommoir »

Elle partageait ses nuits. même, elle avait fini, lorsque le zingueur simplement ronflait trop fort, par le lâcher au beau milieu du sommeil, et allait continuer son dodo tranquille sur l’oreiller du voisin.

1773. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XI : Distribution géographique »

L’invasion doit avoir été considérablement favorisée par les chaînes de montagnes, et peut-être par la sécheresse du climat ; car je tiens du docteur Falconer que c’est surtout la chaleur humide des tropiques qui nuit aux plantes vivaces des climats tempérés.

1774. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 11-15754

Nous employons la devant les noms féminins au singulier, la reine, la nuit. 3°. La lettre s, qui, selon l’analogie de la langue, marque le pluriel quand elle est ajoûtée au singulier, a formé les du singulier le ; les sert également pour les deux genres, les rois, les reines ; les jours, les nuits. 4°. […] De se prend aussi en Latin & en François pour pendant ; de die, de nocte ; de jour, de nuit. […] La lune, à lucendo, c’est-à-dire la planete qui nous éclaire, sur-tout en certains tems pendant la nuit.

1775. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

… Rêves ailés, ravissements des nuits, que nous pleurons tant au matin, si vous étiez pourtant ! […] Pour moi, je me rappelle les nuits où je veillais une mère malade ; elle souffrait d’être immobile, elle demandait qu’on l’aidât à changer de place et voulait se retourner. […] Il ne travaillait jamais la nuit, et sauf en quelques rares occasions, se retirait pour dormir vers dix heures ou dix heures et demie du soir.

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