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258. (1911) Nos directions

Pourquoi le théâtre nouveau ne fleurirait-il pas sur la nouvelle poésie ? […] Le facteur annonçait la mort du fils : la fiancée en apportait l’horrible nouvelle aux parents. […] C’est l’Orient d’un Debussy, épurement de l’Orient slave, qu’anime d’une sève nouvelle Stravinsky. […] C’était une chose nouvelle. […] Ce n’est pas en dix ans, pas même en vingt ans, qu’une forme nouvelle s’organise.

259. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VI. Recherche des effets produits par une œuvre littéraire » pp. 76-80

Au xviiie  siècle, ce siècle du joli, de l’esprit, des mœurs efféminées, nouvelle et longue éclipse. […] Voir : Les princes de la jeune critique, pp. 229-264, ou bien la Nouvelle Revue, 1er février 1890.

260. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — E. — article » pp. 238-247

Le Traité signé, Mlle d’Eon, que personne n’avoit reconnue à la Cour de Russie, fut chargée d’en porter la nouvelle au Roi. […] M. le Comte de Broglie la chargea de porter à la Cour de France la nouvelle du gain de la bataille de Prague, du 6 Mai 1757.

261. (1887) La vérité sur l’école décadente pp. 1-16

C’est de cette imprimerie de Lutèce que sortirent également les premiers volumes de la nouvelle « École » ( !)  […] Éphraïm Mikhaël dont nous avons remarqué L’Automne, et Rodolphe Darzens, je croirai avoir énuméré les principaux écrivains en vers de la nouvelle génération dont je conseille au lecteur de peser les œuvres avant de porter sur elle un jugement quelconque.

262. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Argument » pp. 93-99

Corollaires relatifs aux principaux aspects de la science nouvelle. […] L’étude du développement de la civilisation humaine prête une certitude nouvelle aux calculs de la chronologie.

263. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »

Mais il est commode de ne pas faire attention à ce changement ininterrompu, et de ne le remarquer que lorsqu’il devient assez gros pour imprimer au corps une nouvelle attitude, à l’attention une direction nouvelle. […] La paléontologie, malgré l’insuffisance de ses documents, nous invite à le croire, car là où elle retrouve avec quelque précision l’ordre de succession des espèces, cet ordre est justement celui que des considérations tirées de l’embryogénie et de l’anatomie comparées auraient fait supposer, et chaque nouvelle découverte paléontologique apporte au transformisme une nouvelle confirmation. […] Mais ce qui est vrai de la production d’une nouvelle espèce l’est aussi de celle d’un nouvel individu, et plus généralement de n’importe quel moment de n’importe quelle forme vivante. […] L’idée que nous pourrions avoir à créer de toutes pièces, pour un objet nouveau, un nouveau concept, peut-être une nouvelle méthode de penser, nous répugne profondément. […] La variation qui aboutit à produire une espèce nouvelle ne serait pas une variation accidentelle inhérente au germe lui-même.

264. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Je vais vous faire connaître une malencontreuse nouvelle, nous ne retournerons pas au pays burgonde. […] C’est pour ce motif que je l’eusse si volontiers noyé aujourd’hui. » Cette nouvelle vola d’escadron en escadron. […] La nouvelle de la mort du nautonier était arrivée à Gelpfrât, roi de Hauteluve. […] Le très-vaillant chevalier, le noble Ruedigêr, parla aux Burgondes: « Annonçons, sans plus tarder, la nouvelle que nous approchons de la terre des Hiunen. […] Je pense qu’ils se passeraient volontiers de celui qui garde la porte et qui a apporté ici aux Burgondes la fatale nouvelle.

265. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Heureusement qu’à chaque génération les vices et les ridicules renaissent comme la feuille de l’arbre au printemps, et que la comédie aussitôt recommence, nouvelle avec une génération nouvelle. […] Imprudent qui s’amuse à déplacer des idées, c’est l’expression même qu’il faut déplacer, l’idée arrive ensuite, obéissante à la parole nouvelle. […] Ces grandeurs passagères, un rien les crée, un rien les tue ; — aujourd’hui a disparu le héros de la veille, et le lendemain (décoration nouvelle !) […] À plus forte raison faut-il nécessairement que la nouvelle comédie aujourd’hui, soit demain une vieille comédie ! […] que dit-on de la nouvelle comédie que M. 

266. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXIXe entretien. Tacite (2e partie) » pp. 105-184

« Il faisait fournir des barques et des canots à ceux qui voulaient fuir ; il anéantissait les lettres et les notes qui auraient pu servir de témoignage du zèle qu’on avait montré pour lui, des injures qu’on avait proférées contre Vitellius ; il distribuait des gratifications avec mesure, et nullement comme un homme qui n’a rien à ménager après lui ; ensuite il s’appliqua à consoler le fils de son frère, Salvius Coccéianus, enfant en bas âge, qui tremblait et qui pleurait, louant sa tendresse, gourmandant son effroi, l’assurant que le vainqueur ne serait pas assez barbare pour refuser la grâce de ce neveu, à lui, qui avait conservé à Rome toute la famille de Vitellius, et qui allait, par la promptitude de sa propre mort, mériter la clémence de ce rival : car ce n’était point, ajoutait-il, dans une extrémité désespérée, mais à la tête d’une armée demandant à combattre, qu’il épargnait volontairement à la république une calamité nouvelle ; qu’il avait assez de renommée pour lui-même, assez d’illustration pour ses descendants ; que le premier, après les Jules, les Claude, les Servius, il avait porté l’empire dans une nouvelle famille ; que son neveu devait donc accepter la vie avec une noble assurance, sans oublier jamais qu’Othon fut son oncle, et cependant sans trop s’en souvenir. » VIII « Après ces soins donnés aux autres, il prit quelques moments de repos. […] Il avait une mère affaissée par les années, qui toutefois, par une mort opportune, échappa, peu de jours avant, au spectacle de la catastrophe de sa maison, n’ayant gagné elle-même à la souveraineté de son fils que des chagrins et une estime générale. » XVIII « Le 15 des calendes de janvier, à la nouvelle de la défection des légions et des cohortes à Narni, Vitellius sort de son palais, vêtu de deuil et entouré de sa famille éplorée ; on portait près de lui, dans une petite litière, son fils en bas âge comme dans une pompe funèbre. […] « À cette nouvelle, anéanti par la peur, il croit déjà la voir accourir prompte à la vengeance, soit en armant ses esclaves, soit en enflammant l’indignation de l’armée, soit en étalant devant le sénat et le peuple son naufrage, sa blessure, ses amis immolés. […] « Sénèque et Burrhus avaient été mandés par Néron à la première nouvelle, instruits ou non avant, on l’ignore (quel mot sinistre !). […] Voyez son étonnement quand aucun message ne revient du palais après la nouvelle de son danger et de son salut.

267. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »

La nouvelle artistique : Mérimée. […] Mais à la première heure, une nouvelle forme du roman s’épanouira, qui semblera devoir éclipser ou étouffer toutes les autres : c’est le roman historique. […] Une seule fois peut-être il a tiré d’une donnée extraordinaire un pathétique puissant : c’est dans la nouvelle du Colonel Chabert. […] La nouvelle artistique : Mérimée. […] D’abord il compose, très solidement, très soigneusement : dans la moindre nouvelle, il pose ses caractères, il établit son action initiale, et tout se déduit, s’enchaîne ; le progrès est continu, et les proportions exactement gardées.

268. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juillet 1886. »

Une musique nouvelle deviendra nécessaire, écrite, non jouée, suggérant l’émotion sans l’intermédiaire de sons entendus, la suggérant ainsi meilleure et plus intime. […] Pendant que les savants compositeurs détruisaient la langue musicale ancienne, une nouvelle langue était fournie à la musique par ces chansons populaires. […] Son œuvre demeure, pour nous, d’une compréhension malaisée ; il emploie un langage encore indécis, moyen entre la langue des vieux savants, à nous secrète, et la langue nouvelle qui venait du peuple. […] Il fut conduit à exprimer dans la langue compliquée du contre-point des émotions fort peu compliquées, presque pareilles aux émotions du peuple ; et pour parvenir à cette fin, il a modifié le contre-point de ses devanciers, si profondément qu’il en a fait une musique nouvelle. […] Cependant, au mois de novembre 1874, il avait dans sa nouvelle maison de Bayreuth achevé l’instrumentation de Goetterdaemmerung, et achevé ainsi l’Anneau du Nibelung : il s’agissait d’appeler à la vie cette œuvre.

269. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

C’est dans ces conditions que la lutte se présentait pour la nouvelle troupe. […] Il fallut entreprendre des démarches, et, en attendant, représenter une pièce nouvelle. […] Elle ne s’était encore vu confier aucune œuvre nouvelle, ni comique ni tragique. […] Ici commence pour Molière et pour notre théâtre une ère toute nouvelle. […] Fière de tant d’hommages, la nouvelle idole s’en laissa enivrer.

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