Il avait pris sous sa protection le cocher Moore dont il ne manquait jamais de nous montrer les productions, au jour le jour, et auquel il rapportait le « satisfecit » que nous lui délivrions par politesse. […] Je leur ai montré que la leur était à la merci d’une pièce de monnaie. » C’était les amener à constater leur infirmité et, par suite, à l’indulgence et à compatir aux faiblesses du prochain.
Si Dieu, en effet, est un être déterminé hors de nous, la personne qui croit avoir des rapports particuliers avec Dieu est un « visionnaire », et comme les sciences physiques et physiologiques nous ont montré que toute vision surnaturelle est une illusion, le déiste un peu conséquent se trouve dans l’impossibilité de comprendre les grandes croyances du passé. […] Schemaïa et Abtalion, plus d’une fois, se montrèrent aussi des casuistes fort libéraux 264.
Une dame faisait un jour reproche à Sterne des nudités qui se trouvent dans son Tristram Shandy ; au même moment, un enfant de trois ans jouait à terre et se montrait en toute innocence : « Voyez ! […] Il y a une autre manière d’admirer Rabelais, c’est de vouloir en faire un homme de son parti, de son bord, de le tirer à soi, de le montrer, comme Ginguené l’a fait dans une brochure, un des précurseurs et des apôtres de la Révolution de 89 et de celles qui suivront.
Il serait superflu aujourd’hui et fastidieux de montrer en détail en quoi Ducis gâtait et faussait Shakespeare : ce n’était qu’à ce prix qu’il pouvait le faire pardonner et applaudir. […] N’ayant pas eu la force et l’art de se créer une langue poétique à son usage, il n’y a qu’en prose, et dans ce qui saute du cœur sur le papier, que le poète s’est montré tout à fait lui-même.
Par exemple, j’y lis : « Pour conclure avec certitude qu’une condition donnée est la cause prochaine d’un phénomène, il ne suffit pas d’avoir prouvé que cette condition précède ou accompagne toujours le phénomène ; mais il faut établir encore que, cette condition étant supprimée, le phénomène ne se montrera plus. » N’est-ce pas là une des maximes capitales de Bacon ? […] Claude Bernard a montré que c’est un préjugé de croire que le crapaud ne s’empoisonne pas de son propre venin : la vérité est qu’il lui faut une plus forte dose ; ceux qui avaient fait l’expérience avaient négligé de la pousser assez loin.
ô mon ami, la belle occasion que cet artiste a manquée, de montrer l’extravagante barbarie de la question ! […] Voilà-t-il pas que je me rappelle ce portrait de Bridan ; il y a une extrême vérité et des détails qui ne permettent pas de douter de la ressemblance ; mais j’oserai demander si c’est là de la chair ; et pour vous montrer combien je suis de bonne foi, c’est que si l’on me soutient qu’il y a de la finesse dans la tête de la dormeuse, et que la tête du vieillard est d’un beau faire, d’un bon caractère, barbe légère et mieux coloriée qu’il ne lui appartient, je ne disputerai pas.
Ils se sont montrez sur tant de théatres, que tout homme un peu lettré les reconnoît d’abord à leurs attributs. […] Rien ne fait dire, rien ne fait faire autant de sottises, que le desir de montrer de l’esprit.
Il faut un peu de dignité dans ces sortes de déclarations, mon cher Valentin ; et tu ne peux t’empêcher de montrer, de temps en temps, entre deux phrases, ce que M. Thiers montra un certain soir entre deux bougies.
Abner lui répond : « Oui, je viens dans son temple adorer l’Eternel. » C’est assez théâtral ; sans doute ; car, à montrer les deux personnages comme continuant une conversation commencée, on est forcé de les faire apparaître sortant de la coulisse ensemble, côte à côte, pour ainsi dire presque bras dessus bras dessous et cela est un peu bourgeois. […] mais parce qu’il a montré comme représentant de la cause de Dieu un imbécile et particulièrement parce que, tout en raisonnant, Sganarelle tombe par terre et que Don Juan lui dit : « Voilà ton raisonnement qui se casse le nez ».
Gustave Kahn, dans sa remarquable étude sur le Parnasse et l’Esthétique parnassienne, a montré, avec la plus grande clarté, comment, au lieu de continuer l’évolution romantique, les Parnassiens l’ont arrêtée. […] Personne ne l’a montré avec plus de clarté que M.
Ayant essayé plusieurs fois de montrer, non-seulement à M. […] D’autant qu’ils parleraient un langage plus conforme à la réalité, ils paraîtraient d’autant moins réels et moins vrais, puisque c’est eux, et non point leur incapacité de s’analyser eux-mêmes qu’il s’agit de nous montrer.
Qui leur a montré, par-delà les limites et sous le voile de l’univers, un Dieu caché, mais partout présent, un Dieu qui a fait le monde avec poids et mesure, et qui ne cesse de veiller sur son ouvrage, un Dieu qui a fait l’homme parce qu’il n’a pas voulu retenir dans la solitude inaccessible de son être ses perfections les plus augustes, parce qu’il a voulu communiquer et répandre son intelligence, et, ce qui vaut mieux, sa justice, et, ce qui vaut mieux encore, sa bonté ? […] Il y a de la force dans ce mot : « Qui leur a montré par-delà les limites et sous le voile de l’univers ?