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1906. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Elle enseigne la spiritualité de l’âme, la liberté et la responsabilité des actions humaines, l’obligation morale, la vertu désintéressée, la dignité de la justice, la beauté de la charité ; et par-delà les limites de ce monde elle montre un Dieu, auteur et type de l’humanité, qui, après l’avoir faite évidemment pour une fin excellente, ne l’abandonnera pas dans le développement mystérieux de sa destinée. […] Mais tout doute disparaît devant ces passages du Phèdre, négligés, comme à dessein, par les détracteurs de Platon : « Dans40 ce trajet, (l’âme) contemple la justice, elle contemple la sagesse, elle contemple la science, non point celle où entre le changement, ni celle qui se montre différente dans les différents objets qu’il nous plaît d’appeler des êtres, mais la science telle qu’elle existe dans ce qui est l’être par excellence… » — « Le propre de l’âme est de concevoir l’universel41, c’est-à-dire, ce qui dans la diversité des sensations peut être compris sous une unité rationnelle. […] « Ces vérités éternelles que nos idées représentent sont le vrai objet des sciences ; et c’est pourquoi, pour nous rendre véritablement savants, Platon nous rappelle sans cesse à ces idées où se voit, non ce qui se forme, mais ce qui est, non ce qui s’engendre et se corrompt, ce qui se montre et passe aussitôt, ce qui se fait et se défait, mais ce qui subsiste éternellement. […] Peu de détails ; quelques cadavres flottent sur l’abîme ; une lune sinistre se montre à peine ; encore quelques instants et le genre humain ne sera plus ; la dernière mère tend inutilement son dernier enfant au dernier père qui ne peut pas le recueillir, et le serpent qui a perdu l’homme s’élance triomphant. […] Prenons l’humanité, telle qu’elle se montre incontestablement à nous dans ses caractères actuels, et non telle qu’elle a pu être dans un état primitif, purement hypothétique, dans ces linéaments informes ou dans cette dégradation qu’on appelle l’état sauvage.

1907. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Maintenant désarmée, tu montres ton front nu et nue ta poitrine.

1908. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

Je ne me montre volontairement que par les distractions que je sais encore quelquefois me donner. » Ce qu’elle était stoïquement à la veille de sa mort, elle tâchait de l’être dès l’âge de quinze ans.

1909. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

Tandis qu’il les exhorte et leur montre le chemin, un biscaïen l’atteint au visage et lui fait une blessure mortelle.

1910. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

Il a la conscience de ce qu’il vaut, et dans toute sa conduite il montre ce légitime orgueil qui est inséparable du génie.

1911. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

montre-toi au travers de ton nuage ; éclaire dans la nuit ses blanches voiles sur les flots, et, s’il est quelque Esprit puissant des cieux assis sur cette nue abaissée vers la terre, conducteur des orages, écarte des écueils ses vaisseaux voguant dans les ténèbres. » « Ainsi parla Cuchullin près du torrent murmurant de la montagne, lorsque le fils de Matha, Calmar, montait la colline.

1912. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

On ne peut lire sans émotion ce court Essai sur la destinée des gens d’église37, où il montre, avec tant d’esprit et tant d’amertume, le succès assuré de la médiocrité servile et universellement bienveillante de Corusodes et l’abaissement d’Eugenio, opprimé par son talent.

1913. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Par-delà l’horizon heureux de cette ferme, Un orage pourtant déjà se montre en germe.

1914. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VII : Instinct »

Du reste, les instincts domestiques, ainsi altérés par le croisement, ressemblent en cela aux instincts sauvages, qui se mélangent de la même manière ; de sorte que pendant une longue suite de générations la variété croisée montre les traces héréditaires des instincts différents qu’elle tient des deux souches dont elle provient.

1915. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

Le premier de ces tableaux, qu’une inscription mise au bas apprend avoir été fait en 1516 représente un maître d’école qui montre à lire à des enfans.

1916. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Il y a cette nourrice de Juliette, la sœur des Joyeuses Commères de Windsor, vraie comme l’Antique dans Homère, comique comme le Moderne dans Rabelais, et qui montre comment les grands poètes de l’idéal, quand ils s’en mêlent, entendent la réalité !

1917. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

et pour arriver à la simplicité du plan, au rythme aisé du récit, à la concision savante, à la mesure, à l’ordre lucide, à ce fini dans l’art que Platon appelait, avec une justesse si exquise, une rondeur, Féval montre souvent de la passion vraie, de l’observation acérée, de l’invention de bon aloi.

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