Elles sont adressées à M. de Préfontaine, frère de l’abbé Le Roi, et qui avait été secrétaire des commandements de Mademoiselle de Montpensier : alors retire du monde, il habitait dans sa terre de Fresne, près Montoire, dans le Vendômois.
Magnin dans la Revue des Deux Mondes du 1er août 1845.)
Mais le Sermon sur l’honneur du monde, le Misanthrope, le Ludus pro patria de Puvis, les thèmes du Tannhäuser sont clairs aussi.
Je veux courir le monde, Y chercher pour mon cœur un cœur qui me réponde, Je ne veux plus devant ta beauté m’humilier. » Vénus a bien compris : elle a baissé la tête ; Aux douleurs des adieux, pensive, elle s’apprête : Une dernière fois elle lève les yeux.
Il est difficile d’admettre que celui qui les écrivait fût le moins du monde touché d’une pensée religieuse.
Nous n’irons cependant pas jusqu’à dire avec un disciple de Kant, Riehl, que le moi intellectuel soit tout entier un produit des relations sociales, car ces relations ne peuvent que développer ce qui était déjà en germe dans les individus : le logique n’est pas tout entier de l’historique ; mais ce qui est vrai, c’est que Kant projette dans un monde de noumènes un complexus de tendances à la fois logiques et sympathiques, qui lui paraît ainsi une sorte de moi intemporel et rationnel, quand ce moi est au contraire le produit du temps, des relations sociales, enfin de cette sorte de quintessence d’actions et réactions collectives qu’on appelle le langage.
Toutes les fois que ce misantrope, si honnête homme, entendoit prononcer le nom de ce poëte, « Il faudroit, disoit-il, l’envoyer en galère, couronné de lauriers, ou bien le mener, lui & tous les satyriques du monde, rimer dans la rivière ».
Notre race commence à reconnaître des sœurs dans les races inférieures ; la conscience humaine franchit la question zoologique et la tranche instinctivement : voilà le grand spectacle que présente l’humanité dans le monde entier.
A cette époque, le monde était si ancien, que les fils des hommes avaient poussé leurs connaissances au plus haut degré.
C’était un gros tempérament comme elle était une grosse beauté… Avec l’exorbitance de son orgueil, et de sa chevelure aux longs tire-bouchons effarés autour de son visage, elle devait se faire à elle-même l’effet de quelque Mirabeau, femme et poëte ; — mais pour tout le monde elle resta toujours une plébéienne de son port, une espèce de poissonnière ou d’écaillère superbe, qu’on se représente les poings aux hanches, l’œil allumé, la bouche ouverte à l’invective ; vomitoire jaillissant dont le malheureux d’Arpentigny avait senti l’éclaboussure !
Quant à la philosophie des stoïciens, qui devait pénétrer le Droit romain renouvelé, l’imagine-t-on ailleurs qu’à la fin du monde antique ?
Il n’y a pas un de leurs discours où, en déplorant les vanités du monde, ils n’aient l’art d’amener adroitement ce nom, et ne célèbrent, en passant, les exploits, les merveilles et la sagesse étonnante de ce prince.