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14. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

pour le sceptre une main défaillante ! […] La main d’un fils me fermera les yeux. […] jusqu’aux larmes de situation, en pressant mes deux mains dans les siennes. […] Continuez, et lavez-vous les mains de leurs coalitions ! […] Antier, qui sera votre main et votre cœur. » « — Eh bien !

15. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1856 » pp. 121-159

Mais pas plus d’édition que sur la main. […] Et hanchant coquettement, elle tient au-dessus de sa tête, entre ses deux mains, toute une rangée de livres. […] Il semble qu’une main du passé ait tenu la pointe du graveur, et que mieux que la pierre du vieux Paris soit venu sur ces feuilles de papier. […] Elle est debout, de face, près d’un brûle-parfums, en train de tordre, de ses deux mains ramenées en arrière, ses cheveux mouillés, en deux longues tresses. […] Il y a là, la main de Robespierre, la main de l’Empereur, la main de l’Impératrice, la main de Mgr Affre, tué sur les barricades, enfin la main de Mme de Pompadour, qui semble jointe aux autres mains, pour les filles qui font antichambre dans cette salle à manger, et viennent y acheter de l’espérance.

16. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXVIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 385-448

Tombées à genoux aux pieds de l’homme noir, elles levaient leurs mains vers ses mains, le conjurant de nous laisser vivre, et lui expliquant, ainsi qu’aux bûcherons, que nos quatre vies tenaient aux racines et aux branches de ce toit nourricier de leurs pères. […] Hyeronimo alla puiser de l’eau dans le creux de ses deux mains pour laver et démêler ses beaux cheveux blonds, humides de sang et poudrés de terre. […] Quant à moi, je mis ma tête aveugle entre mes deux mains, sur mes genoux tout tremblants, et je pressentis confusément de grands malheurs. […] Un boiteux, monsieur, ajouta-t-il en souriant et en caressant de la main la soie de Zampogna, n’est-ce pas assez pour un aveugle ? […] Je sautai du lit, à demi-nue, et je me dis : « Ils en tueront deux ou je l’arracherai de leurs mains ; allons !

17. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVe entretien. Vie de Michel-Ange (Buonarroti) »

On le surprenait toujours le crayon à la main, dessinant des figures sur ses livres. […] L’art toscan était né de la pensée et de la main de cet enfant. […] Cet exil, qui reposait sa main et cultivait son esprit, cessa par un retour de fortune des Médicis rentrés à Florence. […] Le ciseau tomba de la main de Michel-Ange. […] Ces grands et continuels travaux, consacrés à Saint-Pierre de Rome, ne suffisaient pas à l’activité de son âme et de sa main.

18. (1763) Salon de 1763 « Sculptures et gravures — Falconet » pp. 250-251

Quelles mains ! […] Un petit Amour a saisi une des mains de la statue, qu’il ne baise pas, qu’il dévore. […] Un genou en terre, l’autre levé, les mains serrées fortement l’une dans l’autre, Pigmalion est devant son ouvrage et le regarde. […] Ce n’est plus alors la main droite de la statue, mais la gauche que le petit Amour dévore. […] Pigmalion tiendrait son ciseau de la main droite, et le serrerait fortement.

19. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « Appendice »

Car si à la vérité nous délivrions Ou renvoyions toi maintenant, Certes et dans la suite tu viendrais Vers les vaisseaux rapides Des Achéens Ou devant espionner, Ou devant combattre ouvertement ; Mais si dompté par mes mains Tu venais à perdre la vie, Toi tu ne serais plus jamais Un fléau pour les Argiens ensuite. Il dit, et celui-ci allait Supplier lui Ayant saisi son menton De sa main épaisse ; Mais lui le frappa Au cou au milieu, S’étant élancé avec son épée, Et lui coupa deux nerfs ; Et la tête donc De celui-ci parlant encore Fut mêlée à la poussière. Or ils enlevèrent de la tête de lui Et son casque de peau de belette Et sa peau de loup Et son arc élastique Et sa lance longue… Traduction Leconte de Lisle Dolon, ne pense pas m’échapper, puisque tu es tombé entre nos mains, bien que tes paroles soient bonnes. Si nous acceptons le prix de ton affranchissement et si nous te renvoyons, certes, tu reviendras auprès des nefs rapides des Akhaiens, pour espionner ou combattre ; mais, si tu perds la vie, dompté par mes mains, tu ne nuiras jamais plus aux Argiens ? Il parla ainsi, et comme Dolon le suppliait, en lui touchant la barbe de la main, il le frappa brusquement de son épée au milieu de la gorge et trancha les deux muscles.

20. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Remettez aux mains de ces héros leurs armes aiguisées. […] Sîfrit s’approcha de lui sans être vu et lui toucha la main. […] De ses mains blanches elle souleva sa tête si belle. […] Dans sa main droite il tenait la blanche main de la reine. […] La main du bon Ruedigêr fit aussi des merveilles.

21. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lépicié » pp. 275-278

Comment son bon ange lui retient la main lorsqu’il allait tuer sa femme. […] Voilà le bon ange qui lui retient la main, etc., etc. […] Ce bras droit qu’il tient étendu en l’air est vraiment hors de la toile ; l’autre bras ainsi que la main sont bleuâtres, ce qui suppose, contre la vérité, de la durée dans une position contrainte. […] Ce prêtre parle de la main et se tait de la bouche. […] Ceux qui touchent au plan général et commun sont à la portée de la main, ils sont persécutés ; ceux qui s’en élèvent à une grande distance ne sont pas apperçus, ils meurent oubliés et tranquilles.

22. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre deuxième. L’idée de l’espace. Son origine et son action »

Mettez une seule main dans l’eau froide, vous éprouverez une certaine sensation. Mettez-y les deux mains, vous éprouverez une nouvelle sensation. […] Deux impressions sur deux parties différentes de notre corps ont une nuance locale indépendamment même de tout mouvement, comme quand on vous touche les deux mains à la fois ; mais cette différence n’apparaîtrait pas comme proprement spatiale, comme une différence de position, si le mouvement de la main gauche venant toucher la main droite ne se joignait pas aux signes locaux. […] Quelques instants après avoir ôté ce bandeau, l’interne avait montré à Marie V… sa main. « L’enfant, naturellement, n’avait pas pu la reconnaître, mais, l’ayant touchée, elle avait dit : « C’est une main » ; et depuis, toutes les fois qu’on lui montrait une main, elle la reconnaissait tout de suite sans le secours du tact.

23. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXIXe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Le drame de Faust par Goethe (2e partie) » pp. 161-232

D’une main il portait le monde antique, de l’autre le monde chrétien. […] Entraîne-la de ta main seule dehors ! […] Donne ta main ! […] Ta main chérie ! […] Tu me pris la main et tu me dis : “Lise !

24. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois par M. Camille Rousset. Victor-Amédée, duc de Savoie. (suite et fin.) »

La Régente informée avertit Louvois et donna les mains à l’arrestation qu’on fit de Mattioli conduit adroitement hors de Turin et amené dans une hôtellerie sur le territoire français. […] Madame Royale montre à son fils, avec la main droite, la mer et la ville de Lisbonne. […] Les réactions, ainsi motivées et préparées de longue main, seront terribles. […] M. le duc de Savoie a autour de 8,000 âmes entre ses mains. […] Ceux que l’on peut prendre les armes à la main, et qui ne sont pas tués, passent par les mains du bourreau. » Exécration !

25. (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159

» ajouta-t-elle en tenant toujours sa belle et large main sur la serrure. […] Seriez-vous assez bon pour me tendre cette main et pour m’aider à parvenir sur la scène ?  […] Livre en mes faibles mains ses puissants ennemis ! […] Mais de vos premiers ans quelles mains ont pris soin ? […] C’en est fait à ce mot ; l’épée d’Athalie s’est brisée dans sa main.

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