Les éleveurs admettent en règle que de longs membres sont presque toujours accompagnés d’une tête allongée. […] On a constaté que les animaux à poil long ou rude sont disposés à avoir des cornes longues et nombreuses. […] Ceux qui ont le bec court ont de petits pieds ; et ceux qui ont un long bec, de grands pieds. […] Le Pigeon Romain (Runt, C. hispanica, C. campana) est un oiseau de grande taille, avec un gros bec et de grands pieds ; quelques sous-variétés ont un très long cou, d’autres de longues ailes et une longue queue, d’autres une queue extrêmement courte. […] Quelques auteurs supposent qu’une longue domesticité diminue cette forte tendance à la stérilité.
Le soir nous nous arrêtâmes sur la route de Mâcon à Bussières, au village de Charnay, chez la femme d’un scieur de long dont un fagot de buis indiquait la porte. […] — Et où est donc déjà la ferme du scieur de long, le village de Milly et celui de Bussières ? […] Mes filles auraient voulu que leur père eût pu nous voir recevoir ainsi tout au long une si cordiale hospitalité en votre nom. […] Nous buvions un peu d’eau fraîche, et nous nous reposions à notre aisance, car nous n’étions pas pressées, n’ayant que trois lieues à faire dans une longue journée. […] Ce n’étaient plus ni les rudes aspects de Milly, ni les longues forêts de châtaigniers que nous avions traversées depuis ce matin.
On pénètre dans les uns par de longues cavernes, dont on ferme l’entrée avec des quartiers de roche ; on ne peut monter dans les autres qu’au moyen d’une corbeille suspendue. […] C’est l’airain qui, du temps formidable interprète, Dans chaque heure qui fuit, à d’humble anachorète Redit en longs échos : Songe au dernier moment. […] On dit même en ces lieux, par ton ombre chéris, Qu’un long gémissement s’élève chaque année, À l’heure où se forma ton funeste hyménée. […] Ces murs, ces longs dortoirs, se couvrent d’anathèmes, De sentences de mort qu’aux yeux épouvantés L’ange exterminateur écrit de tous côtés. […] L’imagination, vers tes murs élancée, Chercha le saint repos, leur long recueillement ; Mais mon âme a besoin d’un plus doux sentiment.
Bien plus, à l’origine, ils sont tous vivants, et, pour ainsi dire, chargés de sensations, comme un jeune bourgeon gorgé de sève ; ce n’est qu’au terme de leur croissance, et après de longues transformations, qu’ils se flétrissent, se roidissent et finissent par devenir des morceaux de bois mort. […] Ce long vers qui tombe sur un son étouffé ne peint-il pas à l’oreille la chute sourde du pesant sanglier ? […] Dans le temps que le porc revient à soi, l’archer Voit le long d’un sillon une perdrix marcher. […] Pardonnez-nous d’insister, et sur une phrase plus longue. […] A l’intérieur ; le second argument se distingue du premier par un changement subit du mètre, et s’y unit par une rime commune ; et, comme la gravité passionnée croît sans cesse, il se déploie en un double distique croisé, dont les longues mesures et les rimes alternatives captivent l’oreille et maîtrisent l’âme.
Oui, la peinture des mouvements de l’âme et des « passions de l’amour » est intéressante ; mais c’est bien long, George Sand. Oui, les divers types de l’animal humain vivant en société, et ses rapports cachés ou visibles avec le milieu où il se développe, sont curieux à étudier ; mais c’est bien long, Balzac. Oui, « le monde physique existe », et il y a des arrangements de mots qui peuvent ressusciter dans notre imagination les objets absents ; mais c’est bien long, Gautier. Oui, nous sommes enveloppés de mystère, et souvent notre raison côtoie la folie ; mais c’est bien long, Edgar Poe. Oui, l’humanité dans son fond est abominable et féroce, et la nature n’a jamais connu la justice ; mais c’est bien long, Zola et c’est bien gros Des artistes abondants nous décrivent le monde ou les hommes avec un luxe de détails dont nous n’avons que faire ; car, nous aussi, nous savons regarder.
En un mot, et pour marquer son effort aussi brièvement que possible, je dirai qu’il travaillait à la fois sur Henri IV pour le disposer d’avance à consentir à une longue trêve dont ce monarque rejetait l’idée, et sur les Hollandais pour les contenir à n’accepter une paix que moyennant les conditions essentielles et sans y courir à bride abattue. J’ai parlé de longue trêve : ce fut, en effet, dès l’origine la visée du président Jeannin et la solution qu’il entrevit ; il eut, dès son arrivée et dans son premier examen des choses et des esprits, le coup d’œil du seul biais par où on arriverait à mener l’affaire à bien. En attendant, et pendant qu’on se préparait à avoir de longues conférences infructueuses sur la paix, le président pourvut à l’essentiel, qui était de ressaisir pour son maître l’influence principale et le véritable arbitrage de la situation. […] On pourvut à cet article délicat dans le traité de longue trêve, moyennant une circonlocution obscure, par laquelle on semblait à la fois retirer et accorder ce droit de trafic et de navigation, et sans surtout prononcer le nom des Indes qui était comme sacramentel en Espagne. […] Le président Jeannin, en cette occasion du projet de longue trêve comme en plusieurs autres, eut à parler dans l’assemblée des États-Généraux.
J’édifiais alors d’importants ouvrages qui me tenaient attentive de longs moments. […] Nous perdions de longues heures, en face l’un de l’autre, et c’était à qui ne céderait pas. […] Je lui tenais compagnie, dans ses longues stations d’attente au salon. […] Elle partit en courant et, après un temps assez long, revint, mais sans rien rapporter. […] C’était une pièce étroite et longue, donnant sur la cour, à côté de la salle à manger.
L’un qui est vétu de long et qui paroît le maître, saisit son esclave d’une main, et il tient dans l’autre main une espece de sangle dont il veut le frapper. […] Nos instrumens à corde qui ont un manche, à l’aide duquel on peut tirer avec facilité differens tons d’une même corde qu’on racourcit à son plaisir en la pressant contre le manche, auroient été bien plus propres pour un accompagnement, d’autant plus que nous les touchons encore d’un archet fort long et garni de crin, avec lequel on unit et on prolonge aisément les sons, ce que les anciens ne pouvoient point faire avec leur archet. […] Celles du premier genre qu’ils appelloient togatae ou les comedies à longues robes, étoient très-serieuses. […] Ils avoient tous fait un long apprentissage de leur art, comme je le dirai plus bas, et presque toujours ils ne faisoient que reciter une déclamation composée par des hommes dont cette tâche étoit la profession particuliere.
De sorte que derrière chaque mot de la langue se cache une longue file d’idées, d’images et de mots, prête à surgir avec lui et à se dérouler après lui. […] Quand un long usage l’a accouplé à un autre mot, ou enchaîné dans une phrase, il tend toujours à tirer après lui sa compagnie. […] Quand on se sert de ces phrases, on ne passe point par le long détour de l’association des idées : on ne songe même pas à Philis, à Ulysse, à Émilie, et en les nommant on ne va point au-delà des sons. […] Tout mot, donc, abstrait ou concret, est capable de susciter dans l’esprit d’un lecteur, outre ce qu’il contient par définition, de longues séries de pensées qu’il évoque par association. […] Il arrivera souvent que du même mot pourront dépendre diverses séries d’idées et d’images comme dans une forêt de longues percées convergent au même carrefour.
La longue fréquentation leur a manqué. […] Mais la liste en serait trop longue. […] Ce fut un voyage très long, très amusant et d’un intérêt très poignant à la fois. […] C’est bien long. […] Celle-ci suppose un long travail et une longue réflexion.
On y entre par un portique assez long, sous lequel il y a des boutiques d’un et d’autre côté. […] Le trône du roi est sur une quatrième estrade, longue de douze pas et large de huit. […] Ce sont de longues galeries comme les dortoirs des couvents. […] On trouve à droite et à gauche un long quai, qui s’étend jusqu’au bout des faubourgs. […] Bembo et Kaempfer n’en comptent que trente-trois ; le premier a trouvé vingt pas de large sur deux cent cinquante de long, et l’autre, douze de ses pas de large sur quatre cent quatre-vingt-dix de long.
Tous portaient de longs bâtons à la main et des havre-sacs sur le dos. […] Du seigle chétif y croissait par longues bandes et agitait sans bruit ses maigres tiges. […] Il était de taille moyenne, maigre, le visage long et pâle, avec des grands yeux aux regards honnêtes et calmes. […] Par endroits, elle devenait tout à coup noire, et s’élançait en longues gerbes. […] Qu’il est long !