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1212. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — J — Jammes, Francis (1868-1938) »

Jammes l’étoffe d’un poète paysagiste et intime, auquel je prédis un franc succès lorsqu’il voudra bien s’astreindre aux lois de la rime et du vers nettement mesuré.

1213. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre V. Suite des précédents. — Héloïse et Abeilard. »

Dieu cruel, prends pitié du trouble où tu me vois, À mes sens mutinés ose imposer tes lois.

1214. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre premier. Que la Mythologie rapetissait la nature ; que les Anciens n’avaient point de Poésie proprement dite descriptive. »

I) ; dans Plutarque, la Vie de Brutus et de Pompée ; dans Platon, l’ouverture du Dialogue des lois ; dans Pline, la description de son jardin.

1215. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XIV. Parallèle de l’Enfer et du Tartare. — Entrée de l’Averne. Porte de l’Enfer du Dante. Didon. Françoise de Rimini. Tourments des coupables. »

Harris) ; tout ce qui est de nature à contenir se met en anglais au féminin, et cela par une logique simple, et même touchante, car elle découle de la maternité ; tout ce qui implique faiblesse ou séduction suit la même loi.

1216. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Argument » pp. 93-99

Corollaires relatifs à l’origine des langues et des lettres, dans laquelle nous devons trouver celle des hiéroglyphes, des lois, des noms, des armoiries, des médailles, des monnaies.

1217. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

La connaissance qu’il en prit dès lors ne lui fut pas inutile plus tard dans les discussions de lois et d’affaires auxquelles il fut mêlé. […] Il ne perdit pourtant sa position de maître des requêtes qu’en 1826, destitué pour cause de manifestation au sein de l’Académie touchant la loi de la presse. […] Villemain, ne semble pas moins singulier qu’eux et moins bizarre, nous souffrons d’une dispensation si inégale de la part du critique fait pour donner la loi à ces Ombres flottantes du public des poëtes, encore plus que pour la suivre.

1218. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »

Le ton commandant du roi, l’air soumis du clergé ne changent rien au fond des choses ; entre eux, c’est un marché103 : donnant, donnant ; telle loi contre les protestants, en échange d’un ou deux millions ajoutés au don gratuit. […] La cour est devenue le sénat de la nation ; le moindre valet de Versailles est sénateur ; les femmes de chambre ont part au gouvernement, sinon pour ordonner, du moins pour empêcher les lois et les règles ; et, à force d’empêcher, il n’y a plus ni lois, ni ordres, ni ordonnateurs… Sous Henri IV, les courtisans demeuraient chacun dans leur maison, ils n’étaient point engagés dans des dépenses ruineuses pour être de la cour ; ainsi les grâces ne leur étaient pas dues comme aujourd’hui… La cour est le tombeau de la nation. » — Quantité d’officiers nobles, voyant que les hauts grades ne sont que pour les courtisans, quittent le service et vont porter leur mécontentement dans leurs terres.

1219. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIIe entretien. Trois heureuses journées littéraires » pp. 161-221

Ce que la loi rejette est pris par l’Évangile, Des épis oubliés sa moisson s’enrichit ; À lui tout ce qui pleure et tout ce qui fléchit ; À lui la pénitente obscure et méprisée ; À lui le nid sans mère, et la branche brisée ; À lui tout ce qui vit sans filer ni semer ; À lui le lis des champs qui ne sait qu’embaumer, L’oiseau qui vole au ciel, insoucieux, et chante ; À lui la beauté frêle, et l’enfance touchante, Et ces hommes rêveurs qui sont toujours enfants. […] Nous avons, comme un autre, les passions nobles et collectives du temps où nous vivons ; nous aimons avec une sainte ardeur la liberté régulière, le patriotisme honnête renfermé dans les bornes du droit public, la grandeur irréprochable de notre pays, pourvu que cette grandeur de la patrie ne soit pas l’abaissement des autres nations, qui ont le même droit que nous de vivre grandes sur le sol et sous les lois que le temps a légitimées pour tous les peuples. […] Vous saurez, comme nous, malgré la loi commune, Porter le cœur toujours plus haut que la fortune, Un cœur qui dans sa foi jamais ne se dément ; Et, de votre œuvre, à vous, quel que soit l’instrument, Ou le fer, ou la plume à mes doigts échappée, Tout sera dans vos mains noble comme l’épée.

1220. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155

S’il s’efforce de discerner la loi de ces développements, et la cause de cette opulence, s’il tente de classer les idées d’un alinéa*, les aspects d’une description, les traits d’une physionomie et les phases d’une œuvre, il découvrira aussitôt que la principale habitude de style et de composition chez M.  […] Hugo, dont nous avons déjà passé les approches, à examiner non plus les paroles, mais leur sens, non la rhétorique mais la matière même qu’elle ouvre, non la loi des développements mais la nature des idées développées, le caractère commun et saillant des scènes, des portraits, des événements et des conceptions, qui donnent lieu à déployer des répétitions, des images et des antithèses. […] Les sourdes ténèbres du lieu, les vieilles et puériles lois latines psalmodiées par le greffier, les paroles surhumainement graves, adressées par le juge, une touffe de fleurs à la main, à la misérable guenille d’homme devant lui, écartelé nu entre quatre piliers et oppressé de masses de fer, la bouche râlante, la barbe suante, la peau terreuse, muet et les yeux clos, cela est énorme et admirable.

1221. (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216

Cette loi est sans exception ; car quelle que soit la supériorité relative des hommes élus à titre d’intelligence dans un corps intellectuel, c’est une loi de la nature que l’empire y appartient toujours à la médiocrité. […] Pour moi Palès encore a des asiles verts, Les Amours des baisers, les Muses des concerts ;         Je ne veux pas mourir encore. » — Ainsi, triste et captif, ma lyre toutefois S’éveillait, écoutant ces plaintes, cette voix,         Ces vœux d’une jeune captive ; Et secouant le joug de mes jours languissants, Aux douces lois des vers je pliais les accents         De sa bouche aimable et naïve.

1222. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109

c’est faire à ma haine une loi trop injuste. […] Dans la scène d’Auguste avec Cinna, Auguste va convaincre d’ingratitude un jeune homme fort bouillant, que le seul respect ne saurait contraindre à l’écouter sans l’interrompre, à moins d’une loi expresse ; Corneille a donc préparé le silence de Cinna par l’ordre le plus formel d’Auguste. […] C’est une des lois du théâtre, qu’il doit toujours y avoir quelqu’un qui parle.

1223. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Appendices de, la deuxième édition »

Mais alors, Paul est bien un être vivant et conscient à l’instant où il quitte Pierre ; il est bien encore un être vivant et conscient à l’instant où il revient à Pierre ; (il resterait même un être vivant et conscient dans l’intervalle si l’on convenait, pendant cet intervalle, de laisser de côté toute considération de mesure et plus spécialement toute physique relativiste) ; mais pour Pierre physicien, prenant des mesures et raisonnant sur des mesures, acceptant les lois de la perspective physico-mathématique, Paul une fois lancé dans l’espace n’est plus qu’une représentation de l’esprit, une image — ce que j’ai appelé un « fantôme » ou encore une « marionnette vide ». […] La loi d’inertie de Galilée nous enseigne que ce point est en mouvement rectiligne et uniforme : à cet état de mouvement correspond, dans l’Espace-Temps, une ligne d’Univers formée par l’ensemble des événements qui représentent les diverses positions successives de ce mobile dans son état de mouvement uniforme, positions qu’on peut repérer dans un système quelconque. […] Peu importe que ces effets ne suivent pas la même loi que ceux de la gravitation naturelle, qu’ils croissent proportionnellement à l’éloignement du centre, etc. : tout l’essentiel de la gravitation est là, puisque nous avons une action qui, émanant du centre, s’exerce sur les objets découpés dans le disque sans tenir compte de la matière interposée et produit sur tous, quelle que soit leur nature ou leur structure, un effet qui ne dépend que de leur masse et de leur distance.

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