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923. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Enfin, s’il fallait qu’on choisît, j’aimerais mieux qu’on ne lût point mon travail sur Hugo, et qu’on lût l’étude magistrale de M.  […] Il les lisait à ses amis. […] On dirait qu’il n’a pas lu ses œuvres, et c’est peut-être vrai. […] Lisez les Malheureux. […] Lises Fenêtres ouvertes.

924. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

Mentor fait plus : il fait lire à Télémaque ses écrits théologiques. […] Voici le premier auteur du dix-septième siècle que je lis avec inquiétude et défiance. […] Ce qui se voit du chrétien dans ce traité, c’est un désir plus vif et plus tendre de persuader ceux qui le liront, et un choix de preuves qui s’adressent au cœur. […] « Plus on lira cet ouvrage, dit-il, plus on verra que j’ai voulu dire tout sans peindre personne de suite. » On n’en veut pas davantage. […] Aussi, un certain âge passé, Télémaque n’est-il guère lu, quoiqu’il soit plein de beautés appropriées aux esprits mûrs.

925. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

On ne lisait guère autrefois que dans les salons ; aujourd’hui ce sont peut-être les salons qui lisent le moins. […] Nous lisions avec confiance les textes lus par nos pères. […] L’homme bien élevé lira Corneille, La Fontaine, Racine et Molière, comme nos pères lisaient Homère, Horace et Virgile. […] Cette fois Nodier avait vu et non pas lu. […] Tout le monde élégant l’avait lu.

926. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome I

« C’est alors », a-t-il dit lui-même, « que je lus les œuvres de Walter Scott. […] Il nous fait voir et les palais où ils rendent leurs arrêts, et leurs sièges, et les fleurs de lis. […] Il faut lire pour se rendre bien compte du degré où c’est là un phénomène d’ordre religieux les deux chapitres que M.  […] Aucun Français soucieux des hautes choses de la vie, ne lira ces lettres sans être réchauffé de la flamme dont cette âme fut soutenue et consumée. […] C’est un livre à lire en sortant d’entendre le dialogue net et acéré d’une comédie de Dumas fils, entre deux articles de Taine.

927. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 4. Physionomie générale du moyen âge. »

Nobles, bourgeois, ou vilains, il n’y a guère de différence entre les classes ; l’égalité intellectuelle est aussi réelle que l’inégalité sociale ; savoir le latin, savoir écrire, savoir lire, sont choses rares, et qui trahissent quelque relation ou caractère clérical. […] Même tout l’art dont est capable ce moyen âge qui lut les chefs-d’œuvre de la poésie antique sans y remarquer la fine splendeur des formes, cet art sortira de là : il manifestera l’énergie de son individualisme par ses châteaux, et la vivacité de sa foi par ses églises.

928. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre V. Un livre de Renan et un livre sur Renan » pp. 53-59

On l’a déclarée exquise, cette préface, et, Le Temps la publiant, on s’est assez généralement dispensé de lire plus long. […] On sent que l’auteur a lu ses textes, pointant en marge tous les passages pouvant servir au dénigrement de Renan.

929. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Introduction » pp. 2-6

Aux spectateurs et aux lecteurs, il donne des avis qui peuvent se résumer ainsi : — Lisez tel livre et vous y aurez profit. […] Sur la porte par où l’on y pénètre devrait se lire cette inscription : Vous qui entrez ici, mettez bas toute passion autre que l’amour de la Vérité d’abord et de la Beauté ensuite.

930. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Préface » pp. -

Renan a-t-il dit bien d’autres choses dans les interview, que je n’ai pas lus. […] À quelque hauteur où vous ait placé l’opinion, on veut bien descendre à lire soi-même, les gens qu’on maltraite ainsi.

931. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Girac, et Costar. » pp. 208-216

Chacun s’empressa de les acheter & de les lire. […] Pour ce qui est de sa capacité, je n’ai point mémoire d’avoir lu d’écrivain si ignorant… Quel avantage dois-je donc attendre de combattre un homme si foible, de tenir tête à une harangère, & d’imiter ce Ctésiphon de Plutarque qui faisoit le coup de pied de mulet ? 

932. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XIV. Parallèle de l’Enfer et du Tartare. — Entrée de l’Averne. Porte de l’Enfer du Dante. Didon. Françoise de Rimini. Tourments des coupables. »

Il suffit de savoir lire le latin, pour être frappé de l’harmonie lugubre de ces vers. […] Noi leggevamo, etc… « Nous lisions un jour, dans un doux loisir, comment l’amour vainquit Lancelot.

933. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 11, les romains partageoient souvent la déclamation théatrale entre deux acteurs, dont l’un prononçoit tandis que l’autre faisoit des gestes » pp. 174-184

Quintilien dit encore dans un autre endroit, que nous avons déja cité quand nous avons voulu prouver que la déclamation des anciens n’étoit pas un chant musical tel que les nôtres, qu’il faut bien qu’un enfant à qui l’on fait lire les poëtes les lise autrement qu’il ne liroit de la prose, mais qu’il ne faut pas qu’il laisse échapper sa voix comme s’il récitoit un cantique sur le théatre.

934. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

Le premier qui lut le traité de la Connaissance de Dieu et de soi-même fut le dauphin. […] Pour cela il faudrait, dans celui qui en écrit, l’autorité, et, dans ceux qui le lisent, le goût de ces matières. […] Fénelon refusa de lire le livre. […] Si je n’avais lu ce passage dans Fénelon, je l’aurais cru de Bossuet. […] je me doute de quelque supercherie. » Dès qu’il a lu les écrits des deux prélats, il se range du côté de Bossuet.

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