Il y a de très jolis détails dans les lettres de Bernardin à sa seconde femme ; un pur amour des champs y respire à chaque ligne. […] On ne trouva personne, mais quatre lignes seulement dans sa chambre ; il y disait qu’on lui avait tué son chien et qu’il était parti.
Loppin, « ami intime des lignes droites », et personnage, ce semble, un peu roide. […] La ligne du président de Brosses se dessine suffisamment à nos yeux : il est, dans le xviiie siècle, au premier rang des hommes indépendants, éclairés et spirituels de la province.
Les gardiens du constitué sont d’accord sur toute la ligne ; les Académies de poésie, de musique, de danse et de morale et tous les octrois de la muraille de Chine mobilisent toutes leurs forces, et si l’on se demande plus tard comment l’union hétérogène du symbolisme put durer quelques années, forte, nous l’avons dit, de poètes dissemblables, de romanciers comme Adam, fréquentée de peintres comme Seurat, c’est que toutes les idées nouvelles se solidarisent en raison de l’identique et solidarisée résistance. […] Il nous paraît donc plausible de le scander, en le considérant entre les syllabes environnantes comme un simple intervalle, et en cela nous sommes d’accord avec la déclamation instinctive du langage qui est la vraie base de la rythmique, et même la constitue dès qu’elle se met d’accord avec l’accent d’impulsion qui est son élément de variation, et l’intonation poétique, subordonnée à l’accent d’impulsion, accent et intonation qui comptent, puisque le vers et la strophe sont tout ou partie de phrase chantée et sont de la parole avant d’être une ligne écrite.
Héritière, en ligne collatérale, de Louis XIV, et jalouse d’orner sa souveraineté nouvelle des séductions d’un art né d’elle et vivant d’elle, la bourgeoisie avait cru, jadis, trouver, dans M. […] Nous n’avons pu les rencontrer tous, et ceux que nous avons réussi à joindre ont bien voulu, malgré leur émotion, nous donner quelques lignes, dont on leur sera, comme nous, reconnaissant.
Plusieurs détails complémentaires sont indispensables pour montrer dans leur exactitude les lignes de la chair et pour faire comprendre le jeu complexe de cette physionomie si une et si étrange. […] Comme il n’était pas accoutumé à ces témoignages d’admiration de la part de ses contemporains, il conclut à une contrefaçon et s’empressa de prévenir le public de la fumisterie dans Le XIXe Siècle. » Je n’ai rien à changer à ces lignes.
Et si c’est vrai, — ce que j’ose hasarder, — si les hommes de force absolue n’ont pas, comme je le crois, dans leur vie, de vol tes et de contre-voltes, ne tâtonnant pas, ne battant pas le buisson et ne changeant pas leur fusil d’épaule, comme on dit, ainsi que la plupart d’entre nous ; s’ils poussent toujours du même côté, tirant leurs coups toujours dans la même ligne, c’est qu’ils portent en eux un principe interne qui ne fléchit pas plus que le principe qui fait du chêne un chêne et qu’on appellera du nom qu’on voudra, mais que je me permettrai d’appeler le principe du génie. […] Ils ont refait une gloire à de Maistre en précisant celle qu’on lui doit, en empêchant la vermine des idées communes de ronger les belles et pures lignes de cette noble et lumineuse figure.
Je regrette ces coiffures si bien appropriées aux visages différents des races différentes, d’un art si raffiné, d’une grâce si honnête, et qui avaient pour elles la beauté de l’étoffe, la ligne et la durée. […] On pourrait tracer une ligne allant de l’Est à l’Ouest, du bas des Vosges à l’Océan, qui séparerait la France en deux parties.
Et quand, pour accabler cette nation Il désabusée, les rois, comme des démons mis en ligne par la baguette d’un enchanteur, marchèrent au combat dans un mauvais jour, et que la Grande-Bretagne se joignit au funeste armement, quoique bien des amitiés, bien de jeunes amours, eussent soulevé en moi l’émotion patriotique et fait briller sur nos collines et nos forêts une magique lumière, cependant ma voix non changée dénonça défaite à tous ceux qui braveraient la lance levée contre les tyrans, et prédit la honte à leur retraite impuissante et tardive. […] Et lorsque, pour calmer mon âme qui espérait et qui tremblait, la discorde cessait, et que tout semblait paisible et brillant, lorsque la France couvrait son front cicatrisé et sanglant sous des palmes de gloire, et qu’avançant irrésistible, son bras se jouait des guerriers en ligne, à l’heure où, jetant de timides regards de haine, la trahison domestique effaçait, en l’écrasant, sa trace fatale, et, comme un dragon blessé, se repliait dans son sang, alors j’accusais mes craintes qui ne voulaient pas se dissiper.
Son imagination de poète marque cette tradition comme les lignes de peupliers marquent la nappe d’eau souterraine. […] Mais elle reste une ligne monumentale. […] Craintif, froissé, valétudinaire et coquet, il ne publia pas une ligne. […] Il faudra pour retrouver cette familiarité avec la ligne serpentine de la pensée et avec son clair-obscur attendre Mallarmé et Valéry. […] D’autres s’élèvent aussi haut, mais ne le font pas dans la même ligne d’idées et de sentiments communs à tous.
La pièce lue soutient son mérite ; ç'a été une preuve de goût de n’y pas mettre une seule ligne de Préface.
Son plus grand défaut, vous l’avez dit, est de ne pas distinguer net et d’un coup d’œil inexorable l’endroit où finit le délicat élégant et où commence l’élégant commun : il accorde un peu trop à celui-ci ; mais, en somme, il est au premier rang dans la seconde ligne critique qui vient après Villemain.
Mais les dernières rigueurs d’octobre, le supplice de Marie-Antoinette et celui des Grondins, marquèrent le terme de cette marche accélérée, mais parallèle, qu’avaient tenue, depuis le 2 juin, tous les partis s’avançant sur une même ligne.