Après une observation plus minutieuse et plus pénétrante, il se trouve que cette idée était trop large : il n’y a pas dans la nature de type qui lui corresponde ; les organes de circulation et de respiration, le squelette, les membres, ne sont pas les mêmes chez les poissons proprement dits et chez le narval, le cachalot, le dauphin, la baleine ; ceux-ci sont des mammifères ; il faut les retirer et les placer à part ; cette opération faite, mon idée, ramenée à de justes bornes, concorde avec un groupe naturel de caractères effectivement liés et qui se rencontrent toujours ensemble, ceux du poisson. — Par contrecoup, mon idée du mammifère s’agrandit ; elle était trop étroite, puisqu’elle ne contenait que des animaux terrestres, à quatre pieds, qui allaitent ; j’y fais rentrer les cétacés qui nagent et les chéiroptères qui voient ; dorénavant, élargie et proportionnée à l’extension du type, elle s’applique à toutes les espèces qui présentent le même groupe de caractères, quelles que soient leurs différences d’apparence extérieure et d’habitation.
Poussant même les choses au-delà des justes bornes, je ne visitai jamais, ainsi que mes confrères, les neveux du Pape, et je n’assistai jamais à leurs réunions, car j’avais peur qu’on ne crût que l’intérêt me guidait.
J’encourageai donc mon père à travailler, et nous renvoyâmes à l’année suivante la question de savoir s’il ferait publier ce qu’il écrivait. » XXXI Le premier consul voyait avec un juste ombrage les liaisons de madame de Staël à Paris avec un homme ambigu qu’elle cherchait à lui susciter pour rival.
Cette distinction est juste, du moins en psychologie.
Dans l’homme Autrichien, toute trace du Protestantisme Allemand avait été effacée ; instruit à l’école des Jésuites Romains, il avait, même, perdu le juste accent de son langage national, qu’il prononçait, maintenant, comme les noms classiques du Monde Ancien, avec une Italianisation fort peu allemande.
La mélodie s’élève d’abord comme le frêle, long et mince calice d’une fleur monopétale, pour s’épanouir ensuite, de même qu’elles, en un élégant évasement, une large harmonie, sur laquelle se dessinent de fermes arrêtes, dans un tissu d’une si impalpable délicatesse, que la fine gaze paraît ourdie et renflée par les souffles d’en haut ; graduellement ces arrêtes se fondent ; elles disparaissent d’une manière insensible dans un vague amoindrissement, jusqu’à ce qu’elles se métamorphosent en insaisissables parfums qui nous pénètrent, comme des senteurs venues de la demeure des justes.
Weber fut le plus consciencieux des besogneurs sentimentaux ; une application constante à l’expression juste et violente, à l’écriture correcte et tapageuse ; le bourgeoisisme du romantisme.
» Gibert, avec une langue technique, qui donne les plus grandes jouissances aux amateurs de l’expression, une langue juste, précise, peinte, parle de cette voix artificielle, de cette voix de tête ou de nez, que certains chanteurs se font : voix métallique à résistance indéfinie, tandis que les voix naturelles des gens qui chantent avec l’émotion de leur poitrine, est plus vite cassée.
Enfin l’émotion a pour principale propriété d’annuler la réflexion, la critique, le retour sur soi, c’est-à-dire d’être crue juste et légitime (Bain, loc.
Je suis dans ceux qui me servent et m’adorent en vérité, et ils sont dans moi… Si celui qui a mal agi revient à moi et me sert, il est aussi justifié que le juste !
Mais, à coup sûr, nous ne pouvons pas ne pas lui être reconnaissants de nous avoir appris à « composer » ; et là, comme on le sait, dans cet équilibre de la composition, dans cette subordination du détail à l’idée de l’ensemble, dans cette juste proportion des parties, là sera l’un des traits éminents et caractéristiques de la littérature française.
Il n’en est point non plus qui ne vous donne de ce problème une solution — erronée ou juste — mais viable, mais susceptible d’être appliquée, dès aujourd’hui, par vous, par vos amis, par les Français du dix-neuvième siècle qui appartiennent à une certaine classe et possèdent une certaine culture. […] Le mot n’est que juste. […] Il ne lui suffit pas d’écrire juste, il veut écrire d’une manière rare. […] Amiel d’ailleurs se rendait un compte si exact de son propre tempérament, qu’il répugnait d’instinct et de théorie à certaines vertus dont nos prosateurs nationaux sont les plus fiers, la clarté de notre langue et aussi sa logique : « Tout s’y fige, s’y solidifie, s’y cristallise », s’écriait-il ; « la langue française ne peut rien exprimer de naissant, de germant, elle ne peint que les effets, les résultats, le caput mortuum, mais non la cause, le mouvement, la force, le devenir de quelque phénomène que ce soit. » Peut-être sa critique y voyait-elle juste, mais quand on pense de la sorte, le pire malheur est de se vouloir un bon écrivain français.