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1570. (1910) Études littéraires : dix-huitième siècle

Figurez-vous des chroniques comme nos journaux en publient à notre époque. […] Et ces traits ne sont qu’un art de mieux faire revivre les personnages ; et ce qui domine, sans étalage du reste, et sans rien surcharger, ce sont bien les vertus charmantes de ces laborieux : leur probité, leur loyauté, leur labeur immense et tranquille, leur modestie, leur piété, leur dévotion même naïve et comme enfantine, et délicieuse en sa bonhomie, comme celle de ce mathématicien17 qui disait « qu’il appartient à la Sorbonne de disputer, au Pape de décider, et au mathématicien d’aller au ciel en ligne perpendiculaire. » Ils sont exquis ces savants de 1715, vivant de leurs leçons de géométrie ou d’une petite pension de grand seigneur, sans éclat, presque sans journaux, inconnus du public, formant en Europe comme une petite république dont les citoyens ne sont connus que les uns des autres, tranquilles et simples d’allures dans leur régularité de quinze heures de labeur par jour, et disant quelquefois du Régent : « Je le connais. […] C’étaient feuilles volantes, sorte de journal intermittent où il prétendait exprimer, au hasard des circonstances, ses idées sur toutes choses. […] Dans ses journaux, pour commencer par eux, on ne rencontre que très peu de détails de mœurs.

1571. (1774) Correspondance générale

Cette lettre et la suivante ont été publiées, à la suite d’un article nécrologique sur Diderot, par l’abbé de Fontenay, dans les Annonces, affiches et avis divers ou Journal général de France, du 7 août 1784, n° 95. […] Pour me conformer à l’esprit de ces dames et lever le seul inconvénient que vous trouviez à ma juste demande, j’ai donné un modèle de lettre à insérer dans les journaux que M. 

1572. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre V. La Renaissance chrétienne. » pp. 282-410

Les mémoires, même ceux de Ludlow, de mistress Hutchinson, sont longs, ennuyeux, véritables factums dépourvus d’accent personnel, vides d’effusion et d’agrément ; tous, « ils semblent s’oublier et ne s’occupent que des destinées générales de leur cause410. » De bons ouvrages de piété, des sermons solides et convaincants, des livres sincères, édifiants, exacts, méthodiques, comme ceux de Baxter, de Barclay, de Calamy, de John Owen, des récits personnels comme celui de Baxter, comme le journal de Fox, comme la vie de Bunyan, une grande provision consciencieusement rangée de documents et de raisonnements, voilà tout ce qu’ils offrent ; le puritain détruit l’artiste, roidit l’homme, entrave l’écrivain, et ne laisse subsister de l’artiste, de l’homme, de l’écrivain, qu’une sorte d’être abstrait, serviteur d’une consigne.

1573. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

C’est à composer ce tableau, la pièce avec son mobilier, le journal déplié sur la table, moi debout devant elle, l’Événement imprégnant tout de sa présence, que visaient quarante-trois années d’inquiétude confuse.

1574. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

Etat dans l’Etat, un journal, car c’est une fédération de prédicants et d’écoutants et, absolument, c’est une Eglise. […] Le droit d’enregistrement et le droit de remontrances sont de pures et simples usurpations : « On croit qu’Etienne Boileau, prévôt de Paris du temps de saint Louis, fût le premier qui tînt un journal et qu’il fût imité par Jean de Montluc, greffier du Parlement de Paris en 1313.

1575. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

Je n’aime pas beaucoup mon siècle ; cependant, avant de mourir, je veux goûter quelques sensations rares, d’ordre tout intellectuel, et j’ai l’intention de confier le maniement de ma fortune à un homme habile : banquier, industriel où directeur d’un grand journal.

1576. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Donnez-lui une correspondance de journal à rédiger, un pamphlet à écrire, une discussion parlementaire à soutenir, une institution à défendre, un cabinet à attaquer, alors vous la verrez déployer une ardeur extraordinaire. […] Chaque chose est estimée pour ce qu’elle vaut, depuis le talent d’un boxeur jusqu’à la correspondance d’un journal.

1577. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

Dans le Journal de Matteo Spinelli, le latin, le provençal, le sicilien, se confondent encore ; mais les Histoires florentines des deux Malaspini (tirées en grande partie de ces registres nommés Ricordanze où les chefs de maisons patriciennes se transmettaient de père en fils, selon l’usage du patriciat romain, les événements dont se composait la tradition domestique) et la chronique piquante de Villani sont des œuvres italiennes. […] Le cardinal-légat Bertrand du Poyet ou del Poggetto, envoyé par Jean XXII à Ravenne pour faire exhumer les os de Dante et jeter aux vents ses cendres, pensait exactement comme de nos jours le cardinal Pacca, chargé par Léon XII d’annoncer à l’abbé de Lamennais la condamnation du journal l’Avenir, et qui lui écrivait à cette occasion une phrase dont je me souviens mot pour mot, tant elle exprime clairement la doctrine pontificale touchant les libertés de la société civile et politique. « Si, dans certaines circonstances, dit le cardinal Pacca, la prudence exige de les tolérer comme un moindre mal, elles ne peuvent jamais être présentées par un catholique comme un bien, ou comme un état de choses désirable. » Je cite fidèlement, bien que de mémoire.

1578. (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale

Pendant plusieurs années, le docteur Beaumont, qui avait pris cet homme à son service, put étudier de visu les phénomènes de la digestion gastrique, ainsi qu’il nous l’a fait connaître dans l’intéressant journal qu’il nous a donné à ce sujet3.

1579. (1906) La rêverie esthétique. Essai sur la psychologie du poète

Bientôt les, bruits s’affaiblissent ; ils meurent dans des lointains presque imaginaires : le silence envahit de nouveau le désert. » Journal de voyage.

1580. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

Nous n’avons jamais cru à l’improvisation, et ce n’est pas sans étonnement que nous avons lu dans les journaux dévoués à l’illustre poète, qu’il avait traduit le Paradis perdu et résumé l’histoire de la littérature anglaise dans l’espace de dix-huit mois.

1581. (1903) Le problème de l’avenir latin

La tribune, le journal et la rue, voilà les points où la révolution s’accomplit effectivement.

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