À la ville comme à la campagne sa maison est tenue avec un soin extrême : l’influence qu’il exerce à cet égard sur ses gens est si grande, que les cochers même la subissent ; non-seulement ils entretiennent avec soin les harnais et nettoient leurs propres vêtements, mais ils se débarbouillent.
Elle nous rend impossible la compréhension de la vie contemporaine, et l’on ne saurait s’imaginer l’influence néfaste qu’elle eut sur la récente littérature.
. — R. de Gourmont : La Poésie française contemporaine et l’influence étrangère (publié en français) Flegrea (Naples), 20 octobre 1900. — G.
« À l’époque de la lutte intellectuelle que la littérature allemande a été forcée de soutenir contre l’influence écrasante de l’école française, Racine, Corneille et toute la littérature de cette période ont été condamnés sans jugement, et Molière n’a pas été exclu de ce verdict. […] Louis Moland a d’ailleurs recherché déjà, dans un volume spécial, quelle influence la littérature étrangère avait exercée sur son auteur, et ce qu’il y avait d’exotique dans le talent du grand comique25.
Ainsi, dans les politiques bouleversements, la matière des ridicules fermente ; ils fourmillent, ils pullulent, ils s’engendrent de toutes parts, sous l’influence des ineptes créations de la tyrannie ! […] Poussez en couleur, enfoncez le trait le plus avant possible, chargez vos pinceaux ; à peine atteindrez-vous au ton saillant de la simple réalité : les travers ont cela d’inconcevable qu’on n’en n’imagine jamais le dernier degré ; et que, par une extrême complaisance pour nos propres manies, leur influence glisse autour de nous et sur nous, sans que nous nous en apercevions nous-mêmes. […] Le personnage acquiert enfin l’assurance de son avenir, en écoutant les propos de son honnête fiancée ; et lorsque son sort lui est bien confirmé, qu’il en est saisi d’épouvante, on l’oblige violemment, pour surcroît de ridicule, à consommer l’affaire et à subir l’influence de sa fâcheuse étoile.
Alfred Nettement, oubliant un instant ses rancunes contre une époque admirable que nul ne peut ni changer ni effacer, n’avait pas résolu de parquer la Restauration dans ces étroites limites ; s’il n’avait pas laissé de l’autre côté de la gloire et de ses respects le roi de la révolution de Juillet ; s’il eût consenti à reconnaître en cette exubérance de toutes les forces de la pensée et de toutes les œuvres de l’imagination, non pas l’influence personnelle du roi Louis-Philippe (il n’aimait guère les écrivains), mais la fortune, la liberté, le génie et le bonheur de son règne, il eût écrit tout simplement l’Histoire de la Littérature française sous la dernière monarchie, et il arrivait ainsi, dans une période admirable de trente années pacifiques, à une grande histoire animée et complète. […] Il souriait intrépidement à sa mort prochaine, loin de tout ce qu’il aimait, dans un poste perdu, sans influence possible sur le jeu terrible qui se jouait encore. » Le jour où l’empereur et roi perdit cet homme généreux, il perdit sa plus chère et sa plus utile consolation. […] Il était né d’abord poète ; mais, à l’instant même où cette jeune imagination allait s’ouvrir à toutes les influences poétiques, à cette heure solennelle de la langue française, où la langue, fouillée et travaillée dans tous les sens par Voltaire, par Diderot, par Montesquieu et par eux tous, promettait aux écrivains à venir des destinées encore nouvelles, il arriva tout à coup que, dans cette société de France, le mouvement marcha si vite, que ce mouvement devint tout simplement une révolution. […] Avec un rare bonheur et une science bien grande, le nouvel historien des croisades a rattaché à cette entreprise gigantesque de l’Europe, tous les progrès de la civilisation moderne ; il a deviné, avec une rare intelligence, l’influence de ce long voyage armé au-delà des mers, pendant lequel tant de peuples, inconnus les uns aux autres, ont appris à s’estimer, à se comprendre, à s’aimer, à se haïr.
La conséquence, c’est l’extrême variété morale de la race, la plupart des Norvégiens vivant sous l’influence d’une nature très dramatique, qui, tantôt, rend la vie fort rude et violemment active, et, tantôt, la fait douce et joyeuse, d’une joie immense. […] Et leurs vertus aussi ont comme une énergie silencieuse ; leur préoccupation constante de l’autre monde et du péché, jointe à l’influence de la solitude, des espaces démesurés où ils vivent, communique à tous leurs sentiments une gravité religieuse, un accent de sincérité et de certitude qu’on ne trouve point ailleurs. […] … Sans nier, ce qui serait simplement absurde, l’influence de l’amour sur les actions humaines, il n’est pas téméraire d’affirmer que l’intérêt en inspire un bien plus grand nombre. […] C’est ainsi qu’à une époque où le génie français se trouvait encore altéré et obscurci par les influences étrangères, Molière avait été amené à donner ?
Le Goffic, constate cette influence profonde de M.
Il les assemble en caractères, conçoit la qualité dominante, aperçoit les traces qu’elle laisse sur les autres, note les influences contraires ou concordantes du tempérament, de l’éducation, du métier, et travaille à manifester le monde invisible des inclinations et des dispositions intérieures par le monde visible des paroles et des actions extérieures.
Marseille, fondée par une Colonie de Phocéens sortis de l’Ionie, ressentit la première l’heureuse influence des sciences & des arts.
Aujourd’hui, elle vient me lire sa notice, et la biographie de Flaubert est vraiment toute charmante dans son intimité, avec les détails de l’influence d’une vieille bonne, du conteur d’histoires Mignot, avec l’intérieur un peu sinistre de l’habitation à l’hôpital de Rouen, avec l’existence à Croisset, avec les soirées dans le pavillon du fond du jardin, se terminant par cette phrase de Flaubert : « C’est le moment de retourner à Bovary !
. — Pour apprécier, par l’exemple d’un grand poète, l’influence morale et sociale que peut exercer la poésie, il nous reste à marquer en quelques traits la façon dont Hugo lui-même comprit sa « mission ».