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1735. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Le sujet, l’histoire de la Vie et la Pensée en Grèce depuis le siècle d’Alexandre jusqu’à la conquête romaine, en est extrêmement intéressant, mais la façon, dont il est traité, est absolument indigne d’un lettré, et on ne saurait rien imaginer de plus décourageant que les perpétuels efforts de M.  […] 16 Des propositions aussi criminelles peuvent mettre sur leurs gardes tous ceux qui s’imaginent que la reproduction d’une forme implique nécessairement la renaissance de l’art qui a vivifié la forme, et qui ne veulent pas reconnaître de différence entre l’art et les anachronismes. […] Le réaliste est défini par lui comme visant à reproduire les phénomènes extérieurs de la nature, tandis que l’idéaliste est l’homme qui imagine des choses intéressantes et belles.

1736. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. THIERS. » pp. 62-124

….Certes, beaucoup de philosophes, sans souffrir, ont avancé pire, et Vauvernagues, qui souffrait cruellement, n’imagina rien de pareil.

1737. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

Elle a éprouvé toutes les tristesses de la vie, celle qui écrivait : « Vous n’avez pas comme moi ces moments où je ne sais plus seulement si j’ai le sens commun ; mais« encore faudrait-il être connue et entendue. » Ou bien encore : « On ne veut pas seulement que quelqu’un s’imagine qu’il pouvait être aimé et heureux, nécessaire et suffisant à un seul de ses semblables, Cette illusion douce et innocente, on a toujours soin de la prévenir ou de la détruire. » C’est à Mme de Charrière et à son esprit, sinon à son cœur, que l’auteur rend hommage au début d’Adolphe, lorsqu’il parle de cette femme âgée, si remarquable, près de laquelle, dans des conversations inépuisables, il a tout analysé.

1738. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Par compensation, la supériorité dans ce genre se révèle surtout par la finesse et l’habileté à dessiner les caractères, ou à développer une intrigue bien imaginée.

1739. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

Telles étaient ses pensées en 1810, et, cherchant de bonne foi à les réaliser, il imaginait le blocus continental qui devait contraindre l’Angleterre à la paix par la souffrance commerciale, s’efforçait de soumettre la Hollande à ce système, et, celle-ci résistant, il l’enlevait à son propre frère, la réunissait à son empire, et donnait à l’Europe, qu’il aurait voulu calmer, l’émotion d’un grand royaume réuni à la France par simple décret.

1740. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

Ce couvent, situé au sommet d’une des collines escarpées qui bordent le fleuve et dominent de très haut la ville, est un des sites les plus pittoresques qu’un poète pût imaginer pour son repos.

1741. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

Imaginez maintenant que ces innombrables expériences de positions relatives soient soudainement ravivées, qu’elles deviennent présentes à la conscience d’une manière distincte.

1742. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

Les moyens imaginés pour la conclure n’étaient sans doute que des expédients, et, pour ainsi dire, qu’un modus vivendi mythique ; mais ils avaient l’avantage de relâcher, sinon de trancher le nœud qui maintenait entre eux un conflit impie.

1743. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Il va en Corse, où il espère une atmosphère moins déprimante, et où il s’imagine trouver quelque chose à faire de neuf : la Corse n’ayant point été explorée depuis Mérimée.

1744. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524

Si elles se ravalent à imaginer, soyez sûrs que c’est qu’il leur a manqué quelque chose à aimer : leur gloire publique n’est que l’éclat de leur malheur secret.

1745. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93

Souvent, pour trouver dans le texte le sens qu’il imagine, il ajoute des notes & des phrases entiéres dans sa traduction, & supplée quelquefois jusqu’à trois & quatre lignes, qu’il a néanmoins l’attention de mettre d’un caractère différent ; comme s’il y avoit des lacunes à remplir dans son original.

1746. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »

Il est difficile d’imaginer des conditions de vie plus identiques que de profondes cavernes calcaires sous un climat presque semblable ; de sorte que, d’après l’opinion commune que les animaux aveugles qui les habitent ont été spécialement créés pour les cavernes soit d’Amérique, soit d’Europe, on devrait s’attendre à trouver entre eux d’étroites affinités et de grandes ressemblances d’organisation.

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