« Les gouvernements sont républicains, dit-il, en proportion seulement de leur aptitude à s’identifier avec la volonté du peuple et de leur fidélité à l’accomplir ; selon qu’ils admettent dans une plus ou moins grande proportion le contrôle et l’élection populaires… Le véritable principe du gouvernement républicain est de reconnaître à chaque citoyen l’égalité de droits en ce qui touche sa personne, sa propriété, et la disposition de l’une et de l’autre. […] Il y eut à cette époque unanimité parmi tous les patriotes auteurs de la révolution, pour resserrer le lien fédéral, pour être fédéralistes, ce qui, en Amérique, signifie précisément le contraire de ce qu’on entend chez nous : être fédéraliste aux États-Unis, c’est en effet se ranger pour le gouvernement central par opposition au gouvernement des États particuliers. […] Cette frénésie quasi-monarchique ne s’en tint pas à ces ridicules de mode ; elle s’introduisait dans les affaires, dans les doctrines politiques, dans la marche générale du gouvernement. […] Au lieu de ce noble amour de la liberté et du gouvernement républicain qui nous a fait surmonter toutes les difficultés de la guerre, il s’est formé un parti monarchique et aristocratique dont l’objet avoué est de nous imposer la substance, comme il nous a déjà donné la forme du gouvernement de l’Angleterre. […] En signalant les imperfections nombreuses de la constitution alors en vigueur dans la Virginie, Jefferson fait observer avec raison qu’à l’origine, chez les meilleurs patriotes, il y avait inexpérience du gouvernement du peuple par lui-même.
C’est le gouvernement de Genève en son temps glorieux. […] aurait pu répondre le gouvernement. […] Le gouvernement ne fit pas sien ce projet. […] Geay, étaient faites par le gouvernement français. […] L’empire partagé, le gouvernement partagé !
En outre, ils sont pour la liberté politique et pour le contrôle du gouvernement par les assemblées. […] Or, ils pensaient que le principal but des gouvernements est d’assurer le bien-être des populations ; seulement les gouvernements, suivant eux, s’y prenaient mal pour assurer ce bien-être, car les gouvernements croient que c’est par des règlements, des protections, des autorisations, des inspections qu’ils favorisent le progrès de l’industrie et le progrès des lumières. […] Son idée est que la première classe de l’État est la classe industrielle et que, par conséquent, le gouvernement lui appartient. […] Suivant les uns, cette révolution doit se terminer par une organisation nouvelle de la société sous l’empire d’un gouvernement populaire énergique et concentré : c’est l’union du principe démocratique et du principe saint-simonien ; suivant les autres, le gouvernement doit seulement servir à faire la révolution et à détruire la tyrannie du capital, comme Richelieu a détruit la tyrannie de la noblesse. Mais cette œuvre une fois faite, le gouvernement doit disparaître à son tour comme étant le dernier des privilégiés : c’est la doctrine du laisser-faire poussée à ses dernières limites.
Le gouvernement parlementaire provoque la lutte avec Charles X ; le gouvernement parlementaire triomphe et renvoie le roi à l’exil. […] Dix gouvernements renversés en un demi-siècle attestent en vain que ce gouvernement ne sait ni se fonder ni se défendre. […] Mais, le jour où il fonderait un gouvernement à deux ou trois têtes, un gouvernement parlementaire dans l’élection duquel il n’interviendrait pas, il pourrait mesurer sa déchéance au progrès fait par ce gouvernement. […] Quinze jours après, le gouvernement n’existait plus. […] Le gouvernement des factions ou le gouvernement des intrigues, c’est le gouvernement parlementaire !
À Sparte, le roi Agis voulant donner aux pères de famille le pouvoir de tester, fut étranglé par ordre des éphores, défenseurs du gouvernement aristocratique101. […] Il n’en fut pas ainsi : la Providence empêcha que le monde ne retombât dans la communauté des biens qui avait caractérisé la barbarie de premiers âges, en assurant par la forme même du gouvernement aristocratique la certitude et la distinction des propriétés. […] Autant la multitude des plébéiens avait été dangereuse aux aristocraties, aux gouvernements du petit nombre, autant elle était capable d’agrandir les démocraties et les monarchies. […] Tant les esprits sont disposés à reconnaître docilement l’équité naturelle sous les gouvernements humains ! […] Ainsi en changeant de forme de gouvernement, Rome eut l’avantage de s’appuyer toujours sur les mêmes principes, lesquels n’étaient autres que ceux de la société humaine.
Malheur au peuple qui chercherait ainsi son gouvernement dans les nues ! […] » Idéalité abstraite substituée à toute réalité pratique, et qui rend tout gouvernement impossible en le rendant purement idéal. […] Qu’est-ce que les gouvernements ? Y a-t-il une seule forme de bon gouvernement ? […] Les gouvernements font les lois.
Alfred Nettement publia son Histoire de la Littérature française sous le Gouvernement de Juillet. […] En publiant son Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet, M. […] Évidemment, pour qui lit cette étonnante Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet, il y a là un parti pris ou un mot d’ordre. […] Dans cette histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet apparaissent nécessairement dans leur ordre de dates MM. […] L’Histoire de la Littérature sous le Gouvernement de Juillet est encore à faire, et celle de M.
« Rien de plus facile à exécuter ; je dis même rien de plus difficile à contenir dans un moment où l’effervescence d’une révolution sans gouvernement donne de l’air à tous les soupiraux de Paris et de l’Europe. […] L’incursion en Belgique fut avortée aussitôt que conçue, par l’entente loyale entre les deux gouvernements. […] J’offris moi-même au gouvernement sarde de prêter les soldats de la France au gouverneur de Chambéry, si ses carabiniers ne suffisaient pas pour expulser les envahisseurs. […] Aucun de ces gouvernements étrangers n’eut à accuser la république de ces fuites de gaz démagogique échappées de France par les fissures de notre territoire en ébullition. […] La guerre civile, au contraire, portée, formulée, encouragée par un gouvernement étranger contre des gouvernements avec lesquels ce gouvernement étranger n’est pas en guerre, cette guerre civile-là n’a pas eu de nom jusqu’ici dans la langue de la diplomatie, dans le vocabulaire du droit public ; elle en aurait un désormais, elle s’appellerait la guerre britannique.
Les gouvernements actuels, plus ou moins hostiles, ne montrent plus, il faut bien l’avouer, les passions des gouvernements du xviiie siècle. […] D’un autre côté, les gouvernements qui s’en allaient perdant de plus en plus la notion de la politique, laissèrent s’organiser l’union impie, et, par le fait, ils l’appuyèrent ; car les gouvernements font toujours ce qu’ils n’empêchent pas. […] Plus tard, le gouvernement français, d’abord si passif, intervint. […] La poussière soulevée par elles, le sang qu’elles jettent contre le ciel, retomberaient seulement pour les souiller, si les gouvernements restaient dans leurs devoirs de gouvernement. […] La haine des gouvernements de Portugal, de France, de Naples et d’Espagne, n’était point apaisée par une proscription universelle.
Aussi le gouvernement directorial a-t-il été communément jugé avec beaucoup de sévérité, de mépris, mais en même temps, il faut le dire, avec bien peu d’étude et d’intelligence. […] Mais les débris de l’ancienne faction montagnarde, et les mécontents de toute espèce que suscitait contre lui le nouveau gouvernement formaient une opposition suffisamment redoutable, qui grossissait de jour en jour. […] Thiers, c’est dans un intérêt d’équité que l’histoire doit relever l’injustice de ces reproches : mais tant pis pour un gouvernement, quand on lui impute tout à crime. […] Le gouvernement qui veut leur parler le langage de la justice et des lois leur devient bientôt insupportable, et plus il a été modéré, plus ils le méprisent, comme faible et impuissant. […] Le Directoire était ce gouvernement légal et modéré qui voulut faire subir le joug des lois aux partis que la Révolution avait produits et que vingt-cinq ans n’avaient pas encore épuisés.
Inutiles dans le canton, ils pourraient être utiles au centre, et, sans prendre part au gouvernement local, servir dans le gouvernement général. […] Convoquée par le gouvernement, dirigée par lui, contenue ou interrompue au besoin, toujours sous sa main, employée par lui à des fins politiques, elle reste néanmoins un asile pour le clergé qu’elle représente. […] De ce genre, sont en province les trente-sept grands gouvernements généraux, les sept petits gouvernements généraux, les soixante-six lieutenances générales, les quatre cent sept gouvernements particuliers, les treize gouvernements de maisons royales, et nombre d’autres, tous emplois vides et de parade, tous entre des mains nobles, tous lucratifs, non seulement par les appointements du Trésor, mais aussi par les profits locaux. […] Du moins « ils veulent retirer le gouvernement à l’oligarchie ministérielle entre les mains de laquelle il est concentré ». […] Mme Campan, Mémoires, I, 296, 298, 300, 301 ; III, 78 Hippeau, le Gouvernement de Normandie.
Ainsi ils fondèrent les familles, et les gouvernèrent avec la dureté des cyclopes dont parle Homère ; la dureté de ce premier gouvernement était nécessaire, pour que les hommes se trouvassent préparés au gouvernement civil, lorsque s’élèveraient les cités. […] Par elle les nobles régnaient sur les plébéiens, dont les unions n’étaient pas ainsi consacrées. — Au gouvernement théocratique où les dieux gouvernaient les familles par les auspices, succéda le gouvernement héroïque où les héros régnaient eux-mêmes, et dont la base principale fut la religion, privilège du corps des pères qui leur assurait celui de tous les droits civils. […] On a pleinement démontré dans cet ouvrage que les premiers gouvernements du monde, fondés sur la croyance en une providence, ont eu la religion pour leur forme entière, et qu’elle fut la seule base de l’état de famille. La religion fut encore le fondement principal des gouvernements héroïques. Elle fut pour les peuples un moyen de parvenir aux gouvernements populaires.